Les Bilans du génocide rwandais: Il faut prendre avec réserve et circonspection les bilans officiels du génocide rwandais !

La presse internationale et les « experts du Rwanda » acquis au régime actuel rwandais ont toujours relayé  la thèse du  « génocide rwandais » occultant la responsabilité des  dirigeants actuels du Rwanda.  Selon cette thèse « les extrémistes Hutu  ont abattu l’avion du président Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994 pour déclencher le génocide des Tutsi ». Pourtant ce n’est pas les soi-disant « extrémistes Hutu » qui ont abattu l’avion. C’est plutôt le Front Patriotique Rwandais (FPR) qui l’a abattu sur l’ordre de son chef Paul Kagame, dans le but justement de provoquer les troubles et le chaos, qu’il devait attiser par la guerre et l’exploiter pour prendre le pouvoir.

Tandis que des officiels de certains états et organisations internationales entretiennent « la diplomatie du sépulcre blanchi » affichant une attitude de complaisance envers les dirigeants actuels rwandais et cautionnent leurs crimes au lieu de les fustiger, et les faire traduire devant les juridictions.

Lorsqu’ils parlent du drame rwandais en général et de la tragédie d’avril à juillet 1994 en particulier, ils ne font jamais allusion  à la guerre d’octobre 1990, ni aux massacres et aux assassinats politiques qui ont été commis par les troupes du FPR contre les Hutu avant la catastrophe d’avril à juillet 1994. Or ce sont ces massacres et assassinats qui ont ravivé les tensions interethniques, et sont la cause profonde de la tragédie d’avril 1994.

Il sied de rappeler que la seule offensive du FPR du 8 février 1993 a fait plus de 40.000 victimes parmi les populations Hutu  de Byumba et Ruhengeri.  Avec cette offensive, le nombre des déplacés de guerre a atteint un million.

Ils occultent également les massacres des Hutu et des Twa que le FPR a commis pendant la catastrophe d’avril à juillet 1994 et après sa prise du pouvoir. Monsieur Robert Gersony, émissaire des Nations Unies au Rwanda après la prise du pouvoir par le FPR a fait état, dans son rapport d’investigations sommaires, de plusieurs dizaines de milliers de victimes Hutu dans une trentaine de communes sur 145 que comptait le Rwanda. L’ONU s’est abstenue de poursuivre les investigations recommandées par son émissaire  comme si ces victimes n’étaient pas des êtres humains.

Ils font des éloges au FPR « d’avoir mis fin au génocide » alors que c’est le même FPR qui l’a déclenché et diligenté. Partout où le FPR a tué des gens,  y compris des bébés, des vieillards à leurs domiciles, des malades dans des hôpitaux, les a-t-il trouvés avec des armes à la main en train de tuer d’autres personnes dans leurs propres maisons  et dans les hôpitaux, et les a tués à son tour par légitime défense,  comme le seul moyen de les empêcher de tuer et de mettre fin au génocide ?

Ils occultent que le FPR n’a combattu nulle part les cohortes de tueurs, et n’a fait qu’attaquer les positions et les camps des Forces Armées  Rwandaises (FAR),  les a acculées à leur propre défense et les a empêchées de s’occuper des opérations de pacification. Ils occultent que le FPR a refusé le cessez-le-feu qui devait permettre aux FAR de se dégager du front pour aller pacifier le pays, a refusé de participer aux missions conjointes de pacification, a refoulé les Forces étrangères présentes au Rwanda, s’est opposé à l’intervention des Forces étrangères de pacification et a menacé de les combattre.

Ils occultent les assassinats des ressortissants étrangers qui ont été commis par les troupes du FPR.

Le Bilan officiel du génocide rwandais, de 800.000 victimes « à majorité Tutsi », présenté par les Nations Unies et relayé par les médias et les intervenants internationaux dont certains parlent même de « 800.000 victimes Tutsi » tout court, est biaisé et partial.

En décembre 1994 le Ministère de l’intérieur rwandais, département du recensement, a diffusé un bilan de 2.105.250 victimes. Ensuite, constatant que ce bilan est  une arme à double tranchant pour le Front Patriotique Rwandais (FPR), puisque le nombre des Tutsi n’atteignait même pas 700.000 en 1994, alors qu’ils n’ont pas été tous tués, Kigali  l’a revu à la baisse de près de la moitié! Il s’est résolu à ne parler que d’un bilan de 1.100.000 à majorité Tutsi. Il ne peut pas  justifier la différence entre ses deux bilans. Tandis que l’ONU parle de 800.000 victimes à majorité Tutsi également. L’ONU et le gouvernement rwandais ne peuvent pas justifier la différence de 300.000 victimes entre leurs bilans qui rapportent les mêmes faits. Elle est énorme; ce qui fait que ni l’un ni l’autre n’est correct!  Pourtant le recensement général de la population qui fut organisé le 15 août 1991 sous la supervision du PNUD fixe le nombre des Tutsi à 599.000 sur une population de 7.157.551   soit 8,4% de la population. En avril 1994 les Tutsi ne pouvaient être que 650.000 à raison du taux de croissance de 3%. L’Organisation de Défense des Droits des Rescapés du génocide IBUKA a d’abord chiffre les Tutsi rescapés  à 400.000.  Par déduction le nombre des victimes Tutsi serait 250.000. Ibuka a enfin revu à la baisse le nombre de rescapés, à 300.000, en vue d’augmenter le nombre de victimes Tutsi. Tandis que le Général de Brigade Emmanuel Habyarimana, ancien ministre de la Défense du régime FPR, atteste le bilan de 280.000 victimes Tutsi.

