Pourquoi Colette Braeckman s’en prend-elle aux jeunes Belgo-Rwandais candidats aux élections communales d’octobre 2018?

La journaliste belge Colette Braeckman le 06/11/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Au moment où bon nombre de médias belges parlent du regain du racisme avec l’affaire Cécile Djunga ou l’organisation d’extrême-droite Schild & Vrienden, la sortie de la journaliste belge Colette Braeckman peut être classée dans ce courant.

En effet, dans un article intitulé « Communales 2018: deux candidats rwandais qui dérangent » publié  dans le quotidien « Le Soir » du 05/09/2018, la journaliste Colette Braeckman s’en prend aux jeunes Belgo-Rwandais qui se sont présentés sur différentes listes des partis politiques tant en Flandre qu’en Wallonie pour des élections communales d’octobre 2018.

Sur la RTBF le 06 septembre 2018, Cécile Kyenge, ancienne ministre de l’intégration en Italie et actuellement euro-députée, victime du racisme et qui continue de subir des sarcasmes à cause de la couleur de sa peau, a dit quelque chose de très important : « Les racistes ne m’attaquent pas sur mes compétences mais sur mes origines d’immigrée ». De même, la journaliste Colette Braeckman n’a pas attaqué les jeunes candidats sur leurs compétences mais sur leur origine, soulignant que le père d’un des candidats a été condamné par les tribunaux Gacaca au Rwanda. Colette a fait preuve de mauvaise foi en faisant l’amalgame entre les affaires judiciaires « supposées » du père et la candidate Laure Uwase qui est par ailleurs avocate au barreau de Bruxelles pour ce qui est de ses compétences.

Toujours dans sa mauvaise foi, Colette Braeckman reproche à la mère de Laure d’animer une TV en ligne (Ikondera Libre) dont les émissions sont très suivies par la communauté rwandaise. C’est indécent pour une journaliste professionnelle de s’en prendre à sa consœur en taxant, avec une légèreté déconcertante, ses émissions de révisionnistes. D’où Colette Braeckman tire-t-elle ces ragots puisqu’elle ne comprend pas le Kinyarwanda, langue dans laquelle se donnent ces émissions ? Peut-elle donner l’exemple d’une seule émission jugée « révisionniste » que ses informateurs lui auraient indiquée et qu’elle n’a pas jugée bon de mentionner dans son article pour étayer ses accusations ?

Cherchant toujours la petite bête, Colette Braeckmana s’attaque à Jambo asbl et à ses responsables que sont Gustave Mbonyumutwa, son président, un informaticien de son état, et Mugabe Nizeyimana, son trésorier, un ingénieur civil.

En stigmatisant Gustave Mbonyumutwa, Colette Braeckman l’attaque encore, signalant que son grand-père fut le premier président du Rwanda et que son père appartenait à un parti extrémiste. Si Colette Braeckman a des preuves de crimes qu’elle veut coller, à tour de bras, à ces « papas », elle n’a qu’à les transmettre à la justice belge qui par le passé a jugé certains Rwandais dans le cadre de la loi sur la compétence universelle. Pourquoi stigmatiser les jeunes si cette journaliste n’a pas l’intention de leur nuire dans leur droit d’élire et d’être élus comme tout citoyen belge ?

Pour Colette Braeckman, Jambo asbl et ses deux responsables sont une mouvance « jugée révisionniste vis-à-vis du génocide rwandais ». Pour éclairer le lecteur, il faut signaler que tout part d’une conférence-débat qu’a voulu organiser Jambo asbl en mars de cette année sur un projet de loi controversé sur le négationnisme du génocide contre les Tutsi. Les thuriféraires du FPR ont crié haro et le projet avorta de façon inattendue et à la dernière minute.

Néanmoins, quoi de plus normal que ces jeunes universitaires se posent des questions sur l’histoire récente de leur pays d’origine et veuillent en discuter publiquement et d’une façon contradictoire avec les spécialistes de tous bords en vue d’assouvir leurs interrogations.

S’agissant du génocide des Hutu qui se profilerait en filigrane de cette conférence ci haut évoquée, il sied de rappeler que ni Jambo asbl ni ses membres n’ont jamais nié le génocide contre les Tutsi.

Notons que le Rapport Mapping de l’ONU précise que les crimes commis par le FPR contre les Hutu seraient qualifiés de génocide si jamais un tribunal s’y penchait.

L’idée d’un génocide contre les Hutu fait son chemin depuis lors et le récent livre de Judi Reverne laisse aucun doute à ce sujet. Par ailleurs, d’éminents spécialistes de la région des Grands Lacs, dont le professeur Filip Reyntjens, sont du même avis que cette auteure. L’asbl Jambo ne fait que s’inscrire légitimement dans ce courant pour avancer les débats.

