Les diplomates belges mis en question dans la mort de Kizito Mihigo.

Ça fait déjà un mois après la mort de l’artiste célèbre rwandais retrouvé pendu dans sa cellule de détention. Le gouvernement rwandais a avancé et confirmé l’hypothèse de suicide, mais les analystes différents, les observateurs avisés et les experts mettent en cause cette assertion gouvernementale. Pour la majorité, il s’agissait bien d’un meurtre. Immédiatement après l’annonce de cette nouvelle terrifiante, les émotions douloureuses et la colère ont été suivies de condamnation consensuelle de l’auteur de ce crime. A l’heure qu’il est, l’on sait que c’est un crime d’état dont le commanditaire est bien sûr Paul Kagame. le chef de projet, Inès Mpambara et les logisticiens Lt Colonel Gérard Nyilimanzi et Theos Badege  entre autres. Les complices de ce crime sont nombreux mais jusque là, qui aurait cru l’implication des diplomates?

Les belges pointés de doigts. 

D’après le Vif dans harcelé jusqu’à la mort  , Kizito aurait été à l’ambassade de Belgique à Kigali pour demander l’asile suite aux intimidations et menaces qui pesaient sur sa personne. Seulement, un conseil lui a été donné de demander le visa à l’ambassade de Bujumbura. Connaissant la situation du Rwanda et la façon dont les mouvements son contrôlés, les diplomates belges sont sans savoir le risque auquel ils exposaient Kizito Mihigo. 

Les internautes s’indignent

Les discussions à ce sujet se multiplient sur les réseaux sociaux (1) et tous les intervenants pensent que l’ambassade de Belgique n’a pas fait tout en son pouvoir, et selon certains, une simple visite à Kizito ou une déclaration aurait suffit pour sauver sa vie.

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Une comparaison est faite entre le cas de Kizito Mihigo et celui de Bosco NTAGANDA aujourd’hui détenu à la Cour Pénale Internationale de La Haye. Ce dernier avait demandé le refuge à l’ambassade des Etats Unis à Kigali car sa vie était en danger. Ou encore le cas de Patrick HABAMENSHI, ancien ministre dans le gouvernement de Kagame qui avait tenté de se réfugier à l’intérieur de l’ambassade du Canada. 

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Il est sûr que si les diplomates belges étaient intervenus à temps, Kizito serait encore en vie. S’ils ne peuvent pas être amenés à s’expliquer devant la cour de justice pour non assistance à la personne en danger, l’opinion publique les a déjà condamnés. L’histoire ne l’oubliera jamais.

Chaste GAHUNDE

(1) Propos recueillis du Facebook le 20/03/2020. 

