DANS LA TANIÈRE DES LIONS INKOTANYI

Les lions, Rois de la forêt sont des prédateurs redoutable, des bêtes féroces. On ne parle pas ici des lions indomptable ou des lions de la Teranga, non il s’agit des lions Inkotanyi autres fois au sigle du cafard. Ils se vissent dans la tanière qu’est devenue hélas le Rwanda sous le régime sanguinaire de Paul Kagame. En ce mois de février 2020, une terrible nouvelle déconcertante en provenance de Kigali a annoncé la mort par suicide du célèbre chanteur engagé, rescapé tutsi aux prises avec les supprematiestes tutsi au pouvoir dans son pays. Pour les fins connaisseurs de la jungle rwandaise, le suicide remonte plutôt en peu plus tôt en 2014. Lorsque KIZITO MIHIGO, un dissident a ouvertement engagé un bras de fer avec les supprematiestes tutsi à travers sa chanson hostile à la politique hypocrite de réconciliation, de paix son thème de prédilection, lui, qui se voulait le chantre du vivre ensemble rwandais. Son pêche mortel ou son sacrilège est d’avoir honoré le sang des hutu (hutu anciens esclaves des Tutsi) dans un Rwanda de nouveau sous la dominance des supprematiestes tutsi dans sa chanson Igisobanuro cy’urupfu (la définition de la mort). 

Au Rwanda de tout les temps les rapports entre les hutu et les tutsi ont été basés sur le servage. Le référendum du 25 septembre 1961 avait mis fin au pouvoir de l’aristocratie tutsi maître du Rwanda depuis plus de 400 ans. Le rejet d’un nouveau monde libre pour les  hutu leurs anciens esclaves continu de mettre notre pays et la région tout entière sens dessus dessous. 

Proverbes 30 : 21-23
Il y a trois choses qui mettent le monde sens dessus dessous et sont intolérable : 
1.    Un esclave qui devient roi, 
2.    Un sot qui a les moyens de s’empiffrer de nourriture, 
3.    Une femme odieuse qui se marie, 
Mais il y a aussi une quatrième :
4.Une servante qui a supplanté sa maîtresse. 

Les descendants de l’aristocratie tutsi d’hier, aujourd’hui au pouvoir souffrent du complexé de supériorité alimenté par la victoire militaire du 4 juillet 1994 sur les hutu  et traitent ces derniers comme des esclaves. Le sang des hutu au Rwanda de Paul KAGAME est un sang impur. Mettre à pied égal les hutu victimes des massacres du FPR Inkotanyi à travers le monde et le  génocide rwandais revient à admettre sans l’avouer le double génocides. Le double génocide est nié par l’actuel régime et est qualifié de négationnisme, révisionnisme… 

En outre, la chanson (la définition de la mort) s’inscrit à faux contre la politique ségrégationniste Ndi Umunyarwanda (je suis rwandais) KIZITO MIHIGO lui préfère dire  Ndi Umuntu ijye ibanziriza ndi Umunyarwanda (je suis un être humain avant d’être rwandais). Politiquement Kigali l’a pris d’abord comme un tacle méchant, barbare puis comme un contre-pied.

Selon l’interprétation politique de notre chef d’état sanguinaire Paul Kagame de Ndi Umunyarwanda, être rwandais passe par la demande du pardon des hutu aux tutsi pour des crimes commit par autrui, sans notre consentement, sans tenir compte des justes hutu et sans oublier que les hutu sont victimes dans cette histoire. Et les  tutsi eux sont exonérer de faire de même. En dehors de cette discrimination assumée, illégale par ailleurs,  la loi rwandaise dit que la responsabilité pénale est individuelle. Idem pour la bible et le coran. 

Le chanteur, compositeur et musicien KIZITO MIHIGO armé de sa foi chrétienne et pour seul bagage son talent d’artiste s’est embarqué dans un affrontement inégal et suicidaire. Il a franchi la célèbre ligne rouge du FPR Inkotanyi comme Seth Sendashonga, Patrick Karegeya… et sans état d’âme il est devenu un Énième victime d’une exécution extra judiciaire du régime.

Le tollé médiatique qu’a suscité sa mort dans les médias dominantes soulève une curieuse question légitime : était-il devenu à son tour un instrument Retentissent, une caisse de résonance pour les puissances étrangères profitant de son talent, sa voix, son statut de rescapé tutsi et son innocence à  son insu ? Ou ce n’est qu’une façon de se distancier de ce crime odieux de la part des alliés et financiers de la mort du régime rwandais. 

Un personnage ambigu : Il chante la paix et la réconciliation tout en affronter la gâchette facile qu’est le FPR Inkotanyi. Qui sont vraiment les pollueurs de l’histoire dans sa chanson (twanze gutoberwa amateka). En dehors justement de nous autres hutu enquête de la vérité totale sur le génocide rwandais,  le langage utilisé (pollueurs) n’est pas mesure à la limite est insultant. Dans une autre chanson iteme (le pont), qui d’autres que le FPR Inkotanyi  de Paul Kagame et ses alliés occideaux sont traités d’usurpateurs du génocide (son chagrin, sa douleur…) pour renier aux autres le droit de vivre, la démocratie (la véritable amour est impossible)?

