Romeo Dallaire, ce soldat sans honneur avec les étoiles de pacotille sur ses épaules.

Le 15 avril 2000, Roméo Dallaire a déclaré au quotidien La Presse:

« Je vis la culpabilité d’un commandant qui a vu sa mission ne pas aboutir à un succès. Je vis aussi avec cette culpabilité vis-à-vis des Rwandais à qui on a donné l’espoir du succès de leur projet de paix et qui, ultimement, se sont fait massacrer en nous regardant avec des yeux d’incompréhension pendant que nous étions impuissants à faire quelque chose. Il est normal pour un commandant de se poser des questions, de se dire: « Peut-être que j’ai argumenté, mais je n’ai pas convaincu. Peut-être que je n’ai pas utilisé les bonnes méthodes».

Le 13 décembre 2003, il déclara en entrevue au journal Le Devoir:

« Huit cent mille personnes sont mortes au printemps 1994, et personne n’a bougé. Deux mille neuf cents personnes ont disparu à Manhattan le 11 septembre 2001, et Bush a mobilisé le monde entier. Voyez-vous, j’ai du mal avec ça. ».

Se blâmant pour les failles de sa mission, il souffre d’une longue dépression jusqu’à ce que le 20 juin 2000, il est amené d’urgence à l’hôpital après avoir été découvert sur un banc d’un parc. Il a admis que pendant sa dépression, il a tenté de se suicider à plusieurs reprises.

Il a tenté se suicider? Vraiment? Et pourquoi ne l’a-t-il pas fait? Oui, il a un sentiment de culpabilité pour avoir été complice du Fpr. Il a la culpabilité d’avoir laissé Paul Kagame tuer Juvénal Habyarimana alors que tout le monde savait que démolir cette digue, ce barrage qu’était Habyarimana, l’eau allait tout dévaster sur son passage. Le Général Dallaire le savait, il a laissé faire. Nos parents ont été massacrés comme des mouches.

Pour sa thérapie nous dit-on, Roméo Dallaire entreprend d’écrire un livre au sujet des événements du Rwanda. Il publia » J’ai serré la main du diable. » De cet ouvrage, une question se pose et même s’impose. De quel diable parle-t-il? Juvénal Habyarimana?, Théoneste Bagosora?, Paul Kagame?, les Anglo-Saxons dont il accomplissait les sales besognes? Des questions qui restent sans réponses.

Même s’il a été nommé sénateur à vie, ce n’est pas pour autant que sa conscience sera de tout repos. Oui, Roméo Dallaire a une grande responsabilité dans le drame rwandais.

Pour moi, c’est un soldat qui a manqué à ses devoirs, qui a déshonoré ses pairs et frères d’armes. Les étoiles de Général qu’il arbore sur ses épaules sont des pacotilles. Bien entendu, il restera le héros pour ceux qui l’ont utilisé et diable pour les victimes de cette barbarie qui ne demandaient que de vivre et surtout qui avaient placé leur confiance en cet homme. N’avait-il pas déclaré sur les ondes de radio Rwanda, à sa descente d’avion, que le peuple  rwandais pouvait dormir tranquille maintenant qu’il était là?

Après une analyse rétrospective, j’en ai conclu que Roméo Dallaire était venu pour endormir un camp d’un côté et activer un autre de l’autre côté et tant pis pour les victimes de l’ouragan qui allait tout balayer. On ne mange pas une omelette sans casser les œufs, avait déclaré un haut responsable, de l’autre camp. Malheureusement les yeux étaient fermés, le général sauveur les avait drogués par ses paroles d’espoir et d’espérance. Mauvais général, mauvais soldat. Que votre conscience ne vous laisse jamais tranquille jusqu’à votre dernier souffle. Le peuple rwandais réclame justice.

Maurice Shukuru