RD Congo: la Tanzanie demande au M23 de cesser les "intimidation"

Le gouvernement de Dar-es-Salaam a rejeté samedi des menaces proférées par les rebelles congolais du M23, qui ont juré de cibler les soldats tanzaniens qui participeraient à la future « force rapide » des Nations unies chargée de neutraliser les groupes armés dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

« Nous n’allons pas en RDC en tant que chefs de guerre, nous y allons comme artisans de la paix et pour aider nos voisins », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Bernard Membe.

Ce dernier a fait état de lettres de menaces en ce sens adressées au chef de l’Etat tanzanien, le président Jakaya Kikwete, ainsi qu’à l’Assemblée nationale.

Le chef de la diplomatie tanzanienne a précisé que le contingent tanzanien de la Brigade d’intervention rapide créée fin mars par le Conseil de sécurité au sein de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) comporterait un millier de membres sur 3.000 environ.

La future Brigade d’intervention rapide -la première du genre mise sur pied au sein d’une force de maintien de la paix de l’Onu dans le monde- , sera commandée par un général tanzanien. Elle comportera trois bataillons d’infanterie, un bataillon d’artillerie, une unité de forces spéciales ainsi qu’une compagnie de reconnaissance.

Elle devrait être composée d’éléments tanzaniens, sud-africains et malawites et commencer à se déployer sur le terrain dans les semaines à venir.