Olivier Nduhungirehe a peut être tellement bien intégré ce qui était pratiqué ailleurs qu’il a cru l’avoir vécu personnellement.

À l’École belge de Kigali, on n’apprenait pas l’histoire du Rwanda en 6e primaire, Ni par la suite en secondaire. À moins que ça ait changé dans les années 80 ou 90. L’administration ne demandait jamais l’ethnie des élèves et les enseignants – tous belges – ne demandaient pas de se lever en classe selon les ethnies. Olivier Nduhungirehe a peut être tellement bien intégré ce qui était pratiqué ailleurs qu’il a cru l’avoir vécu personnellement.

Pour ce qui est de la préparation du génocide par Kayibanda et son administration en 1964 et ensuite et par celle de son successeur Habyarimana jusqu’en 1994, euh… le 1er est mort dans la misère en décembre 1976 en détention, le 2e a perdu la vie brutalement dans l’attentat contre son avion.

Comme planificateurs du génocide des Tutsis, on pourrait trouver mieux.

Le génocide a bien eu lieu mais il n’avait pas besoin de plan, juste l’exacerbation des tensions par la guerre, par de mystérieux attentats et des massacres dans une société livrée à l’intolérance, sans contre-pouvoir, sans bonne volonté pour arrêter l’engrenage sanguinaire.

Placide Muhigana