France-Rwanda : l'association Survie aurait-elle activement couvert des crimes contre l'humanité commis par l'armée de Paul Kagame en 1994-1995?

L’article qui suit est tiré du livre « La France a-t-elle participé au génocide rwandais? » (Jean-Marie Ndagijimana, éd La Pagaie, Nov 2012, Numéro ISBN 9782916380124).

Aujourd’hui, la question posée dans ce livre est plus que jamais d’actualiité, après la récente plainte de l’association Survie contre l’Etat français pour complicité dans le génocide des Tutsi.

Le présent article est un témoignage personnel de l’auteur sur le rôle joué par l’ancien président de l’association de Survie, qui, agissant en cette qualité, a servi comme conseiller des plus hautes autorités du Front Patriotique Rwandais après la prise du pouvoir par ce dernier.

Dans quelles circonstances Jean Carbonare s’est-il retrouvé à Kigali  et quel fut son rôle dans le dispositif mis en place par l’ex mouvement rebelle dans sa campagne pour gagner la sympathie de la communauté internationale et se racheter une virginité, se présentant désormais comme un mouvement de libération ayant mis fin au génocide des Tutsi alors qu’il n’avait fait que l’attiser en s’opposant fermement à toute intervention étrangère pour y mettre fin ?

Rappel

Après la victoire du Front Patriotique Rwandais en juillet 1994, Monsieur Jean Carbonare, alors président et représentant légal de l’association Survie, est arrivé à Kigali dans les valises de Paul Kagame dont il devint ensuite le confident, par ailleurs officiellement conseiller du président de la République, Monsieur Pasteur Bizimungu. Il le resta jusqu’en 1996.

Dans cet article, je reviens sur le rôle personnel joué par Jean Carbonare dans la construction des mythes qui fondent les accusations actuelles contre la France.

Extrait de « La France a-t-elle participé au génocide rwandais? » (Jean-Marie Ndagijimana), p.128 à137.

Manipulations des réseaux d’influence

Le cas particulier de Jean Carbonare, ancien président de l’association Survie

Mes premiers contacts avec l’association Survie datent de février 1993. C’était à l’occasion de la sortie officielle à Paris du rapport de la Commission internationale sur les violations des droits de l’homme au Rwanda. En ma qualité d’ambassadeur du Rwanda, j’étais invité à assister à cette cérémonie. Monsieur Jean Carbonare, président de l’association Survie, avait en cette qualité, participé à cette enquête internationale censée être neutre, aux côtés d’experts représentants la FIDH, Human Rights Watch, la Ligue Internationale des Droits de l’hommeJe me rendis compte alors du poids et de l’influence qu’exerçait cet homme sur les autres membres de la commission, sans trop savoir pourquoi ni comment. Quelque temps plus tard, la France entière découvrit sur les écrans de télévision, un Jean Carbonare pleurant les victimes des massacres ethniques au Rwanda. Il parlait déjà de génocide ! Cette image de générosité et de compassion a fait de Carbonare le symbole de la défense des droits de la minorité tutsi du Rwanda, et c’est tout à son honneur.

Quelque temps après la publication du rapport de la commission internationale, Jean Carbonare donna une conférence à Orléans, en présence d’un public tout acquis à ses idées. Des amis y participaient. Il était loin de se douter qu’un « énergumène » au fait de la situation au Rwanda était dans la salle. Ledit « énergumène » n’était personne d’autre que Monsieur Thierry Fandard, alors directeur de cabinet de Monsieur Kléber Malécot, président du Conseil général du Loiret. Pour mémoire, le département du Loiret avait mis en place un accord de jumelage avec la préfecture rwandaise de Butare, la ville universitaire du Rwanda. Thierry Fandard qui se rendait souvent au Rwanda, connaissait l’évolution récente de la situation politique de ce pays. Lorsqu’il se permit, à la fin de la conférence, de mettre en doute certaines affirmations de Jean Carbonare, celui-ci, tout furieux, le traita d’« énergumène » et le gifla en public. L’histoire fit grand bruit et le vieil homme finit par présenter ses excuses. Mais le mal était fait et sa réputation de « vieux sage » en avait pris un coup.

