il n’appartient pas aux étrangers de « réécrire » à leur goût l’histoire de notre pays: Faustin Twagiramungu

APPEL A L’UNITÉ DES RWANDAIS POUR LA RECHERCHE DE LA VÉRITE SUR LEUR HISTOIRE

Rwandaises, Rwandais, unissons-nous contre les manipulations de notre histoire

1. Il est temps pour que les Rwandais oublient tout ce qui les divise pour se rassembler autour d’un objectif impératif: l’unité et la vérité, pour défendre le peuple rwandais malmené et l’histoire de leur pays manipulée et torpillée depuis l’époque coloniale jusqu’aujourd’hui.

2.Si la conclusion du Rapport d’expertise commandé par le Juge français Trevidic sur l’assassinat du président rwandais, correspondait exactement aux informations publiées par les médias, selon lesquelles le missile fatal (de fabrication russe) utilisé pour abattre l’avion présidentiel le Falcon 50, dans la nuit du 6 avril 1994, aurait été tiré du camp militaire de Kanombe (et non de Kanombe tout court), et qu’en conséquence les extrémistes hutu seraient responsables, cela ne relèverait alors que de la manipulation de la communication et non de la science physique en général et de la balistique en particulier.

3. Aucun argument de cause à effet, ne peut exister en physique et de surcroit en balistique entre le lieu du tir dudit missile et l’identification automatique des extrémistes hutu, si telle était la conclusion du rapport d’expertise scientifique sur l’assassinat du Président Habyarimana. Il faut aller plus loin dans la recherche de la vérité.

4. Fort heureusement, le procès suit son court et nous continuons d’espérer que la justice finira par rétablir la vérité.

5.Il appartient désormais au juge antiterroriste Trevidic de faire la lumière non seulement sur le lieu du tir, mais aussi sur l’identification exacte des responsables de ce crime qui a déclenché le crime majeur qu’est le génocide rwandais.

6. Connaissant la situation de notre pays à l’époque des faits, les responsables de la Mission des Nations Unies au Rwanda, MINUAR, qui était responsable de la surveillance de toutes les opérations militaires dans la ville de Kigali, en ce compris le quartier général des militaires du FPR au CND, devraient fournir plus de renseignements sur les auteurs de l’attentat. De plus, dans la recherche de la vérité, il importe aussi d’interroger certains proches du président Kagame, notamment son ancien bras droit, le Major Dr Théogene Rudasingwa dont la déclaration du de 1er octobre 2010 nous parait cruciale dans cette affaire, ainsi que d’autres témoins rwandais qui en savent plus que les experts de la balistique et l’aérodynamique.

7. Le tir de deux missiles à partir du camp de Kanombe ou de Masaka n’est pas la fin de l’histoire de notre pays, la date du 6 avril 1994, est plutôt le début de la saga dont Paul Kagame est le principal acteur en tant que responsable du déclenchement du génocide dans son propre pays.

8. Je réitère mes sincères condoléances aux familles rwandaises et burundaises des victimes directes de cet acte terroriste qui sont régulièrement blessées et malmenées par des atermoiements de la justice internationale qui n’est pas encore prompte à rendre un verdict clair.

9. En conclusion, rappelons-nous toujours qu’il n’appartient pas aux étrangers de « réécrire » à leur goût l’histoire de notre pays. L’histoire du Rwanda appartient aux seuls Rwandais qui, aujourd’hui plus que jamais doivent, des Bahutu comme des Batutsi et des Batwa, se lever comme un seul homme pour combattre les manipulations et la politique de désinformation du dictateur rwandais ainsi que ses supporteurs de tous bords qui ne sont intéressés que par l’exploitation de la région des Grands lacs en se servant de leurs agents se trouvant au Rwanda.

C’est seulement en acceptant d’assumer la vérité de notre histoire que nous parviendrons à nous unir pour déraciner, tous ensemble, le mal rwandais et envisager un avenir plus pacifique et davantage prospère.

Faustin Twagiramungu.
Président du RDI-Rwanda Rwiza.