ALERTE DU 1 NOVEMBRE 2019 : LETTRE AU PRÉSIDENT FÉLIX TSCHISEKEDI, PRÉSIDENT DE LA RDC

« Si nous voulons réellement la paix en République Démocratique du Congo et dans la Région des Grands Lacs : neutralisons Paul KAGAME ».

Monsieur le Président,

1. Au Kivu comme dans toute la Région des Grands Lacs, mis à feu et à sang ces 25 dernières années, la situation de violence permanente n’est pas confuse, comme celles et ceux qui font les malins voudraient nous le faire croire. Nous savons bien évidemment quel est le problème et quelle en serait la solution. Nous savons très exactement pourquoi tant de groupes armés pullulent en République Démocratique du Congo, y semant la mort et menaçant la sécurité de tous les pays de la Région. Nous savons avec certitude qui est le bourreau et qui sont les victimes. Nous n’ignorons pas non plus que tous les efforts nationaux et internationaux ne peuvent aucunement venir à bout de ces groupes armés si le « Super-Seigneur-de-Guerre » qui en est le Promoteur et le BOSS reste en poste !

Monsieur le Président,

2. Vous êtes fraichement investi comme chef d’Etat d’un pays, où, selon le Mapping Report des Nations Unis (2010) entre autres, le sang de plus de huit millions de personnes innocentes a coulé comme pour satisfaire la volonté de puissance d’UN SEUL et UNIQUE INDIVIDU ! Et cela depuis 1996 seulement !

3. Allez donc voir à l’origine de tous ces groupes armés congolais, vous en trouverez UN, toujours le même bien que parfois sous différentes dénominations, qui attaque les autres pour prendre leurs vies, leurs terres et leurs biens afin de les asservir. Et les lésés, acculés à l’auto-défense, créent tant bien que mal leurs propres groupes armés. Ignoreriez-vous l’identité de l’INDIVUDU qui soutient, finance et manipule à sa guise les guerres tribales du Kivu, depuis au moins 25 ans ?

4. Les groupes armés d’origine rwandaise présents sur le sol de la RDC ne sont pas non plus tombés du ciel. En 1994, des millions de citoyens rwandais ont débarqué en RDC en fuyant le même INDIVIDU qui venait de prendre tout le pouvoir au Rwanda en assassinant le Président Habyarimana, d’heureuse mémoire : rappelons-nous que pendant sa présidence (1973-1994), il n’y a jamais eu de problème entre son pays et le Zaïre, il n’y avait que des projets de paix et de développement régional telle la CPGEL, etc. N’oublions pas que depuis 1996, le même INDIVIDU n’a cessé de violer les frontières du Zaïre/RDC en toute impunité pour aller détruire à coup de bombes mortelles les camps de ces millions de concitoyens qui l’avaient fui. Le nombre d’innocents massacrés dépasse tout entendement.

5. Venons-en maintenant aux groupes armés d’origine burundaise en maquis au Kivu. Ils ont tous quelque chose à voir avec la situation de chaos créée par l’assassinat sauvage du premier président bantou démocratiquement élu au Burundi : il s’appelait Melchior NDANDAYE ! Ce n’est plus un secret pour personne, Paul KAGAME était présent à Bujumbura en cette nuit du 20 au 21 octobre 1993 et il a eu son mot à dire dans la conduite des malheureux événements. De sources concordantes et sûres, Paul Kagame voyait d’un très mauvais œil l’élection d’un hutu/bantou à la tête du Burundi. Il avait peur de perdre ainsi un allié stratégique (le président burundais sortant), alors qu’il s’apprêtait à provoquer le cataclysme à Kigali pour prendre tout le pouvoir, peu importe la quantité du sang à verser.

Monsieur le Président,

6. Nous avons toujours à l’esprit la longue lutte pour la dignité du Peuple Congolais menée par votre père, feu Etienne Tschisekedi d’heureuse mémoire… Vous connaissez mieux que moi l’histoire de votre pays. Je suis très convaincu que vous êtes un homme profondément croyant, de très bon cœur et que vous voulez vraiment le bien suprême de votre peuple, c’est-à-dire, le développement économique, la stabilité, la PAIX.
Et si c’est le cas, s’il vous plaît, pourquoi ne pas prendre votre courage à deux mains ? Ne zigzaguez plus, arrêtez de jouer la comédie et cessez de prendre des vessies pour des lanternes. Au fait, quel intérêt auriez-vous à vous allier avec le FOSSOYEUR de votre peuple, le PYROMANE invétéré, heureux de mettre continuellement le feu à votre maison ?

7. Pour tout vous dire, tous les hommes et femmes sensés, y compris les simples paysans de notre Région, sont arrivés à la conclusion immuable selon laquelle :

(1) Paul KAGAME n’est pas la solution, c’est lui le PROBLEME

(2) Il n’y aura jamais de paix ni en RDC, ni au Burundi, ni en Ouganda, ni en Tanzanie, ni au Rwanda… tant que le dictateur Paul KAGAME reste « monarchiquement » à la tête de la République du Rwanda dont il a fait le « départ de tout feu » qui consume toute la Région des Grands Lacs africains depuis bientôt 30 ans.

(3) Toutefois, il convient de bien noter que les appétits inassouvis de conquête de Monsieur Paul Kagame ne peuvent se réaliser qu’en manipulant et en s’aliénant une partie des ressortissants de son groupe ethnique pour en faire son cheval de guerre. Voilà pourquoi «la cause de la minorité Banyamulenge », version congolaise de « la cause de la minorité Tutsi » du Rwanda et du Burundi….est à prendre au sérieux pour mieux en comprendre les tenants et les aboutissants.

Monsieur le Président,

8. Il n’y a qu’une condition à l’avènement de la paix durable en République Démocratique du Congo et dans la Région de Grands Lacs : Le DEPART de Paul KAGAME.

9. Les Bantous ont déjà perdu plus de huit millions de vies humaines, sans parler de la destruction de leurs biens matériels sur un espace record de 25 ans seulement. Et tout ce sang n’a pas encore suffi à assouvir la VOLONTE DE PUISSANCE d’un seul et unique individu : Paul KAGAME.

10. Il est certainement temps que les Bantous se réveillent et comprennent dans quels sales draps ils se retrouvent en face d’un Paul Kagame organisé, bien armé, prêt à détruire encore des millions de vies humaines pour sa propre convenance ! Une situation inédite impose une action appropriée, coordonnée et proportionnée.

11. Le prix Nobel de la Paix dernièrement décerné à votre compatriote Denis MUKWEGE est sans aucune ombre de doute le signe prophétique des temps nouveaux, le temps de grâce accordé aux vrais bâtisseurs de paix.

Monsieur le Président,

12. Personne n’osera nier l’évidence : la République Démocratique du Congo est, par la force des choses, une vraie puissance régionale. Et vous-mêmes, étant actuellement en position de Leader, vous ne pouvez nullement échapper au premier des devoirs qui vous incombent, celui de présider aux destinées de vos concitoyens. Et à ce titre, tous les Bantous de la Région ont droit de compter sur votre loyauté pour contribuer à les sortir de la gueule du LOUP. Or, à notre humble avis, ce qu’il faut aux Bantous de la Région des Grands Lacs, à l’heure actuelle, c’est une action bicéphale :

(1) Une alliance stratégique, intelligente et saine en vue d’harmoniser une vision politique régionale, et ;

(2) Une organisation militaire puissante et salutaire, si pas pour chasser Paul Kagame, du moins pour contrecarrer ses expéditions destructrices et les futures réalisations de son agenda macabre.

Monsieur le Président,

13. Depuis 1993, six présidents d’origine bantoue ont été assassinés, dans le seul intérêt de Paul KAGAME et de ses alliés. Aujourd’hui encore, un autre président bantou pourrait tomber à tout moment.
Attendrez-vous de subir le triste sort de vos prédécesseurs pour agir plus sérieusement en faveur de la Paix de votre peuple et de celle des peuples voisins ?

Monsieur le Président,

La voie épistolaire n’étant qu’un pis-aller pour dire ce qu’on a sur le cœur, je vous quitte en espérant vous rencontrer un jour.
Que le Seigneur Dieu vous bénisse, qu’Il vous protège de tout mal et qu’Il vous comble des dons du discernement et du courage à toute épreuve ; car, énorme est la tâche qui vous attend, et immense l’espoir que le peuple a placé en vous.

Fait à Paris, ce 01/11/2019
Abbé Thomas NAHIMANA,
Président du Gouvernement du Peuple Rwandais en Exil
Tél : +33 6 63 95 50 74
Email : [email protected]

Copie pour information à :

• Monsieur Pierre Nkurunziza, Président du Burundi ;
• Monsieur John Magufuri Pombe, Président de Tanzanie ;
• Monsieur Cyril Ramaphoza, Président d’Afrique du Sud ;
• Monsieur Yoweri Museveni, Président de l’Ouganda ;
• Monsieur Uhuru Kenyata, Président du Kenya ;
• Monsieur Joao Lorenço, Président d’Angola ;
• Monsieur Abdel Fatah Al-Sissi, Président d’Egypte et Président en exercice de l’UA ;
• Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République française ;
• Monsieur Vladimir Poutine, Président de Russie ;
• Monsieur Xi Jinping, Président de Chine ;
• Madame Sophie WIMES, Premier Ministre du Royaume de Belgique ;
• Monsieur Jean-Claude Juncker, Président de la Commission Européenne ;
• Monsieur Donald Trump, Président des USA ;
• Monsieur Boris Johnson, Premier Ministre de Grande Bretagne ;
• Général Elias Rodrigues Martins Filho, Commandant de la MONUSCO ;
• Mme Fatou Bensouda,Procureur de la CPI ;
• Monsieur Filippo Grandi, Haut-Commissaire UNHCR ;
• La SADC, tous les pays ;
• Le CICR-Genève ;
• Human Right Watch;
• Amnesty International ;
• Monsieur Paul Kagame, Président du Rwanda ;