Derrière l’image de générosité qu’il reflétait, des rumeurs disaient que Jean Carbonare avait des rapports suspects avec certains milieux du FPR et que cela lui permettait d’avoir une longueur d’avance en termes d’informations de première main sur le conflit rwandais vu du côté du FPR. Je ne tardai pas à observer cette étrange proximité le jour où, en mai 1994, je fus reçu pour la première fois par le staff de l’association Survie à son siège de la rue du Maine. Madame Sharon Courtoux m’y reçut. Mais elle n’était pas seule. Imma Mukakimanuka, une rwandaise mariée à un Français, y avait installé ses quartiers. Le Docteur Rutayisire, représentant officiel du FPR en France était aussi un habitué des lieux. Plusieurs autres membres du FPR/section France s’y retrouvaient régulièrement, comme José Kagabo, chercheur au CNRS, Augustin Gatera, fonctionnaire de l’UNESCO d’origine rwandaise et président de la « Communauté Rwandaise de France ». En d’autres mots, le FPR, une armée rebelle qui passait le plus clair de son temps à massacrer des innocents, exerçait le plus officiellement du monde ses activités dans les bureaux de l’association Survie de Jean Carbonare. C’est là que se préparait une partie de la propagande du FPR. Après la victoire militaire de ce dernier, Jean Carbonare fut récompensé pour ses bons et loyaux services rendus au vainqueur et pour sa fidélité au mouvement de Paul Kagame. Lorsque le FPR entra victorieusement dans Kigali, Jean Carbonare était toujours président de l’association Survie. Il le resta d’ailleurs jusqu’en 1995.

En tant que ministre des Affaires étrangères du gouvernement dit d’union nationale, je le revis à Kigali courant septembre 1994. Le vieux Blanc comme on l’appelait, était arrivé dans les valises du FPR et exerçait les fonctions de conseiller du nouveau régime. Il était rattaché directement au Président de la République. Son rôle de conseiller du FPR aux affaires humanitaires montra très vite ses limites. En réalité, durant tout son séjour au Rwanda, Jean Carbonare fut utilisé par le régime comme un bouclier humanitaire, garant et caution devant les organisations des droits de l’homme, en se servant de sa réputation fraîchement acquise. Pour le FPR, la présence de Jean Carbonare s’avéra être un investissement fort utile et rentable. Les nouveaux maîtres du pays pouvaient massacrer les Hutu à leur guise : l’avocat Carbonare était là pour veiller au grain.

Comme tout un chacun, Jean Carbonare avait, en 1994, le droit de choisir son camp. Mais en tant qu’acteur humanitaire ayant, un an auparavant, participé activement à la commission internationale sur les crimes commis par les belligérants rwandais, il aurait dû refuser l’offre du FPR, si alléchante fut-elle ! Son engagement aux côtés du FPR soulève une question tout à fait légitime : qui dit que Jean Carbonare ne travaillait pas déjà pour le mouvement rebelle au moment où furent menées les enquêtes ? Quel crédit accorder au rapport de la commission dont il était le principal animateur ?

