Francophonie:DES GESTES QUI NE TROMPENT PAS

Quand François Hollande veut manifester de la froideur, ça se voit. Avec Joseph Kabila, il a exhibé un sourire gêné. À son arrivée, à l’ouverture de la cérémonie du XIVe Sommet de la Francophonie, il n’a échangé qu’une poignée de main furtive avec lui, alors qu’il est tombé dans les bras d’Abdou Diouf, qui était juste à côté. Et pendant son discours, il n’a pas cité une seule fois le nom de Joseph Kabila.

En fait, ses gestes d’attention, le président français les a réservés aux opposants qu’il a reçus à la résidence de l’ambassadeur de France, notamment Etienne Tshisekedi, qui a eu droit à un tête-à-tête, et surtout aux familles des victimes du régime.

Au Centre culturel français de Kinshasa, François Hollande a inauguré une médiathèque Floribert Chebeya, du nom du militant des droits de l’homme, assassiné il y a deux ans, dans les locaux de la police congolaise. Et à cette occasion, il s’est longuement entretenu pendant plus d’une heure avec les familles de Floribert Chebeya et de Fidel Bazana.

De cette première visite du président français en Afrique, on retiendra sans doute le discours de Dakar, mais aussi sans doute ses gestes de compassion à l’égard des familles des suppliciés.

RFI