Malheureusement, et c’est là où le bas blesse, la journaliste Colette Braeckman, au lieu de souligner le fait que ces jeunes issus de l’immigration soient candidats à ces élections est un signe manifeste de leur intégration, elle cherche plutôt à leur barrer la route par des insinuations tendancieuses.

En paraphrasant Pierre Péan, Colette Braeckman devrait évoluer et quitter ce cercle de « Blancs menteurs » sous influence du dictateur rwandais Paul Kagame.

Gaspard Musabyimana

Cet article a été publié pour la première fois sur ECHOS D’AFRIQUE

2 COMMENTS

  1. Madame Braeckman est un pro-Tutsi, publiquement depuis octobre 1990.
    Elle prétend être plus pro-Tutsi et pro-régime Kagame que les Tutsi eux-mêmes.
    La parfaite illustration sont ses écrits et déclarations publics publiés dans les journaux et diffusés par les télévisions de son pays, la Belgique contre Habyarimana de son vivant et après sa mort.
    En effet, cette journaliste belge a maintes soutenu que ce sont les membres du régime Habyarimana qui ont planifié et exécuté le génocide des Batutsi, le tout avec l’aide des autorités françaises dont elle n’a jamais cité les noms et prénoms. Pour rendre crédible ses affabulations, elle a prétendu que sont les extrémistes Hutu qui ont liquidé le Président Habyarimana parce qu’il avait accepté de partager le pouvoir avec les Tutsi. Pour elle, Habyarimana qui avait accepté de partager le pouvoir avec les Tutsi a planifié le génocide de ces mêmes Tutsi. Dans ses divagations, elle a toujours fait sciemment abstraction de l’existence du gouvernement opposition-FPR d’avril 1992 au 06 avril 1994 du déclenchement de la guerre par les Batutsi contre le Rwanda et partant les Bahutu, de l’enrôlement des milliers de Tutsi de l’intérieur dans l’armée du FPR sous le commandement de Kagame et des massacres de masse contre les Hutu, femmes, enfants et hommes de tous âges du Nord du Rwanda avant, en et après 1994 par ces mêmes Batutsi, le tout afin de rendre crédibles ses élucubrations. Aussi, pour Braeckman, des millions de morts Hut qui ont été exterminés aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Rwanda par les soldats Tutsi du FPR, sont des dommages collatéraux légitimes. Il en est de mêmes des Belges qui ont été assassinés par les soldats de l’armée de Kagame sur ordre de celui-ci. Il convient de préciser que lorsque le Rapport Mapping est sorti, la même Braeckman s’est précipitée en se fourvoyant dans les affirmations contradictoires, parcellaires et subjectives aux seules fins de minimiser sa crédibilité voire de nier l’évidence. Au regard de ses propos diffamatoires contre ces Belges d’origines rwandaise, Braeckman prouve une fois de plus que pour elle, les Hutu sont génétiquement génocidaires des Tutsi et qu’elle adhère donc à l’école Kagame. Ses propos sont constitutifs de diffamation caractérisée.
    Puisque son pays est dit de droit, ne mérite-t-elle pas alors d’être renvoyée à la barre par les intéressés ou par une association des Rwandais ? A vue de l’ensemble de ses déclarations et diverses publications, Madame Collecte Braeckman est frappée d’un dysfonctionnement intellectuel manifeste, chronique et irréversible. Se pose alors la question de savoir pourquoi et comment est-elle tombée aussi bas dans le caniveau des ridicules voire des bassesses?
    Elle est tombée aussi bas de sorte qu’elle a même nié l’assassinat de Griet Bossmans, de nationalité belge et belge de naissance et flamande, directrice de l’école des filles de Muramba, dans la nuit du 27 au 28 avril 1997 par les soldats du FPR sur ordre de Kagame. Pour elle, cet assassinat est un dommage collatéral et inévitable des agissements légitimes de Kagame depuis octobre 1990. La négation de l’évidence est un de ses points forts. Son opinion négative à l’égard des Bahutu est intrinsèque et irréversible. Même à supposer qu’elle soit renvoyée à la barre dans son pays, cela sera inopérant. Mais cela ne constitue pas une raison suffisante quant à son impunité. Si la Belgique est en Etat de droit comme les autorités belges le crient sur les toits, elle doit alors répondre de ses propos diffamatoires et racistes contre ces jeunes belges d’origine rwandaise devant un tribunal de son pays. Force est de constater le silence du premier ministre belge et d’autres dignitaires belges sur les propos scandaleux et minables de Braeckman alors qu’ils sont d’une particulière gravité n’honorent pas leur pays. Ce silence signifie qu’en Belgique, dit Etat de droit, il y a manifestement deux catégories de Belges: les Belges de naissance et blancs ou Belges de premier rang et les belges noirs et/ou étrangers ou Belges de second rang. Les premiers ont un droit absolu quant au respect de leurs droits fondamentaux. Les seconds n’en ont pas. Braeckman peut-elle oser qualifier impunément de « criminel ou génocidaire » un Belge de premier rang? Elle a osé proférer ces infamies contre ces Belges noirs d’origine rwandaise parce qu’elle savait que, pour elle, il n’y a et il n’y aura aucune conséquence de quelque nature que soit. In fine, l’existences des escadrons de la mort envoyés par Kagame en Belgique et opérant pour le compte du régime Tutsi Rwandais au vu et au su des autorités belges est facile à comprendre.
    Ces tueurs à gage et leur mode opératoire sont connus des autorités belges mais ils n’ont jamais été inquiétés outre mesure, parce que les victimes sont Bahutu, génétiquement génocidaires comme le dit Braeckman et autres. Si celles-ci étaient Batutsi, ces escadrons de la mort seraient déjà en prison en Belgique et ce, pour plusieurs années. Collecte Braeckman aurait rempli les pages des journaux de son pays et fait le tour de toutes les télévisions belges pour dénoncer publiquement les méfaits des tueurs des Batutsi. Bref ce serait une tremblement de terre en Belgique.