Lorsque je vis Carbonare à Kigali, dorloté par le FPR, je compris hélas trop tard une partie des questions que je me posais sur cet homme au grand cœur. Certains pourraient me rétorquer que son engagement n’avait rien à voir avec l’association Survie. Je leur réponds que dès lors qu’il en était le président, sa seule présence à Kigali suffisait pour entamer la neutralité de son organisation, au regard du conflit rwandais. Pour étayer ce manque de neutralité, je citerai un exemple. En septembre 1994, Robert Gersony, un expert américain mandaté par le Haut Commissariat pour les Réfugiés HCR déposa un rapport faisant état de massacres à grande échelle commis par le FPR à l’encontre de milliers de civils Hutu. 30.000 en quelques mois, et ce dans quelques communes du pays. Carbonare se rendit aux États-Unis pour vendre à la presse et aux organisations humanitaires internationales une version mettant le FPR hors de cause. Madame Alison Des Forges de Human Rights Watch qui avait, avec Jean Carbonare, participé à l’enquête de janvier-février 1993 et connaissait l’existence du rapport Gersony, comprit très vite le jeu de Jean Carbonare. Début octobre 1994, je me retrouvai pour la deuxième fois en moins de quinze jours à New York, en même temps que les deux humanitaires. J’y accompagnais le président Pasteur Bizimungu qui participait à sa première Assemblée générale des Nations Unies. Avant la fin de notre séjour new-yorkais, le président offrit un dîner dans un grand hôtel de la mégapole américaine. Je ne fus informé de l’identité des invités d’honneur que lorsqu’ils arrivèrent sur les lieux : des américains, un homme noir et deux ou trois blancs. A travers les présentations, je sus qu’ils représentaient la société américaine General Motors et qu’ils étaient en contact avec le FPR depuis fort longtemps. Le ton était très convivial. Le futur ministre des Affaires étrangères, Charles Muligande, alors conseiller du Président de la République, semblait être le correspondant de General Motors auprès du FPR. Ce professeur et chef de la division Biostatistique à la Howard University de Washington DC jusqu’en juillet 1994, savait y faire. Francophone, courtois et distingué, parlant peu, sympathique à souhait lorsqu’il ne versait pas dans la démagogie facile, Charles Muligande qui représentait le FPR à Washington avait, de toute évidence, négocié depuis longtemps des contrats faramineux avec des sociétés américaines en faveur de son mouvement, et ce avant la fin de la guerre et la victoire du FPR. C’est dire ! Au cours du dîner new yorkais, le président Bizimungu et la délégation de General Motors évoquèrent notamment l’installation d’une unité de montage de voitures au Rwanda. Jean Carbonare, alors encore président de l’association Survie et conseiller du président de la République, était assis à côté de son patron et protégé. Avant que les américains n’arrivent, le Vieux Blanc chercha des yeux, et se rendit compte que mon collègue Alphonse-Marie Nkubito, ministre de la Justice, manquait à l’appel. Me toisant comme un maître d’école surpris par l’absence d’un de ses élèves, Jean Carbonare me demanda où se trouvait « Alphonse ». Signe de son influence, Jean Carbonare tutoyait tous les ministres et les appelait par leur prénom. Influence anglo-saxonne ? Peut-être ! S’agissant de mon collègue, je lui répondis qu’il dînait avec Madame Alison Des Forges. Jean Carbonare devint littéralement rouge et sans se retenir, il sortit cette phrase qui me donna l’exacte mesure de son engagement humanitaire : « Encore avec cette femme là qui passe tout son temps à critiquer le gouvernement. Alison est entrain de faire le tour des ambassades étrangères et de la presse pour accréditer le rapport Gersony. Comment  Alphonse peut-il aller dîner avec elle ! C’est inadmissible. Mais de quoi Alphonse peut-il bien discuter avec cette femme-là ? »  Ainsi donc, aux yeux de Jean Carbonare, Alison Des Forges devenait-elle infréquentable du seul fait qu’elle s’intéressait de trop près au rapport Gersony ? Cela suffisait-il à son ancien coéquipier pour la traiter avec autant d’aigreur ? Le président Pasteur Bizimungu fut gêné par la fougue de son conseiller même s’il n’en laissa rien paraître. La violence verbale de Monsieur Carbonare me rappela l’incident malheureux de la gifle administrée à Thierry Fandard un an plus tôt à Orléans. Décidément, l’homme ne lésinait sur rien pour défendre la cause de ses protégés, au risque de dépasser certaines bornes.

