L’auteur revisite certaines publications sur le génocide rwandais. Il dresse un constat : la plupart d’entre elles ont été produites, à juste titre, sous le coup de l’émotion engendrée par de terribles atrocités qui ont culminé dans leur paroxysme en 1994. Mais le temps a permis de revoir, la tête froide, le fil conducteur de la tragédie rwandaise.
Des tueries massives ont débuté en octobre 1990 quand le Front Patriotique Rwandais (FPR) a attaqué le Rwanda à partir de l’Ouganda. Elles ont continué jusqu’à sa conquête du pays en 1994 et se sont poursuivies sur les réfugiés en République Démocratique du Congo.
Certains écrivains sont tombés béatement dans un piège habilement tendu, qui limite le début des tueries à avril 1994 et qui les attribue à une partie au conflit. Ils ne sont pas parvenus à accéder à l’essence même du FPR, à savoir son art atypique de travestir les faits, de désinformer l’opinion publique et de s’acharner à politiser les décisions judiciaires.
« D’origine rwandaise et résidant en Belgique, NDANGALI Christophe SEGAKO a une formation universitaire pluridisciplinaire (licence d’Enseignement, maîtrise de Linguistique, diplôme en Droit). Il anime à ce jour un service juridique à Bruxelles en Belgique. »
