LE PLAN MACHIAVELIQUE DU REGIME RWANDAIS POUR UTILISER LES REPENTIS DANS SA DERNIERE TENTATIVE DE SURVIE.

Nous avons appris de sources digne de foi que la Direction du département de «protection des témoins et de soutien aux victimes » du bureau du Procureur Général est entrain de recruter des prisonniers qui ont plaidé coupable du crime de génocide, pour être utilisés à des fins de propagande en échange d’un traitement spécial durant leur période de détention.

Nous estimons que ce plan pernicieux de diviser pour régner vise à diaboliser une partie de la population, en utilisant les criminels repentis pour renforcer la délation visant à confirmer qu’il existe un groupe de rwandais ayant une idéologie génocidaire congénitale. Cette plaisanterie de mauvais goût ajoutera du sel dans la blessure des survivants tutsis, en fournissant des ressources pour récompenser les personnes qui ont plaidé coupable d’avoir commis les crimes de génocide, alors que l’Etant n’est pas en mesure de répondre aux besoins des survivants qui vivent dans la misère.

Ce plan machiavélique serait se déroulerait de manière suivante:
1. Déclarer devant les caméras que depuis leur enfance, ils ont été conditionnés par leurs parents, grands-parents, les enseignants et par le régime Habyarimana pour croire que les Tutsis sont très cruels.
2. Diffuser des messages écrits:
– Aux grands-parents et parents demandant pardon et en leur demandant de ne pas commettre le crime semblable à celui pour lequel ils purgent leur peine ;
– A l’opposition extérieure en leur disant que leurs plans criminels ne réussiront pas et en leur demandant d’arrêter de banaliser le génocide;
– Aux pays voisins en leur demandant de ne pas tremper dans le génocide;
– En dénonçant ceux qui banalisent génocide dans la communauté internationale ;
3. Enfin, accepter d’être envoyés dans des écoles et des centres de jeunes pour donner des conférences publiques et des témoignages.

Selon nos sources, l’architecte de ce projet leur fait miroiter qu’une fois que ces engagements seront confirmés au Président Paul Kagame, il autoriserait le déblocage de fonds pour récompenser les « génocidaires » repentis en leur donnant un meilleur traitement que les autres prisonniers.

Cette nouvelle initiative vient à la suite du tollé international sur le programme « NDI UMUNYARWANDA » et le changement de la Constitution pour permettre au Président Kagame se représenter aux élections au moins jusqu’à l’année 2034. L’exploitation des accusations de génocide a toujours été l’arme politique la plus efficace chaque fois que le régime s’est senti menacé.

Si ce plan devait se concrétiser, il s’agirait d’un recyclage déguisé du projet « Ndi Umunyarwanda » visant à culpabiliser toute une ethnie pour camoufler l’échec du régime à assurer une véritable réconciliation nationale. Après 1994, le régime a utilisé les survivants tutsis du génocide pour se débarrasser de réels, potentiels ou imaginaires Hutu «ennemi». Ensuite, afin d’apaiser les survivants du génocide, il a appelé la population à inhumer dignement les victimes du génocide. Plus tard, quand il a voulu s’assurer la sympathie internationale et de l’aide, le régime a forcé les survivants du génocide Tutsi à exhumer leurs proches et laver leurs restes pour les rassembler dans des centres érigés à cet effet. Or cette pratique odieuse de profanation des morts est une atteinte grave aux normes culturelles rwandaises.

Le dernier joker est maintenant d’utiliser les criminels qui ont plaidé coupable de crime de génocide pour exercer le chantage aux opposants Hutus et Tutsis, les pays voisins et la communauté internationale. Comme l’a observé le chroniquer et correspondant à l’étranger Ian Barrel, cela est une stratégie d’«un régime répressif qui joue sur la conscience du monde pour faire taire la dissidence, écraser les critiques et anéantir son voisin dans un conflit qui a laissé plus de morts que toute autre guerre depuis la seconde guerre mondiale « .

Nous appelons le régime rwandais d’abandonner ce prétendu plan. Notre vibrant appel va surtout à la communauté internationale, en particulier les amis du régime, pour faire pression sur le régime rwandais afin qu’il renonce à ce plan machiavélique qui porte en elle des graines de la destruction du tissu social rwandais.

Fait à Londres le 22 Juin 2016
FDU INKINGI
Justin Bahunga
Commissaire aux Relations Extérieures et Porte-parole
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