L’arrivée des délégués de General Motors détendit l’atmosphère alourdie par l’écart du Vieux Blanc.

Le lendemain, nous nous rendîmes dans la banlieue de New York, où Carbonare avait arrangé un rendez-vous avec une Mission Protestante de la place. Un Bishop noir nous y reçut. Les présentations faites, l’intermédiaire Carbonare se lança dans un discours vantant les mérites du nouveau régime rwandais qui venait de « libérer le pays des griffes de criminels racistes ».

Surprenant ses interlocuteurs, le pasteur américain signala avoir lu un article du New York Times du 28 septembre 1994, dans lequel le journal parlait du rapport Gersony et des crimes commis par les nouveaux maîtres du Rwanda. Avant même que le président de la République ne réagisse, Jean Carbonare sut trouver les mots pour convaincre le Bishop américain. « Il s’agit de ragots sans fondement. Il n’y a jamais eu de rapport Gersony », assura-t-il. Carbonare resta quelques jours supplémentaires à New York avec pour mission de sensibiliser les organisations américaines des droits de l’homme sur les dangers de déstabilisation que représentaient les rapports « mensongers » sur les crimes du FPR.

Je ne l’ai plus jamais revu depuis le dîner de General Motors. Trois jours plus tard, je démissionnai de mes fonctions. En revanche j’ai souvent pensé à lui en lisant les communiqués de Survie au sujet des événements du Rwanda. Et je me pose encore des questions sur cet homme qui, de mon point de vue, a dévoyé son association. L’a-t-il fait en toute bonne conscience, ou a-t-il été manipulé et trompé par les propagandistes du FPR au point de n’y rien voir ? L’un et l’autre sont possibles. J’ai essayé de me renseigner auprès de personnes qui ont connu l’intéressé et celui-ci fait l’unanimité : sa sincérité n’avait d’égale que sa naïveté. Le FPR est un as de la dissimulation et de la manipulation ; des centaines de ses anciens disciples ou partenaires politiques pleurent aujourd’hui amèrement et regrettent de s’être fait abuser par ce mouvement politico-militaire. Jean Carbonare a toujours soutenu toutes les accusations du FPR dirigées contre la France. En revanche, les crimes du FPR passaient inaperçus. Lors du massacre de plus de 8000 civils Hutu à Kibeho, le 22 avril 1995, comme à l’occasion de nombreux autres massacres commis par l’armée de Kagame durant les années où Jean Carbonare était au Rwanda, l’association Survie garda un silence suspect. Normal. Ces crimes étaient commis par le régime dont le président Carbonare était le conseiller. Après son retour, Survie ne fit pas mieux. Même le limogeage, l’arrestation et l’incarcération injustifiés de l’ancien président Pasteur Bizimungu ne semblèrent pas émouvoir Survie ni Carbonare outre mesure. Des personnes proches du FPR ont affirmé que Jean Carbonare espionnait le président Bizimungu au profit de son vice-président Paul Kagame dont il préparait l’avènement au sommet de l’État. Je ne crois pas personnellement à cette version des faits, car Paul Kagame avait d’autres moyens pour savoir tout ce que faisait le président.