Lui-même n’a-t-il pas utilisé le génocide à tord et à travers dans son parcours personnel et professionnel ? Chanter pour son église était louable et chanter pour un régime sanguinaire n’est pas catholique. 

Une chose est sûre, il n’avait ni l’âge pour mourir ni la maturité politique pour assumer ses responsabilités.  Il a été victime de son talent immense, son courage démesure et sa compassion pour ses semblables. Pourquoi diable n’avait-il pas anticipé la réaction négative du pouvoir public lui qui a longtemps apprivoisé les Inkotanyi ? La sortie de sa chanson aurait pu se faire loin de Kigali  à l’abri dans les bras de sa fiancée à Bruxelles ou ailleurs. Dans une démocratie, il aurait pu fonder une famille et vivre paisiblement en jouissant de sa liberté d’expression, d’opinion et de conscience quelques soi son bagage intellectuel. 

La mort n’est pas un problème en soi, le problème est de mourir avec les péchés. Tout de même la vie est primordial. 

Jean UWIZEYE

1 COMMENT

  1. Jean UWIZEYE, Kizito Mihigo n’était pas un dissident mais un chanteur dans toutes les dimensions. Il exprimait ce qu’il voyait, vivait dans notre pays et pensait. Je l’avais appelé le messager du Plus Haut. Dans toutes ses chansons, il parlait de l’amour entre les Rwandais, de la compassion à l’égard de tous ceux qui souffrent, de la responsabilité dans toutes ses dimensions de la part de ceux qui dirigent le Rwanda, du respect des morts rwandais car un Etre Humain étant une créature de Dieu, il n’existe pas de créature humaine inférieure et de créature supérieure au Rwanda. Un Mort = un Mort. Aucun Rwandais ne peut soutenir le contraire.

    Un dissident est une personne qui se quitte ou se sépare d’une organisation ou d’un groupe en raison de la divergence d’opinion ou d’idéologie politique ou philosophiquea avec les membres de cette organisation ou groupe. Dans le cas présent, Kizito Mihigo n’a jamais été membre d’une une organisation de quelque nature que ce soit. Dans l’affirmative, laquelle?

    Ses bourreaux l’ont énucléé sans parler d’autres atrocités innommables à son endroit.
    Quel crime a-t-il commis pour mériter la mort atroce?

    Il a été assassiné par les escadrons de la mort opérant sur l’ensemble du Rwanda, le tout sur ordre de Kagame. Et il semblerait que sa mère n’a même pas vu la dépouille de son enfant. Dans l’affirmative, cela signifierait qu’il n’est pas certain que c’est le corps du feu Kizito Mihigo qui était dans le cercueil. Comme des centaines de Rwandais qui ont été assassinés par les mêmes escadrons de la mort de Kagame et dont les corps ont été mis dans un liquide acidique qui les a réduits en cendre, son corps a vraisemblablement subi le même sort. Il convient de rappeler que les restes du Premier Président Rwandais, Mbonyumutwa Dominique ont été déterrés et mis ensuite dans un produit acidique qui les a réduits en centre.
    L’enseignement que l’on peut tirer du méfait de Kagame contre un jeune homme qui prêchait l’amour et la solidarité entre Rwandais est, me semble-il le suivant.
    Kagame et les siens crient sur les Twa que les Hutu ont génocidé les Tutsi et que c’est grâce à eux que des Tutsi dit rescapés existent aujourd’hui. Or, au regard de son méfait atroce contre un jeune homme Tutsi qui ne menaçait en rien son régime prouve clairement que sur ordre de Kagame, les soldats du FPR ont massacrés des Tutsi de l’intérieur et il a imputé ses forfaits aux Hutu. Pour Kagame, il n’y a aucune différence entre les Hutu et les de l’intérieur avant sa prise du pouvoir par la force en marchant dans le sang des millions de Rwandais. Ils ont subi et doivent subir le même sort. Par son crime ignoble contre un paisible citoyen rwandais en raison de son opinion morale exprimée par les chansons, Kagame déconstruit lui-même son slogan, devenus outil d’oppression contre les Rwandais opposés à sa gestion de notre pays, selon lequel les Hutu ont commis le génocide contre les Tutsi. Question: face à un individu dépourvu d’humanité la plus élémentaire qu’est Kagame, que faut-il faire? Seuls les Rwandais agissant collectivement, peuvent le stopper, à condition qu’ils aient intégré le sens du sacrifice. Kagame, peu importe les moyens qu’il peut déployer, peut-il résister à des millions de Rwandais qui lui demandent de répondre de ses méfaits?

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