Les révélations de Financial Times ne sont qu’une confirmation de ce que les Rwandais savent depuis des années.

Tom Wilson

Sur les révélations de The Financial Times relativement à la fabrication des chiffres sur l’état économique réel de notre pays, Tom Wilson, leur auteur, n’apporte rien de nouveau. Des opposants politiques, des journalistes et des associations de Rwandais opérant aussi bien à l’intérieur (en l’occurrence les Pigeons Voyageurs) qu’à l’extérieur ( TFR info de Ndagijimana JMV) l’ont déjà écrit avec les preuves à l’appui. Le service des techniciens du chiffre sont notoirement connus. La Banque Mondiale, le FMI, la BAD l’Union Européenne et aitres bailleurs de fonds ont été informés.

Il s’ensuit que les révélations de Tom Wilson ne sont qu’une confirmation de ce que les Rwandais savent depuis des années.

L’intérêt de ces révélations est que celles-ci émanent d’un journaliste d’un Journal de renom qu’est The Financial Times. Kagame a entendu maladroitement réfuter l’évidence parce qu’il a été démasqué. Le comble pour lui c’est qu’il a présentement oublié que, devant une flopée de fonctionnaires spécialement invités par lui lors d’un séminaire dédié à la présentation du bilan des actions de son gouvernement, il a lui-même reconnu que les chiffres que son gouvernement présente aux bailleurs de fonds sur la situation économique et sociale du Rwanda sont fabriqués par ses fonctionnaires. Il les a sommés de ne plus expressément ou oralement dire que le Rwanda est un modèle en matière de la gouvernance et de la croissance économique car, s’ils peuvent cachent ou fabriquer les chiffres, ils ne peuvent sûrement pas cacher la pauvreté qui frappe massivement des millions de Rwandais (voir ses propres déclarations sur TFR info lors d’un séminaire réunissant une kyrielle de fonctionnaires).

L’existence des milliers de mendiants de tous âges dans toutes les villes du Rwanda et des femmes, enfants et hommes frappés de malnutrition et de pauvreté extrême est établie. Kagame ne peut donc pas les cacher.
Il n’avance aucun argument sérieux infirmatif. Il se livre aux galimatias amphigouriques.

Aussi, la preuve du bien- fondé des révélations de ce journaliste est l’existence d’un service public de santé en état pitoyable à tous les égards de sorte, sous peine de l’exposer à la mort certaine, il a été contraint de faire soigner son ministre des affaires étrangères gravement malade dans un hôpital kenyan, le tout sous les frais de l’Etat. Quand on connaît le coût exorbitant des soins médicaux dans les hôpitaux de référence kenyans réservé aux millionnaires, la facture sera salée pour les contribuables rwandais.

Kigame qui vilipende maladroitement ce journalistes, n’explique comment et pourquoi un président d’un pays dit modèle dans le domaine de la gouvernance économique et sociale d’une part et qui donne des leçons partout où il va sur la gouvernance économique de l’autre n’a pas construit un hôpital digne de ce nom et formé les médecins compétents pour soigner ses ministres malades? Sachant que Kagame se fait soigner soit aux USA, soit en Israël, soit en Allemagne même pour un simple rhume, le tout sous les frais des contribuables. Il en est de même des oligarques de son régime.

Le service public de santé est réservé aux Rwandais de conditions modestes. Seules dignitaires du régime se font soigner à l’étranger. Les Rwandais ici du bas peuple qui souffre des mêmes pathologies ne sont pas transférés au Kenya. Ils sont laissés entre les mains de leur créateur.
Sur les grands indicateurs macro-économiques, à savoir le chômage, les déficits et l’inflation, pour être crédible, Kagame aurait eu l’outrecuidance d’indique les taux de ces trois indicateurs sous son régime comparativement aux taux indiqués par ce journal et les associations des Rwandais, au surplus prouvés par les faits irréfutables.

