France-RWANDA : POURQUOI J'APPELLE A LA DEMISSION DU JUGE Marc TREVIDIC

POURQUOI J’APPELLE A LA DEMISSION DU JUGE Marc TREVIDIC de l’instruction française de l’attentant terroriste du 06/04/1994 contre l’avion du Président rwandais Juvénal HABYARIMANA

J’appelle le juge Marc Trévidic à démissionner et/ou à engager avec son chef de corps des poursuites contre les politiciens qu’il accuse d’interférence dans ses missions en invoquant illégalement des raisons de relations diplomatiques et/ou d’intérêts fondamentaux de la France. Pour une violation aussi grave du principe de la séparation des pouvoirs, il n’y a pas mieux à faire. Je crois que de tels politiciens desservent lla France en ternissant plutôt gravement son image sur la scène internationale. Ils œuvrent pour des lobbies obscurantistes et non pour l’intérêt de la France. Ecoutez le juge dénoncer cette interférence

Le juge Marc Trévidic avoue sa dépendance vis à vis du pouvoir politique français! C’est grave ce qu’avoue le juge Trévidic dans cette interview: Pour des raisons de relations diplomatiques et /ou d’intérêts fondamentaux, les politiciens le bloquent dans son travail. Il confesse être obligé de cacher la vérité. O Tempora! O Mores! Pourquoi ne démissionne-t-il pas s’il ne peut pas travailler en toute indépendance que lui garantit la loi française et ne dénonce pas de tels politiciens ridicules?

Les familles des victimes françaises et rwandaises dans l’affaire de l’attentat terroriste du 06/04/1994 devraient tout simplement exiger son dessaisissement et celui de sa collègue Poux et les poursuivre pénalement pour obstruction à la bonne administration de la justice et mise en danger des témoins, action dirigée contre ces deux juges et les politiciens éventuels qui leur donnent les instructions en violation du droit français.

Par ailleurs, si ses affirmations s’avèrent vraies (sabotage du travail des juges par les politiciens en violation de la séparation des pouvoirs), l’on peut légitimement s’interroger sur la capacité de la France à juger des affaires sensibles.

Il faudrait dès lors un tribunal international pour reprendre l’instruction française de ce dossier.

Par ailleurs, tous les témoins qui ont déposé dans ce dossier semblent abandonnés par la France et sont ainsi mis en danger. Il faudrait trouver une solution rapide concernant leur protection, ce que le juge Trévidic a refusé d’envisager malgré l’insistance des témoins. Comment envisager une procédure judiciaire sans mécanisme spécial de protection des témoins dans un dossier aussi grave ?

La nouvelle du kidnapping d’un nouveau témoin à Nairobi a été reçue avec stupéfaction dans les milieux rwandais et français qui suivent de près ce dossier (). Le Sieur LYARAHOZE Samuel se pose à juste titre la question : « Et voilà un autre témoin à charge éliminé. Une question très importante se pose ici: Pourquoi Marc a-t-il fait la publicité d’un témoin sachant pertinemment qu’il risque sa vie? Il ignorait que le dossier judiciaire doit être secret, surtout un dossier qui est à l’origine d’un génocide? La priorité devait être d’abord de mettre en sécurité un tel témoin » (Forum DHR, Democracy&Human Rights, 18/11/2014).

Dans son article « Le juge Marc Trevidic. N’est-il pas entrain de sacrifier ses témoins potentiels? Acte délibéré? », M. SHANKURU Maurice assène : « Très clairement, le fameux juge Marc Trévidic est complice dans cette affaire et ne ménage aucun effort pour étouffer la vérité, plutôt que de l’élucider!!!

Je ne sais pas exactement à qui ce juge rend compte au jour le jour, mas il est aujourd’hui devenu patent qu’il ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit d’effacer toute trace « compromettante » de son dossier d’instruction! Alors qu’il sait pertinemment que les avocats de Kagame – Maingain et Forster – ont le droit d’accès aux détails du dossier, il n’a pas hésité à jeter en pâture le nom d’un autre Rwandais qui, à l’heure où j’écris ces lignes, est déjà à six pieds sous terre, à moins que son cadavre ne flotte déjà sur le lac Rweru…!!!

La Terre entière sait que Paul Kagame et Uhuru Kenyatta sont par les temps qui courent « bras dessus bras dessous », qu’ils sont devenus des « alliés objectifs » dans leur « croisade » contre la justice internationale! À en croire la presse, Uhuru Kenyatta consulte régulièrement Paul Kagame sur ses démêlés judiciaires à la C.P.I et ce dernier lui a toujours témoigné son soutien jusqu’à promettre de l’accompagner, un jour, à la Haye…!!!

Qu’est-ce que donc ce Marc Trévidic croyait qu’il allait advenir de son fameux témoin Émile Gafirita – sachant pertinemment que l’intéressé vit à Nairobi – en l’absence de mesures urgentes de protection à la hauteur du danger?!?

Monsieur le juge va-t-il feindre l’étonnement??!!!

A-t-il déjà eu vent de l’affaire Seth Sendashonga trucidé en plein cœur de cette même ville de Nairobi?!

S’il y a d’autres « candidats à la mort », qu’ils aillent se manifester chez Marc Trévidic en disant savoir des « choses » sur l’attentat du 06 avril 1994!!!

Honte à la France et à sa justice de merde!!! » (Shankuru Maurice, forum DHR, 18/11/2014, ).

Tout compte fait, de l’aveu même du juge Trévidic dans l’interview citée ci-haut, il va de soi que la dépendance invoquée ne garantit pas le minimun des standards internationaux pour mener à bien ses missions de justice. Certaines personnes pourraient être tentées de faire l’amalgame en faisant croire à une certaine incompétence de la France à juger certains dossiers ou d’y voir un complot de la classe politique française, ce que je ne crois pas du tout connaissant l’histoire de ce pays qui est une grande nation, une grande démocratie qui ne mérite pas cela. Si ce que le juge Trévidic dénonce comme violation de la séparation des pouvoirs est réel, ce serait difficile d’en douter car c’est lui-même qui l’affirme, il doit absolument démissionner et engager les poursuites contre les politiciens qu’il accuse. L’Etat français pourrait également déclencher une telle procédure et se constituer partie civile si le juge Trévidic ne le fait pas

Fait à Bruxelles, le 18/11/2014

innocent Twagiramungu

 

Innocent TWAGIRAMUNGU,

Avocat