01/03/1997 – MASSACRES DANS LE CAMP DE TINGI-TINGI.

Il y a 22 ans aujourd’hui, 1er mars 1997, le camp de réfugiés de Tingi-Tingi a été pris d’assaut par l’armée rwandaise sous les ordres de Paul Kagame et ont massacré ses derniers occupants y compris des enfants, femmes, malades qui ne pouvaient pas fuir. 

Dans la matinée du 1er mars 1997, des éléments de l’Armée Patriotique Rwandais (APR) sont entrés dans le camp de réfugiés de Tingi-Tingi et ont tué sans discrimination les réfugiés Hutu Rwandais et Burundais qui y étaient restés. Bien que la plupart des réfugiés aient déjà quitté le camp, plusieurs centaines d’entre eux s’y trouvaient encore, parmi lesquels de nombreux malades soignés dans le dispensaire et des enfants non accompagnés. Les troupes de l’APR auraient tué la plupart des victimes à coups de couteau. Les corps ont ensuite été enterrés dans plusieurs charniers par des volontaires de la Croix-Rouge de Lubutu.

Dans l’après midi du 1er mars 1997, des éléments de l’APR ont ouvert le feu sur les réfugiés qui se trouvaient dans la queue de la colonne en fuite vers Lubutu et en ont tué plusieurs dizaines. Le même jour, les militaires de l’APR ont tué par balle plusieurs centaines de réfugiés qui attendaient pour traverser le pont sur la rivière Lubilinga. 

De nombreux réfugiés sont morts noyés en se jetant dans la rivière; d’autres sont morts piétinés par la foule en panique. Le lendemain, le 2 mars, les militaires de l’APR ont demandé à la population de Lubutu d’enterrer les victimes, mais la plupart des corps ont été jetés dans la rivière.

(Reyntjens, F., 2009. The Great African War: Congo and Regional Geopolitics, 1996–2006. New York: Cambridge University Press)