Ces faits sont:

1/ Plus de 80% de jeunes rwandais qualifiés et non qualifiés sont frappés massivement de chômage et contraints de faire la manche dans la rue ou de se prostituer. Pour le constater, il suffit d’aller dans le Rwanda réel. Des jeunes rwandais diplômés d’universités (secondaire +4/5) sont des marcheurs dans leurs villages. Ils ont honte de dire qu’ils ont fait les études universitaires. Des milliers de jeunes rwandais qui ont réussi brillamment des examens de fin d’études sont secondaires sont privés d’accès à l’enseignement supérieur au seul motif que leurs parents frappés de paupérisation ne sont pas en état de financer leurs études. Ils sont à la charge des parents qui se sont dépouillés pour qu’ils puissent terminer au moins l’école secondaire et trouver ensuite un emploi. Seules les Tutsi reconnus rescapés (qualité héréditaire) ne sont pas touchés par le chômage car le gouvernement et diverses associations spécialement créées les prennent en charge de l’école primaire à l’université d’une part et pour l’emploi d’autre part (article 50 de la constitution). Résultat : plus de 85% des postes de cadres supérieurs et moyens aussi bien dans le secteur public que privé sont occupés par ces Tutsi reconnus rescapés par le gouvernent. Les faits sont flagrants. Illustration : sur 15 ambassadeurs récemment nommés par Kagame, un seul Hutu (Yasmin Amri Sued), le tout dans un Rwanda où les Hutu sont plus de 80% de la population.

2/ Déficits : plusieurs milliards de nos francs (Kagame n’indique le montant des déficits). Il en est de même de la dette extérieure de l’Etat Rwandais. Ces déficits sont sur la toile (Veritas Info, TFR Info Rwanda et The Rwandan).

3/ Inflation records dans l’histoire du Rwanda : plus de 1000% sous Kagame. Les Rwandais sont nourris par l’Ouganda et la RDC. Kagame a décidé de fermer la frontière nord. Sa décision est lourde de conséquence pour les paysans et les petits commerçants : augmentation des prix des produits de première nécessité. Le salaire d’un enseignant niveau secondaire qui ne lui permet pas nourrir correctement ses enfants sans parler l’école. L’école rwandaise est la plus chère en Afrique. Des milliers de gosses rwandais quittent les écoles et universités parce que leurs parents frappés de pauvreté ne sont pas en état de payer les études de leurs progénitures. Les chiffres publiés par le gouvernement sur le taux d’enfants rwandais de niveau primaire et secondaire sont fantaisistes. Pour s’en rendre compte, il suffit d’aller dans le Rwanda réel. Aussi, Kagame refuse tout débat sur l’éducation et le pouvoir d’achat des Rwandais. Il a pénalisé toute évocation des problèmes rencontrés par des millions de familles rwandaises quant à l’éducation de leurs enfants.

4/ Les détournements massifs de deniers publics en toute impunité par les fonctionnaires, les oligarques kleptocrates qui ont accès aux caisses de l’Etat et Kagame en personne. Les déclarations de Kagame sur la prétendue tolérance zéro concernant en matière de corruption et de détournement de deniers publics n’était qu’une pure divagation misérable et regrettable.
Illustrations :

1- Déclaration de Makuza Bernard, numéro 2 du régime et cousin direct de Kagame lors d’un séminaire réunissant les fonctionnaires du régime (voir TFR info) ; il a demandé aux intéressés de ne pas trop détourner et a reconnu qu’il manque dans les caisses de l’Etat plusieurs milliards de nos francs.

