L'union de l'opposition rwandaise impossible?

Il y a une chose qu’on doit et malheureusement admettre : tous les partis qui se disent « d’opposition au régime du FPR »  ne peuvent et ne ne pourront pas se mettre d’accord pour lutter contre le FPR. il y a plusieurs raisons :

1) La maturité politique qui n’est pas la même chez la plupart de ces leaders des partis. Il ne suffit pas d’avoir été ministre, officier supérieur dans l’armée, diplomate… pour être un bon politicien. D’autant que certains lorsqu’il étaient aux affaires n’ont pas brillé par activisme pour un état impartial, démocratique et respectueuse des droits humains.
2) Le manque de réalisme par rapport à la situation géopolitique mondiale. Ces partis sont dans l’entre soi rwandais. il y a 2 ou 3 de ces responsables politiques qui sont connus par les média internationaux. Il ne suffit de rgarder ceux qui sont intervenus sur la mort de Karegeya ou sur le procès Simbikangwa
3) Il y a des inimitiés personnels qui se répercutent systématiquement sur les activités publiques. Solder le passif est inconnu de nos politiciens. Le FPR pratique le même systeme (Munyangire).
4) La ligne politique floue si ce n’est l’absence de celle ci.
Oui tous ces partis se disent contre Kagame et/ou le FPR. Mais quand on approfondit les raisonnements politiques, les comportements, les réactions face aux actions du FPR, on a autant de positionnements que le nombre de ces partis.
Je ne cite pas les « revolusiyo y’ikaramu »  alors  qu’en face on tue on ecrase par le marteau y compris des mouches.
Ou ces leaders qui disent qu’il ne faut pas dire du mal sur l’action de Kagame car il est président doit être respecté. alors que lui ne se gène pas pour insulter y compris la mémoire de ceux qui ont compté pour lui.
Ou tel leader qui a soumis son dossier d’enregistrement aux autorités et quand la journaliste lui a demandé dans quel délai la réponse allait arriver, il s’est offusque en disant qu’il fallait tout simplement attendre. Comme si c’était impoli de poser cette question.
5) L’infiltration de certains partis par le FPR. (un exemple simple  c’est PPR Imena)
Pour revenir à ces réunions proposées par Twagiramungu.
On doit remercier le media « Radio Itahuka » et son journaliste Serge Ndayizeye  pour avoir invité quasiment tous les responsables de ces partis suite au choc « cérébral » qu’a cause l’assassinat de Karegeya.
Tous ne disaient qu’une chose : l’unité de l’opposition est nécessaire. Mais quand ? le plus tôt possible répondaient ils
Twagiramungu a pris l’initiative qui peut être critiquée sur la forme y compris sur le fond mais qui a le mérite d’avoir été prise.
Mais depuis les attaques ont fusé de la part de ceux qui n’ont pas été invités mais aussi desexplications alambiques de ceux qui ont été invités et qui n’ont pas répondu.
Samedi dernier, j’ai suivi les explications du Dr Rudasingwa Théogène sur Radio Itahuka mais je n’ai rien compris.
J’ai tout simplement compris qu’il a été 2 fois l’hôte de Rusesabagina au Texas mais que ce dernier n’a daigné se rendre chez Rudasingwa.
J’ai compris aussi que Rudasingwa et Twagiramungu se voyaient et se téléphonaient en Belgique ou aux USA mais je n’ai pas compris pourquoi il ne pouvait pas le faire dans une réunion publique ou une réunion à huis clos.
Rudasingwa disait aussi qu’il fallait faire attention en terme de sécurité concernant la publicité de ce type de réunion mais que ne fut il mon étonnement lorsqu’il a annoncé qu’il ne participerait pas à la réunion du 15/02/2014 révélant par surprise l’existence de celle-ci. Dans le communiqué publié le 1er février 2014, cette date n’avait pas été évoquée.
La position des FDU est plus coquasse certains s’y sont rendus en même temps que la plateforme s’y opposait.
La question que je me pose  est de savoir si les FDU inkingi « bakorera mu kwaha kwa RNC » ?
Un ancien Colonel de la MINUAR a dit un jour que si les rwandais ne se mettaient pas ensemble pour lutter contre Kagamé, comme la résistance française l’a fait contre les nazis,Kagame avait de beaux jours devant lui.
En France et en 1943, le Général de Gaulle avait réussi l’exploit de réunir et coordonner tous les comités de résistance qui comprenaient les démocrates chrétiens, les socialistes, les communistes, les syndicats, la presse, des groupes libres… pour créer un conseil national de la résistance. pourtant tout opposait certains de ces groupes mais face au péril de la nation ils ont mis entre parenthèse ces différends et on pu libérer leur pays.
Une fois la France libérée et l’espace politique rouverte, les joutes politiciennes ont recommencé et en 1946 le Général de Gaulle a quitté le pouvoir car les communistes ne voulaient plus de lui. Il n’est revenu qu’au pouvoir que 12 ans plus tard (1958) plébiscité par le peuple.
Ce qui est demandé aux politiciens (ceux qui s’opposent avec sincérité et conviction au régimé du FPR) c’est de se mettre d’accord sur une seule ligne :
L’ouverture de l’espace politique au Rwanda et ce quelque soient les moyens.
Une fois cet objectif atteint, le peuple disposera de lui même et choisira certains de ce politiciens.
Bien entendu pour des raisons évoquées ci-hauts les 25 partis ne seront pas du lot.
Quand on broie du manioc pour avoir la bonne farine, il faut a un moment tamiser et mettre de côté des impuretés.
Les histoires des années 1990  d’ibyitso, MRND, CDR, MDR PAWA, AMAJYOJYI relèvent des cours d’histoire.
Il n y a pas plus désolant de voir 2 réfugiés politiques depuis 1994 qui ont vécu dans les camps de réfugiés, traversent une multitude de pays et qui ne peuvent pas s’asseoir ensemble parce un était de tendance PAWA ou l’autre MRND  ou Ijyojyi, alors que vrais inkotanyi FPR comme Kayumba ou Karegeya ont fui eux même ce régime et se font tirer dessus ou se font étrangler car Kagame a mis un contrat sur leur tête.
L’année 2014 doit être celle de l’action chacun étant libre d’y participer ou non.
Félix