LES DECOUVERTES DE PLUSIEURS CADAVRES A KAMONYI PEUVENT–ELLES EXPLIQUER CERTAINES DISPARITIONS DES OPPOSANTS POLITIQUES REELS OU SUPPOSES ?

Depuis sept mois, la population de Kamonyi découvre des cadavres de personnes inconnues sans  pièces d’identité et qui ont entre 25 et 50 ans, bien habillés, certains avec des bras ligotés par derrière et d’autres avec des membres amputés, preuves qu’ils ont été victimes de tortures avant leurs assassinats. Les autorités administratives locales affirment que ces personnes ne sont pas originaires de cette région et sont convaincues que ces personnes y sont jetées après avoir été tuées dans d’autres endroits. Ceci est une preuve de plus des disparitions que  le FDU–Inkingi et les organisations des droits de l’homme ont continuellement dénoncées.

Au cours du mois d’Août 2018, plusieurs cadavres ont été découverts en plusieurs endroits : « Bujyana », «mu Muneyi », « Mburamazi », «mu nsi ya Kansi », « Kabogobogo ». Le 27/08/2018 un cadavre a été découvert à « Rugarika » et un autre à « Mugonero ». Le 11/09/2018 un corps sans vie a été découvert dans un boisement de Mr Kabagesera à « Runda ». Le 25/10/2018 3 cadavres ont été découverts à « Rukoma » et deux à « Ngamba ». Le 2/11/2018 une autre personne assassinée avait été jetée à « Kamonyi ».  Tous ces corps sont toujours retrouvés en bordure de la route asphaltée. D’autres corps ont été récemment découverts dans le lac Rweru à l’embouchure de la rivière Akagera qui vient du Rwanda. On se souviendra que des cadavres avaient été découverts dans le lac Rweru en 2014. Le mystère n’a pas encore été élucidé.

Dans un pays complétement contrôlé par un réseau d’espionnage jusqu’au niveau des familles, le fait que le porte-parole de la police John Bosco Kabera et Rwanda Investigation Bureau (RIB) disent ne rien savoir sur ces crimes à répétition et que les enquêtes sont toujours en cours, laissent penser qu’il s’agit d’assassinats de gens que les autorités veulent voir disparaître. Ce n’est donc pas pour rien que le Rwanda est classé globalement 103ième dans l’indice mondiale des pays en paix (Global Peace Index 2018). La guerre déclenchée par le FPR le 1ier 1990 au Rwanda est  théoriquement  finie en 1994 et le Rwanda affirme avoir mis fin aux rébellions en 2002. Il est donc très difficile d’expliquer pourquoi la population est forcée jusqu’à présent de faire la ronde et que des militaires fourmillent dans le milieu rural. Le FPR se comporte comme une force d’occupation étrangère qui prend les rwandais en otage.

Les FDU demande que le gouvernement rwandais fasse la lumière sur ces assassinats, qu’il assume ses responsabilités et qu’il fasse cesser ce spectacle d’un autre âge.

Fait à Rouen  le 22 novembre 2018

Théophile Mpozembizi

Commissaire chargé de l’Information.

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