2- 100 millions de dollars US détournés dans les caisses de l’Etat par Kagame pour acquérir deux jets en Afrique du Sud, soit 50 millions de dollars US la pièce. Ces deux avions sont le patrimoine de Kagame et immatriculés à l’étranger et non pas au Rwanda. Lors de chacun de ses dizaines de voyages à l’étranger, il les loue à l’Etat Rwandais. C’est bien lui, Président du Rwanda qui fixe le montant du loyer par l’heure, soit 15000 dollars US. Les sommes payées par le Rwanda sont virées sur un de ses comptes ouverts dans les paradis fiscaux. Récemment, il change l’avion. Il a détourné 70 millions de dollars pour acquérir un Jet à une société américaine. Comme dans le cas ci-dessus précisé, il le loue à l’Etat Rwandais au montant fixé par lui-même et viré sur un de ses comptes ouvert dans les paradis fiscaux dont il est un de grands clients. Aussi, les Rwandais ont le droit de savoir que Kagame est l’actionnaire majoritaire dans la Banque de Kigali, jadis une banque commerciale, aujourd’hui une banque d’affaires après la mise en faillite de la BK par Kagame, par une technique que les non-initiés n’appréhendent pas. En effet, pour qu’une entreprise fonctionne et prospère, il faut entre autres qu’elle ait un personnel compétent et motivé d’une part et de la clientèle fidèle d’autre part. La banque est une entreprise dont la mission de gérer les actifs financiers qui lui sont confiés par les épargnants. Kagame a envoyé en prison et assassiné les Hutu, cadres de la BK qui n’avaient pas fui. Il a également envoyé en prison, fait assassiner les chefs d’entreprise clients de BK. Il a fait vendre aux enchères les biens des chefs d’entreprise dont le biens immobiliers et mobiliers construits ou acquis par crédit bancaire contracté auprès de la BK. Il s’ensuit que la BK, vidée au sens exact du terme s’est trouvé avec des actifs valaient un clou. Kagame et ses associés anglo-saxons l’ont donc achetée à vil prix et ont procédé au changement de missions. La BK banque commerciales est devenue une banque d’affaire, dont la mission est de gérer les gros portefeuilles qui rapportent financièrement plus. Kagame comme tous les dignitaires de son régime est dans tous les secteurs de la vie économique du pays y compris la santé et l’éducation.
3- Les pro-Kagamistes évoquent le Rwanda sous Kagame, modèle en prétendu système d’information ou internet. Il est établi que moins de 15% de Rwandais ont accès direct à l’énergie électrique et à l’eau potable chez eux. A contrario, plus de 80% de Rwandais n’ont pas accès direct à l’eau potable et à l’énergie. Ce fait est flagrant. Il suffit d’aller le constater dans le Rwanda réel. L’internent fonctionne avec le courant électricité. Il s’ensuit que les déclarations de Kagame selon lesquelles son pays un champion en matière d’internet sont erronées et les chiffres y afférents donnés par le même Kagame sont fantaisistes. L’internet est réservé au citadin qui ont accès à l’énergie et des moyens pour s’acheter un ordinateur et payer l’abonnement.

Sur l’actif de Kagame quant à la gestion du pays, s’il y a des éléments positifs visibles, aucun Rwandais ne peut le réfuter. Tel est le cas de propreté dans la ville de Kigali et le respect de notre pays et partant du Peuple Rwandais par les Etats tiers. A contrario, aucun Rwandais sérieux ne peut nier les faits négatifs flagrants comme ceux-ci-dessus indiqués. Toute volonté de les nier constitue une mauvaise foi caractérisée et n’honore pas ceux qui se livrent à la négation de l’évidence. L’histoire ne pardonne pas. Kagame est président du Rwanda et il crie sur les toits qu’il l’est. Dans ce cas, il doit le prouver. Le premier devoir du président est d’avoir la compassion à l’endroit des plus faibles. Il doit être intrinsèquement imbibé d’intérêt général. Le Peuple Rwandais vient du fond des âges. Un Président Rwandais doit prouver qu’il a un amour singulier à l’endroit du Peuple Rwandais. Il ne peut prétendre avoir l’amour envers le Rwanda alors qu’il est dépourvu de compassion la plus élémentaire à l’égard des plus faibles. Il n’est pas prétendre avoir l’amour envers les Rwandais alors qu’il a légalisé la division des Rwandais en trois strates, strate Tutsi, strate Hutu et strate Twa( article 50 de la constitution rwandaise en vigueur qu’il a lui-même promulguée) alors que toute division d’un Peuple, un , indivisible et éternel qu’est le Peuple Rwandais a inéluctablement les conséquences sur les rapports entre les membres de la communauté nationale dont il est impossible de mesurer a priori la gravité. Peut-il oser dire aux enfants rwandais privés d’accès à l’université alors qu’ils remplissent les conditions (au seul motif qu’ils sont Hutu out Tutsi de second rang( Tutsi non reconnus rescapés du génocide dit des Tutsi et subséquemment exclus du FARG) qu’il est leur président? Un Peuple uni avance, peut se projeter dans l’avenir et a un grand avenir. Un Peuple divisé recule et est inéluctablement condamné à subir le drame comme celui qu’a connu notre Peuple.