1 COMMENT

  1. La Belgique est un de grands sponsors de Kagame et son régime et ce, depuis la création du FPR.
    Elle n’a pas varié d’un millimètre quant à son soutien sans faille à un dictateur sanguinaire.
    Par ailleurs, l’ambassade de Belgique est truffée d’espions du régime Kagame, de la petite secrétaire au jardinier.
    Il convient de préciser que plusieurs plaintes contre des criminels du FPR ont été déposées devant les tribunaux belges par des Rwandais résidant en Belgique. Elles dorment dans les placards des procureurs belges. Ces criminels vont en Belgique et s’y baladent sans être inquiétés outre mesure par qui que ce soit.
    En commun accord avec la Belgique, Kagame a envoyé dans ce pays des escadrons de la mort avec des missions précise: liquider par tous moyens les Rwandais listés résidant au Royaume de Belgique et au Luxembourg. Certains ont bien accompli leur sale besogne, le tout au su des autorités belges.
    Au regard des faits, les autorités belges changent mais les intérêts de leur pays ne changent pas. Et seuls ces intérêts comptent. La vie d’un Rwandais est un petit détail insignifiant.
    Mihigo Kizito a naïvement demandé protection à la Belgique. Naïvement car Kagame et la Belgique sont les deux faces d’une médaille s’agissant de la protection des intérêts des Rwandais.
    KM a cru au slogan selon lequel la Belgique est un Etat de droit qui, en cette qualité, attache une importance particulière au respect des droits de l’homme. Le constat est que ce slogan est évoqué et crié sur les toits quand les intérêts des Etats dits démocratiques sont en jeu. Dans le cas contraire, le respect des droits de l’homme n’existe que dans les livres. Les exemples sont nombreux. Sur ordre de Kagame, les soldats du FPR massacré plusieurs citoyens belges au Rwanda en 1994 et après. Sur ordre de leurs supérieurs, les procureurs du roi belges n’ont pas actionné les assassins qui sont pourtant notoirement connus ici au Rwanda et en Belgique. Les mêmes autorités belges ont exercé des pressions et proféré des menaces contre les membres des familles des victimes pour qu’ils ne puissent pas se constituer partie civile contre les assassins des leurs. Il s’ensuit que les autorités belges ont, au mépris des lois de leur pays et du slogan ci-dessus indiqué, bafoué les droits fondamentaux les plus élémentaires de leurs concitoyens.
    Question: des gens qui bafouent en flagrance les droits fondamentaux et profèrent même des chantages et menaces contre les membres des familles des victimes belges pouvaient-ils assurer la protection de Kizito Mihigo contre ses bourreaux? Aux lecteurs de The Rwandan de répondre à cette question. Sachant que, dès lors que c’est un fait établi que les services de renseignements belges ( civils et militaires) opèrent au Rwanda en étroite collaboration avec les agents du DMI et du RIB (Basiima House ou Centre de torture contre les Rwandais), les autorités diplomatiques belges en poste au Rwanda à qui KM a demande la protection ne pouvaient pas prétendre ignorer les menaces d’une extrême gravité qui pesait sur sa vie, au surplus clairement exposées par l’intéressé. Il est crié sur les toits que la France est un des Etats modèles en matière du respect des droits de l’Homme. Or, devant le monde entier, le Président Français, Emmanuel Macron, confié les clés de l’OIF à Kagame. Une des valeurs de cette OIF, mentionné au premier rang des missions de celle-ci est les droits de l’homme et la défense de leur respect par les Etats membres. A l’heure où ce président français confiait les clefs de l’OIF à Kagame, ses escadrons de la mort du régime de celui-ci ont procédé au rafle des opposants politiques. Les corps de certains d’entre eux sont restés introuvés.
    Les associations de défense des droits de l’homme et les partis d’opposition ont porté à la connaissance du Président Français les méfaits de Kagame. Quelle a été sa réaction? Silence de tombeau. Récemment, devant des millions de Français et étrangers, Mushikiwabo Louise qui a été positionnée à la tête de l’OIF par Macron a cyniquement reconnu et justifié l’assassinat de KM par Kagame. Quelle a été la réaction des prédicateurs français du respect des droits de l’homme dont la FIDH et autres? Silence de cathédral.
    Sur la Conférence-Débat qui a été organisée par certains intellectuels et hommes politiques rwandais au Sénat Français, les excroissances du régime Kagame opérant en France à savoir IBuka-France et ses associés dont la LICRA sont allées vociférer dans la rue contre les organisateurs, principalement contre le chercheur Docteur Charles Onana et Hubert Védrine. Ibuka-France est une agence d’Ibuka Maison mère. Celle-ci est une branche du FPR. Il s’ensuit qu’Ibuka-France œuvre pour le compte du FPR en France et que pour aller proférer des chantages dans la rue contre les Français et dans leur propre pays en toute impunité, une autorisation d’Ibuka Maison Mère s’impose. Ce fait est confirmé par la lettre que le Président du Sénat Rwandais, Iyamuremye Augustin a écrit au Président du Sénat Français par laquelle il lui a maladroitement demandé d’empêcher la tenue de la conférence. Le Président du Sénat Rwandais ne peut écrire ce genre de courrier sans autorisation préalable de Kagame. Kagame se permet de proférer des menaces et chantages contre les Français dans leur propres pays parce qu’il sait très bien que le président français est entré dans le club de protecteurs de lui-même et de son régime. Aussi, pour optimiser l’efficacité de ses méfaits, Ibuka-France a pu trouver les alliés dans la galaxie associative française. Elle œuvre de concert avec la LICRA, la FIDH et