  2. Ces gens souffrent d’un dysfonctionnement intellectuel caractérisé et irréversible. Colette Braeckman est notoirement connue pour son cynisme à l’endroit des millions de victimes Hutu qui, selon elle, n’ont jamais existé, sa négation de l’évidence et sa mauvaise foi intrinsèque. Les Rwandais se rappellent ses critiques virulentes du Rapport Mapping de sorte qu’elle a même mis en cause les compétences des experts de l’ONU et la véracité des faits recueillis par eux sur le terrain. Il en est de même des Rapports de la FIDH et de WRH américain, sans parler les livre d’Anjan Sundaram et de Judi Rever.
    Si la Belgique est un Etat de droit comme ses autorités le crient sur les toits, les propos de Colette Braeckman sont constitutifs de diffamation caractérisée. Par conséquent, il faut l’envoyer à la barre afin qu’elle réponde de ses agissements immondes et pitoyables pour une dame qui se dit journaliste. Le constat étonnant est l’absence de condamnation des propos de Madame Braeckman par les autorités belges.
    La question que les Rwandais qui ont suivi cette affaire se posent est de savoir pourquoi l’intégration effective des jeunes belges d’origine Rwandaise dans la société qui les a accueillis fait tremble Kagame à tel point que Mushikiwabo, candidate au poste de Secrétaire Général de l’OIF, via son perroquet à sa voir Nduhungirehe dit secrétaire d’Etat, s’est permise de proférer publiquement des chantages à l’endroit des Belges, électeurs. Il a été déjà établi que les escadrons de la mort de Kagame grouillent en Belgique. Pour mener à bien leurs missions, ils sont pris en charge, avant, pendant et après les opérations par l’ambassadeur, agissant par délégation de son supérieur hiérarchique à savoir Mushikiwabo. Celle-ci gère un fonds de plusieurs millions de dollars US spécialement dédié aux assassinats des Rwandais aussi bien Hutu que Tutsi listés, résidant en Belgique en l’espèce. Leur mode opératoire actuel est l’empoisonnement par inoculation de poison retardant ou à effet immédiat et dans certains cas, les balles dans le cœur et la tête. Pour éviter d’être démaqués, après l’opération ils sont exfiltrés par l’ambassadeur. Kagame ne plaisante pas. Il faut toujours prendre au sérieux tout ce qu’il dit. Un bon conseil à ces jeunes belges d’origine rwandaise, vilipendés et diffamés par les employés du régime Kagame en Belgique: faites particulièrement attention dans vos déplacements et vos relations.
    Par ses chantages publics à l’endroit des Belges, électeurs d’un Etat démocratique qu’est la Belgique au seul motif que les candidatures des Belges d’origine rwandaise aux élections locales ont été retenues, Mushikiwabo s’est elle-même disqualifiée. Elle n’est pas digne de diriger l’OIF. Elle a bafoué les valeurs qui ont été proclamées et portées par l’OIF par via son Secrétaire Général à savoir la démocratie et le respecte des droits fondamentaux des citoyens de l’espace francophone. Son agissement ne doit par être pris à la légère. Il devrait être porté à la connaissance du parrain en chef de sa candidature à savoir le Président Français, Emmanuel Macron.

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