"Rwanda, Igicumbi cy'ikinyoma" Lorsque le livre de Hasan NGEZE soulève des questions plus qu'il n'apporte des réponses

Je ne suis pas né et je n’ai jamais vécu au Rwanda mais l’histoire de ce pays m’a toujours intéressé et fasciné à plus d’un titre. Et pour cause! C’est le pays de mes ancêtres.  En effet, mes parents et mes grands-parents sont nés au Rwanda. Il va sans dire que mes arrières-arrières-arrières , tout mon arbre généalogique a des racines rwandaises. Renier cela serait falsifier l’histoire.

Par contre, il convient de dissocier cela de la citoyenneté d’un pays. Ce n’est pas parce qu’on a des racines généalogiques d’un pays et qu’on parle parfaitement la langue de ce pays, que  la citoyenneté de ce pays vous revient de droit.

Tous les Rwandophones du Congo, de l’Ouganda ( Bafumbira) et de la Tanzanie ne sont pas Rwandais. Il ne suffit pas de parler la langue du Rwanda pour revendiquer la citoyenneté rwandaise.

C’est pourtant cet amalgame que le FPR a entretenu avec son International Tutsi (IT) tant vanté par feu Servillien Manzi Sebasoni (SMS) en son temps. Selon cette théorie, tous les Tutsi où qu’ils se trouvent sur la planète doivent conjuguer leurs efforts pour être solidaires en toutes circonstances. Comprenez donc que tous les Tutsis qui ont combattu dans les rangs du Fpr, n’étaient pas des réfugiés. L’IT a été mis en branle.

Imaginez si tous les francophones suisses, belges, canadiens envahissaient la France pour revendiquer la citoyenneté française.  Imaginez si la France décidait d’annexer la suisse romande, la Wallonie, le Grand duché du Luxembourg ou de revendiquer le Québec.

En ce qui concerne la Suisse, imaginez si l’Allemagne récupérait la partie germanophone, l’Italie la partie italianophone et la France la partie francophone. Que deviendrait ce pays  avec son multilinguisme? Il disparaitrait de la planète, n’est ce pas?

En permettant au FPR de prendre le pouvoir par la force avec son armée des mercenaires ne maîtrisant pas les méandres de l’histoire sociopolitique de ce pays, l’occident a créé un précédent dont les conséquences sont incommensurables et dont les blessures mettront du temps, beaucoup de temps à se cicatriser. Oui, le Rwanda en tant que nation n’est plus que l’ombre de lui-même.

Lorsque j’entends, le premier ministre en fonction réclamer, à corps et à cri, sa tutsité, alors que pendant des années le même homme avait brandi l’arme de hutuité avec verve et vivacité en réclamant la diminution des Tutsis dans les écoles et les administrations publiques, je ne peux m’empêcher d’affirmer que cet homme n’est plus dans son état normal. La peur lui fait dire tout et n’importe quoi. Il doit se dire ceci au fond de lui-même:

Ceux qui n’ont rien fait et dit meurent comme des mouches et personne n’en dit mot. Moi, avec mes propos d’antan je ne suis qu’une bouchée ».  Qu’il réclame sa tutsité, c’est son droit. Feu Aloys Nsekalije l’avait réclamée en son temps et il avait eu gain de cause grâce à l’intervention d’un haut placé ( grand idéologue) de la bande au pouvoir, dit-on. Ce dernier avait affirmé devant une commission ad hoc qu’Aloys Nsekarije et lui avaient le même arbre généalogique à la septième génération. Foutaise!

Supposons que le premier ministre dit vrai. Qu’est ce que cela lui apportera-t-il? N’a-t-il pas d’autres priorités, d’autres prérogatives? Cet homme est devenu comme Caton l’ancien qui, à chaque fois qu’il commençait ou concluait un discours devant le sénat romain, il ne pouvait pas oublier de dire  » Outre cela, n’oubliez pas que Carthage est à détruire ».

Anastase Murekezi a fait sienne  cette formule. A chaque occasion, n’importe quand et dans n’importe quelles circonstances, il ne cesse de dire:  » N’oubliez pas que je suis Tutsi moi aussi et que je  souffre dans ma chair pour avoir perdu mon identité ethnique ».

Monsieur, le premier ministre, Charles Murego, Assinapol Rwigara n’étaient-ils pas des Tutsis authentiques? Kizito Mihigo, Byabagamba, Rusagara… ne sont-ils pas des Tutsi avec cette particularité pour Kizito Mihigo d’être un rescapé du génocide?

Arrêtez votre cirque et passez aux choses sérieuses car le Rwanda a besoin d’autres visions et ne vous rabaissez pas jusqu’à renier votre identité. Aidez plutôt le peuple rwandais à ne pas se laisser affaiblir mais plutôt à se lever  comme un seul homme pour combattre cette oligarchie qui le ruine.

Au lieu de passer votre temps à crier que vous êtes Tutsi, ce qui ne convainc personne , par ailleurs, prenez les devants et prenez des bonnes décisions. Je viens d’apprendre que vous réclamez la réouverture des tribunaux gacaca, cette grosse machine à broyer les faibles. Mais un jour, ces faibles ne voudront plus se soumettre. Eh oui, « quand les faibles se soumettent, les forts les frappent davantage, quand ils défendent publiquement leurs droits, en bravant tout, même la mort, les forts fléchissent », disait Mao Tsé Tong. Un jour ce peuple bravera l’oppression et l’humiliation.

Chers lecteurs, je vous prie de m’excuser pour cette parenthèse « extra causam ». C’est un hors sujet délibéré qui a sa raison d’être.  Revenons au livre de Hasan Ngeze, « Rwanda, Igicumbi cy’ikinyoma. »

En effet, au fur et à mesure que je me plongeais dans la lecture, je ne cessais de me poser cette question. Pourquoi cet homme est-il en prison? Lui, qui n’a fait que son travail de journaliste d’investigations, lui qui était le missi dominici ou plutôt l’oiseau de mauvais augure: à Juvénal Habyarimana, il dit qu’il sera tué fin mars 94 et le 6 avril de la même année l’avion présidentiel sera abattu au dessus des airs de Kigali, à Melchior Ndadaye il dit qu’il sera tué par Jean Bikomagu et endéans deux semaines, l’homme était tué,  au Maréchal Mobutu qu’il va être chassé du pouvoir et même au gouvernement rwandais en exil qu’il sera pourchassé et que tous les notables hutus seront traduits devant une juridiction internationale pour génocide ,…

Je me suis dit Waouh et en même temps j’en ai conclu que cet homme était vraiment bien informé. Mais, puisque vérités et mensonges font bon ménage dans son ouvrage, je ne peux m’empêcher de poser cette question: n’était-il pas informé à desseins?  Dans cet ouvrage, j’ai souligné quelques points qui m’ont marqué.

1. L’histoire de Colonel Nzungize et la la mort de sa sœur qui était religieuse à Gisenyi,

J’ai rencontré feu Nzungize Alfonse  lors d’un colloque sur la famine dans les pays en développement, à Bordeaux. Si j’ai bonne mémoire, il travaillait pour Médecins du monde. Lors de la pause, je l’ai abordé car j’avais remarqué qu’il était rwandais avec nos ( R et L) qui nous trahissent. Nous avons longuement discuté sur la situation dans la région des grands Lacs. Il me parla de sa sœur Niyitegeka Félicita qui a été massacrée à Gisenyi. Je rapporte ici fidèlement ce qu’il m’a dit:

« J’ai envoyé une camionnette pour aller la chercher une première fois elle a refusé car elle ne voulait pas abandonner les personnes qui étaient sous ailes dans leur communauté. Beaucoup de Tutsi s’étaient réfugiés dans leur couvent.  J’ai envoyé des émissaires une deuxième fois avec l’ordre de la récupérer de gré ou de force  » Iryo shyano muli zane ku ngufu ». Là, c’était trop tard ». Elle avait été massacrée avec ses protégés ». Elle fut accusée d’avoir permis la fuite des plusieurs Tutsis vers la ville voisine de Goma. En effet, pendant la nuit, elle et ses consœurs  avaient trouvé une combine. Elles faisaient passer les réfugiés par le cimetière. Ce qui l’honore. Ce fut la mort d’une femme juste, d’une sainte » ,J’ai vu les larmes couler dans ses yeux. Ensuite, il me parla de ses liens familiaux avec Victoire Ingabire et du bi-ethnisme dans sa famille élargie et autant d’autres choses!  A aucun moment Alfonse Nzungize m’a parlé de Colonel Anatole Nsegiyumva comme l’instigateur ou le responsable de la mort de sa sœur. