REFUGIES HUTU RWANDAIS A KISANGANI A NOUVEAU ABANDONNES A LEUR TRISTE SORT PAR L’ONU/MUNUSCO.

COMMUNIQUE DE PRESSE

De sources très bien informées, les FDU-Inkingi apprennent que les réfugiés rwandais à Kisangani qui y étaient regroupés et sous protection de la MONUSCO sont entrain, depuis le 30 août dernier, d’être malmenés par cette même institution onusienne, afin de les contraindre à des solutions de rentrée forcée au Rwanda. Nous apprenons également qu’à Kanyabayonga, l’ONU/MONUSCO aurait même commencé à démanteler les abris des réfugiés hutus. Pourtant nul n’est censé ignorer, surtout les instances des nations Unies, que des rwandais, hutu et Tutsi, continuent à fuir le pays pour leur sécurité suite aux violations des droits de l’homme devenues structurelles au Rwanda.

Nous apprenons, que l’approvisionnement en eau et en électricité sont coupés, créant ainsi des conditions qui rendent ces réfugiés, pris en otage, vulnérables aux maladies de différentes sortes. Il faut rappeler que ces réfugiés sont constitués des ex rebelles des FDLR qui sont cantonnés dans ces camps avec leurs familles dans le cadre d’un accord régional de démobilisation parrainé entre autres par la MONUSCO et la SADC. De source proche du dossier nous apprenons que c’est la partie rwandaise qui a refusé d’honorer sa part de responsabilité et qui conduit à l’enlisement actuel. Ces démobilisés ont rempli leurs parts de responsabilité en déposant les armes. Il est vital que les autres parties respectent leurs engagements.

Il sied de rappeler que ces réfugiés sont des rescapés des massacres commis par l’APR, armée de Paul Kagame lors de ses macabres campagnes de tueries contre les hutus en RDC depuis les années 1996. Ces massacres sont largement documentés, notamment par le document onusien Mapping report auquel les instances des Nations Unies ne veulent pas donner une suite judiciaire.

Les FDU-Inkingi condamnent avec force ce traitement cruel, inhumain et dégradant interdit par l’article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et par l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme, au même titre que la torture interdite par les conventions internationales. Il est clair que ce qui se joue autour des réfugiés rwandais en général, ceux de la RDC en particulier ne peut humainement et rationnellement s’expliquer puisque toutes les règles morales et humanitaires sont foulées au pied par ceux-là mêmes qui sont sensés les mettre en application et les sauvegarder.

Les FDU-Inkingi, considèrent que les vraies solutions ne viendront que dans la prise en compte de toutes les causes profondes des crises sociopolitiques qui secouent la région des Grands Lacs Africains.

Les FDU-Inkingi demandent instamment que l’ONU/MONUSCO rétablisse les approvisionnements en eau, électricité et en vivres à ces malheureux réfugiés.

Les FDU-Inkingi demandent à l’ONU/MONUSCO, à l’Union Africaine, au gouvernement de la RDC, d’encourager plutôt des actions qui favorisent l’écoute des doléances profondes des réfugiés rwandais, notamment en matière des droits de l’homme au Rwanda, centre de gravité de toutes les perturbations de la région. Toute solution tendant à court-circuiter l’écoute des peuples en favorisant celle des régimes qui veulent se maintenir au pouvoir à tout prix sont voués à l’échec à moyen et long terme. Les FDU-Inkingi sont prêts à apporter leur contribution aux solutions positives, à l’écoute des peuples.

Fait à Rouen,

France, le 1er Octobre 2018

Théophile Mpozembizi,
Commissaire chargé de l’Information FDU-INKINGI