La France d’Emmanuel Macron: Un modèle de démocratie ou plutôt une complice fervente des dictatures en marche?

Par Tharcisse Semana, Umunyamakuru.com

La France qui accueille les bras ouverts un dictateur sanguinaire de renom, Paul Kagame, et ne lui dit aucun mot sur les massacres collectifs, planifiés et intentionnels qui lui sont toujours imputés – la France qui fait donc comme rien n’a été – est-elle encore aujourd’hui un modèle de démocratie ou plutôt une complice fervente des dictatures en marche? Et pourtant elle a traversé tant d’épreuves  et sait tout…

En déplacement en France dans le cadre du sommet TechForGood (conférence internationale sur la technologie), Paul Kagame, a été vivement interpellé et hué à son arrivée par de nombreux manifestants opposants – dont les défenseurs des droits de l’homme et ses anciens compagnons de guerre – qui lui reproche de gérer et gouverner le pays comme sa chasse-gardée. Mais également d’être criminel et dictateur sanguinaire. On pouvait entendre scander et lire, par exemple, sur leurs banderoles: Paul Kagame va-t-en, assassin, criminel, libère les prisonniers politiques ou encore dictateur qui doit être arrêté et traduit en justice, etc….

On reproche essentiellement le président rwandais et présentement président de l’Union Africaine (UA), Paul Kagame, d’avoir intentionnellement massacré et assassiné  la population et des réfugiés hutu au Rwanda et à l’Est de la République démocratique du Congo, des réfugiés tutsi congolais au Rwanda et de mettre en tout temps en prison tout politicien et journaliste critique vis-à-vis de sa personne ou de son parti politique (Front patriotique rwandais, FPR) au pouvoir.

La question qui reste sans réponse pour ces manifestants et tout Rwandais – voire aussi l’étranger qui s’intéresse de plus près du Rwanda et de son avenir – est de savoir pourquoi la France et la communauté internationale ferment toujours les yeux sur les responsabilités de Paul Kagame dans l’assassinat des des Chef d’Etats rwandais et burundais en exercice, Juvénal Habyalimana et Cyprien Ntaryamira et des massacres collectifs qui ont suivi? Pourtant de nombreuses enquêtes onusiennes comme, par exemple, Rapport Mapping sorti en 2010, l’enquête du juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière ou encore celle des Espagnols montrent que c’est, bel et bien, Paul Kagame qui serait responsable direct du Crash de l’avion du président Juvénal Habyalimana et aurait planifié et intentionnellement bien ordonnés les massacres de la population civiles et des réfugiés hutu à Kibeho et en RDC. À quand alors la justice?

Ci-après tour d’horizon en images des manifestations contre le président rwandais, Paul Kagame, et interpellation (implicite) de la France et de la communauté internationales.