Je reconnais que, sur d’autres terrains humanitaires, Jean Carbonare a suffisamment démontré l’authenticité de son combat pour le développement des populations les plus démunies, en Afrique de l’Ouest et dans le Maghreb en particulier. Mais il est regrettable qu’un homme doté de si grandes valeurs humanitaires se soit malheureusement fait piéger par sa prise d’intérêt dans le conflit interethnique rwandais. Survie devrait avoir le courage de l’admettre, pour l’honneur et pour la justice. Que Survie ait condamné fermement les auteurs du génocide tutsi de 1994 ne peut que renforcer sa crédibilité. J’ai toujours soutenu ses actions lorsqu’elles allaient dans le bons sens. Survie le sait bien. Mais tout se passe aujourd’hui comme si cette association ignorait l’existence des autres composantes ethniques rwandaises. Comme si l’équation du conflit rwandais était restée figée dans le temps et dans l’espace. Pour cette organisation, les bourreaux sont toujours des Hutu et les victimes des Tutsi. La vérité est pourtant bien différente : plusieurs rapports d’organisations des droits de l’homme et de l’ONU ont fait état d’exactions et de crimes massifs et sélectifs perpétrés par les deux belligérants rwandais, les victimes étant tantôt des civils Hutu, tantôt des Tutsi. Comment les responsables de Survie, anciens et actuels, peuvent-ils expliquer leur silence chaque fois que les victimes des massacres sont des Hutu ? Je ne m’avancerai pas jusqu’à affirmer, comme certains n’hésitent plus à le dire, que dans le seul but de protéger le FPR, Survie pratique une forme de discrimination humanitaire ou de blanchiment de crimes contre l’humanité.

Je préfère, quant à moi, lui accorder le bénéfice du doute et de la bonne foi. Mais cette bonne foi risque de se disloquer lorsqu’on observe des événements récents dans lesquelles l’association de Jean Carbonare disposait de toutes les informations nécessaires et aurait gagné tout au moins à s’abstenir. Dans plusieurs dossiers en effet, Survie a été le fer de lance de l’offensive médiatique menée par le gouvernement de Paul Kagame contre la France.

Kigali affirme-t-il sans preuve que des militaires français de la mission Turquoise auraient aidé les Interahamwe à massacrer des Tutsi ? Survie répète en écho cette version et accuse le gouvernement et l’armée française de mensonge autour de leur rôle dans le génocide. Comme par hasard lorsque la France est mise en cause, la présomption d’innocence n’existe pas ou est mise délibérément entre parenthèses !

Avait-on jamais vu auparavant des organisations humanitaires françaises faire bloc pour protéger les assassins de ressortissants français à l’étranger ?

En tout état de cause, et de toute évidence, cette position à deux vitesses est clairement orientée. Selon cette logique, le gouvernement Balladur aurait été complice du génocide rwandais, comme l’a souvent affirmé Paul Kagame. Tout ce que déclare le dictateur rwandais doit être pris comme parole d’évangile, alors que les actes de procédure émanant d’un juge d’une nation démocratique comme la France relèveraient de la manipulation politique ! Une association doit avoir de sérieuses raisons pour aller jusqu’à ces extrémités. Pressions ? Chantage ? Ou simple engagement politique ?

Dans l’affaire de l’attentat contre l’avion du président Habyarimana, quel est l’enjeu politique pouvant expliquer la ligne suivie par les associations françaises pro Kagame ? Il est très simple : si les mandats d’arrêt lancés par le juge français se concrétisaient, c’est tout l’édifice des mensonges du FPR qui s’écroulerait. Et ses amis avec. Tout l’investissement mis dans la manipulation de l’opinion publique serait réduit en poussière, et leur crédibilité en prendrait un sérieux coup, y compris et surtout auprès de leurs généreux contributeurs et donateurs. Pour prévenir ce moment fatidique, ces organisations rivalisent d’accusations contre la France. Allant jusqu’à trafiquer l’Histoire.

Si je me suis appesanti sur le cas de l’association Survie, c’est qu’elle représente, à elle toute seule, un cas d’école. Et aussi parce qu’elle me paraît être allée au delà de toutes limites acceptables pour une organisation humanitaire. Survie s’est désignée comme l’organisation de référence pour les questions concernant mon Peuple. Je suis donc concerné directement par tout ce que fait ou déclare cette association à propos du Rwanda. Les responsables de Survie ne me diront pas le contraire. Si Survie a le droit de s’intéresser à nous Rwandais, nous devons avoir le droit de nous intéresser à l’action de cette association qui se targue, peut-être avec raison, d’être l’amie de notre Peuple. »

Jean-Marie NDAGIJIMANA

Ancien ambassadeur en France