Des parlementaires belges en faveur de sanctions contre le Rwanda

Plusieurs parlementaires de la majorité et de l’opposition ont réclamé mercredi une condamnation ferme par la Belgique de l’implication du Rwanda dans la reprise de la guerre à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et du soutien de Kigali à la mutinerie du mouvement du 23 mars (M23). « Je demande que la Belgique condamne l’implication du Rwanda dans le M23 », a affirmé le député Georges Dallemagne (chH) à l’adresse du ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), devant les commissions des relations extérieures du Sénat et de la Chambre.

Selon le député, ces faits sont « connus » et « largement documentés » et des preuves ont été fournies par un rapport d’experts des Nations-Unies. « Au regard des graves conséquences de la reprise du conflit à l’est du Congo et de la situation humanitaire désastreuse qu’elle engendre, la diplomatie belge et européenne s’honorerait d’une attitude et d’un discours clairs et fermes à cet égard », a précisé M. Dallemagne dans un communiqué.

Selon lui, la confirmation de la persistance de plusieurs centaines d’hommes appartenant à l’armée rwandaise sur le sol congolais et l’annonce de leur retrait par le Rwanda contredisent clairement les déclarations rwandaises selon lesquelles le Rwanda n’a pas d’implication militaire en RDC. M. Dallemagne a aussi demandé que des sanctions soient prises à l’égard du Rwanda, deuxième bénéficiaire de la coopération belge au développement. « Ces sanctions devraient inclure un embargo sur les exportations de coltan par le Rwanda dont tout le monde sait qu’il provient de la RDC », a-t-il ajouté.

« Il faut oser utiliser l’instrument des sanctions (contre le Rwanda) dans ce dossier, a renchéri le député Dirk Van der Maelen (spa.a).

« Nous attendons de votre part une prise de position qui soit ferme », a pour sa part affirmé le sénateur Richard Miller (MR).