M23 a tiré sur un hélicoptère militaire de l'ONU

Les rebelles congolais du Mouvement du 23 mars (M23) ont tiré vendredi après-midi sur un hélicoptère militaire de l’ONU qui survolait l’espace sous son contrôle dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris de sources concordantes. 

« Un hélicoptère de la Monusco [Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC, NDLR] a essuyé des tirs des forces négatives du M23 au-dessus de Rumangabo » mais n’a pas été abattu, a appris l’AFP auprès d’une source officielle congolaise. 

Le M23 a reconnu qu’il y avait eu un « incident majeur ». 

« Cet hélicoptère est passé à basse altitude dans le camp de Rumangabo vers 16h00 (14h00 GMT) (…) alors que d’habitude il passe à une dizaine de kilomètres de là à vol d’oiseau », a expliqué à l’AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire de la rébellion. 

« Quand j’ai interrogé les militaires (du M23), ils ont dit qu’ils pensaient que c’étaient des commandos des FARDC (armée gouvernementale) et de la Monusco qui voulaient lancer le combat, alors, ils ont tiré avec des mitrailleuses », a-t-il ajouté. 

Il a précisé qu’il ne savait pas si l’appareil avait été endommagé. 
Interrogée par la l’AFP, une source de la Monusco a confirmé les tirs sur l’hélicoptère. « Il y a eu cette prise à partie » mais elle s’est déroulée « à environ 400 mètres de la base de Rumangabo », a-t-elle affirmé, soulignant qu’il n’y avait pas eu de blessé. L’appareil était en « mission de reconnaissance » et « ne volait pas à plus basse altitude que d’habitude » quand il a essuyé plusieurs dizaines de coups de feu, a ajouté cette source. 

Pour le lieutenant-colonel Kazarama, « il y a eu erreur des deux côtés », tant de celui de la Monusco que du M23. « Selon mon analyse du terrain, je crois que le pilote a perdu sa ligne » et est arrivé sur le camp de Rumangabo, a-t-il dit.

AFP