La famille d’Olivier Maniriho demande à Kigali de cesser de le torturer dans le camp mouroir de Kami et de le traduire en justice si des charges existent contre lui.
Officier de la National Intelligence and Security Services (NISS) depuis plus de sept ans, Olivier Maniliho, 32 ans, a été enlevé à Kigali dans la nuit du 9 au 10 février 2014.
Les informations obtenues auprès des sources concordantes ont révélé à la famille qu’il a été successivement détenu à Gikondo dans un endroit communément appelé « Chez Gacinya » pendant trois ou quatre jours, puis transféré dans une maison de détention illégale dite « safe house » où il a été durement torturé jusque fin avril avant d’être conduit au camp militaire de Kami où il attendrait d’être exécuté.
Olivier Maniliho n’a jamais été présenté à un juge et sa famille n’a pas de ses nouvelles ni n’est pas autorisée à lui rendre visite.
En date du 14 août 2014, la famille a envoyé une lettre au président rwandais Paul Kagame pour lui demander d’intervenir personnellement afin d’obtenir la libération d’Olivier Maniliho qui n’a été accusé de rien du tout devant une justice compétente. Nous réitérons aujourd’hui notre demande formelle au Président de la République pour que la vie d’Olivier Maniliho soit sauvegardée et qu’il rentre à la maison sain et sauf.
Les organisations de défense des droits de la personne sont prises à témoin pour qu’elles fassent tout leur possible afin d’obtenir la libération d’Olivier Maniliho. Nous demandons au CICR de lui rendre visite à son lieu de détention et d’exiger qu’il soit traité dignement et qu’on mette fin aux tortures et autres traitement inhumains et dégradant qui lui sont infligés quotidiennement.
Ceci est un cri de cœur d’une famille éprouvée.
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