autres officines sur l’ensemble du territoire français. Ses actions sont financièrement prises en charge par le FPR (parti-Etat et société commerciales cotée à la Bourse de Kigali et plus riche que le Rwanda) via un fonds spécialement dédiés géré par l’ambassadeur du Rwanda en France. Ces officines françaises dont le CPCR de Gauthier Alain et Ibuka-France sont payées en agent liquide. Les sommes perçues ne sont pas déclarées au FISC français. Il est relativement difficile pour le FISC de les poursuivre pour fraude fiscale car ces sommes sont introuvés dans les comptes de ses associations. Ibuka-France a une a une armada d’avocats. Il en est de même de CPCR, LICRA et autres. Il ne s’agit pas d’avocats bénévoles ou commis d’office mais des avocats grassement payés. Le plus connu est un certain Richard Gisagara, un Rwandais, défenseur en chef des Intérêts d’Ibuka-France et donc d’Ibuka Maison Mère et partant du FPR en France. Il est devenu non pas expert en droit pénal mais dans les vociférations contre Charles Onana et Judi Rever. Le comble est que le même avocat qu’est Richard Gisagara, officiant dans un Etat dit de droits de l’homme, fuit lorsqu’il lui est demandé d’aller débattre publiquement avec Onana sur les massacres qui ont été commis au Rwanda contre les Rwandais et leur qualification, Génocide exclusif des Batutsi. Au lieu d’aller exposer ses affirmations devant les Français, il préfère aller vociférer dans la rue contre ces deux personnes ci-dessus citées. Ses agissements ont produit des effets inverses de ceux attendus. Ils ont renforcé la crédibilité de la thèse soutenue par Onana, Judi Rever et certains Rwandais qui est la suivante. Les massacres contre les Batutsi est un fait établi. Mais, au regard des faits à savoir la chronologie de la commission de ces crimes, la situation contextuelle politique, militaire et sociologique dans laquelle ils ont été commis, la qualification de génocide qui leur est donné est juridiquement discutable. Le génocide est une qualification juridique des faits et nullement en fait. Par ailleurs, les déclarations de Mushikiwabo sur les assassinats de Karegeya et de Kizito Mhigo devant les caméras des télévisions du monde entier ôtent toute crédibilité à la thèse soutenue par Kagame et les siens relativement à la qualification juridique des crimes qui ont été commis contre les Tutsi à savoir le Génocide des Batutsi et curieusement à partir de 2008 et a contrario, renforcent celle soutenue par Onan et autres. Ni Onana ni quiconque autre n’a jamais nié l’existence des massacres des Batutsi. Ce qui est conséquemment discutable est la qualification juridique de génocide donnée à ces massacres. Refuser un débat juridique sur ce point constitue une fuite en avant et par conséquent une reconnaissance de la qualification erronée donnée à ces crimes. Le fait de gonfler sciemment le nombre de victimes Tutsi ( plus d’un million de morts Tutsi) et/ou d’exhiber les cranes des Rwandais réduites exclusivement à celles des Tutsi est la seconde preuve de ma mauvaise foi ou de la malhonnêteté intellectuelle flagrante des experts en infamies contre Onana et autres d’une part et de légèreté de leur thèse d’autre part. Sur les stèles construites en France et ailleurs, dédiées aux victimes Batutsi, il est expressément mentionné: plus d’un million de morts Tutsi. Il en est de même dans la constitution rwandaise 2003 révisée, préambule (sur la toile). Ce n’est pas le nombre de morts qui confère la qualification juridique à un fait criminel. Le génocide n’est donc pas une question de nombre mais d’intention. Si le génocide des Batutsi découle du nombre de morts et nullement de l’intention, dans ce cas Iyamuremye Augustin alors patron du service de renseignement intérieur rwandais à l’époque des faits et auteur du discours du Président Sindikubwabo prononcé à Butare et exhibé comme preuve de la planification du génocide des Batutsi ne serait pas un oligarque du premier cercle du régime Kagame. Il ne serait pas de ce monde. Nul ne peut soutenir que ce génocide dit des Batutsi a été planifié et exécuté par les Hutu sans que la patron du service de renseignement intérieur du Gouvernement Nsegniyaremye et Uwilingiyimana ne soit au courant et/ou ne soit pas directement impliqué. La planification d’un crime est en tout état de cause antérieure à la commission du crime. Maître Gisagara refuse un débat public avec Onana parce qu’il sait très bien qu’il mangera son crayon quant à la démonstration juridique que les crimes qui ont été commis contre les Batutsi sont constitutifs de génocide. Il en est de même de Maître Mario Stasi, Président de LICRA qui, maladroitement, s’est expressément livré aux infamies contre ONANA au lieu de déconstruire juridiquement sa thèse. Seul un débat public entre les Rwandais sur la qualification juridique et non pas politique des crimes qui ont été commis dans notre pays par les Rwandais contre les Rwandais permettra aux Rwandais d’avancer ensemble vers la paix harmonieuse et durable d’une part et le progrès social d’autre part. Kagame a fait les massacres des Batutsi un fonds de commerce. Il en est corrélativement de même de la qualification qu’il leur a donnée. Celle-ci est pour lui un instrument d’oppression contres ses opposants politiques. Il est regrettable que certains Rwandais dits intellectuels hautement diplômés au surplus le soutiennent et colportent à grande échelles ses divagations. Le mal absolu dont souffre le Peuple Rwandais, lequel mal est lourd de conséquence pour les générations à venir, n’est pas seulement Kagame mais aussi ses soi-disant intellectuels.

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