Dans le documentaire « Rwanda’s Untold Story », les chercheurs Christian Davenport et Allan Stam posent une question arithmétique et estiment que 200.000 Tutsis ont péri dans le génocide.

Le bilan de 200.000 victimes innocentes est horrible. Mais ce qu’il faut c’est la  vérité. Il est faux de jongler sur les chiffres.

En fin de compte la majorité des victimes sont des Hutu aussi bien dans le bilan des NU que celui du gouvernement rwandais contrairement à leurs allégations et aux médias présentant les victimes Tutsi comme majoritaires. Le génocide  rwandais est donc l’ensemble des sacrifices voulus ou autrement dit programmés ou planifiés par Paul Kagame. Il a fait tuer les Tutsi de l’intérieur pendant qu’il tuait les Hutu et a continué de les tuer après la prise du pouvoir. Puis il a prolongé le génocide en République Démocratique du Congo.

Le régime actuel rwandais parle de 300.000 orphelins et 500.000 veuves du génocide.

Dans l’article : « Mon voisin l’assassin, le défi de la réconciliation post-génocide au Rwanda » diffusé sur www.lanouvellerepublique.fr et paru à France/Monde le 06/04/2014 16:03, « Jean-Baptiste Habyarimana, secrétaire exécutif de la Commission nationale pour l’Unité et la Réconciliation du Rwanda, rappelle qu' »après le génocide, il y avait plus de 300.000 orphelins et 500.000 veuves (…) Il n’est pas facile pour eux de s’en remettre’ »

Or si sur un total de 650.000 Tutsi en 1994, basé sur le recensement d’août 1991, il  y avait 4 personnes (parents et 2 enfants) par famille, la moyenne  était  de 162.000 ménages Tutsi  ou 162.000 femmes Tutsi.  D’une part tous les hommes Tutsi mariés n’ont pas été tués. D’autre part il y a plutôt des femmes Tutsi qui ont été tuées.  Toutefois, même si tous les hommes Tutsi mariés avaient été tués il n’y aurait que 162.000 veuves Tutsi. Alors où est-ce que Kigali trouve la différence de 338.000 « veuves Tutsi ».  Si réellement il y avait 500.000 veuves au Rwanda après le génocide, les 338.000 veuves, donc la majorité, sont alors Hutu !

Même si on gonfle l’effectif des Tutsi à 1.000.000 en avril 1994, les femmes Tutsi mariées ne pouvaient être qu’au nombre de 250.000. Or certaines d’entre elles ayant été tuées, et que d’autres ont survécu avec leurs maris, le nombre des veuves Tutsi serai inférieur à 250.000. Dans tous les cas la majorité reste des veuves Hutu. Il faut aussi  noter que plus on augmente la moyenne familiale, plus on diminue le nombre des ménages ou des femmes mariés.

Les bilans fantaisistes et exorbitants se retournent toujours contre les hommes au pouvoir à Kigali ! Les vrais responsables du drame rwandais, directs et indirects, à savoir les dirigeants du FPR et leurs alliés, mettent toute la responsabilité sur le dos des boucs émissaires, les personnalités de l’ancien régime et la France.

Je me souviens par ailleurs qu’en septembre ou  novembre 1995, le régime rwandais a diffusé le bilan des femmes et filles Tutsi qui auraient été violées par les miliciens Hutu pendant la catastrophe d’avril à juillet 1994.  On a donné le nombre de femmes violées qui ont accouché, celles qui ont avorté et celles qui étaient encore enceintes. Au sujet de ces dernières je me suis demandé comment une grossesse pouvait  faire plus de  14 ou 16 mois, puisque le dernier milicien aurait violé les femmes  le 17 juillet 1994 !  A mon avis celles qui étaient encore enceintes à cette date là ne pouvaient qu’avoir été violées par les éléments du FPR. Mais le forfait était attribué aveuglement aux miliciens Hutu.

Je répète encore, les bilans officiels du génocide rwandais doivent être pris avec réserve et circonspection.

Lancetre MUGASA