Boni Yayi, le chef de l’Etat béninois échappe à un empoisonnement

Trois proches de Boni Yayi, le chef de l’Etat béninois, ont été arrêtés dimanche pour avoir tenté de l’empoisonner, a déclaré lundi le procureur de la République.

Le parquet a requis leur inculpation pour association de malfaiteurs et tentative d’assassinat du chef de l’Etat, a déclaré Justin Gbenameto lors d’une conférence de presse.

Mudjaidou Soumanou, l’ancien ministre du commerce et de l’industrie, Ibrahim Mama Cisse, le médecin personnel du président béninois, et Zoubérath Kora-Séké, une nièce de Boni Yayi employée à la présidence, auraient participé à un projet d’empoisonnement du chef de l’Etat, selon la même source.

A l’occasion du symposium international organisé au Bénin pour le cinquantenaire des indépendances africaines, le Président rwandais Paul Kagame a été fait Grand Croix de l’Ordre national du Bénin par Thomas Boni Yayi.

Le médecin et la nièce du président se seraient vus promettre la somme d’un milliard de francs CFA chacun s’ils réussissaient à faire ingérer à M. Yayi des médicaments toxiques à la place des anti-douleurs qu’il prend habituellement. L’ancien ministre, toujours selon cette source, aurait quant à lui joué un rôle d’intermédiaire dans cette affaire.

Selon le procès verbal dressé par le parquet, le docteur entendu a reconnu les faits et le ministre Soumanou a reconnu aussi, a ajouté M. Gbenameto.

L’instigateur de ce plan criminel serait l’homme d’affaires béninois Patrice Talon, ancien proche de M. Yayi en bisbille avec le régime depuis récemment. En ce moment à l’étranger, M. Talon n’a pas pu être interpelé.

La nièce du chef de l’Etat – qui est né en 1952 et qui assume la présidence tournante de l’Union africaine (UA)- a ébruité le complot qui a pu être déjoué, selon le procureur.

Heureusement le résultat n’a pas été atteint, Zoubérath en a parlé à sa soeur et à d’autres personnes et ce sont ces personnes informées qui ont averti le chef de l’état, a-t-il ajouté.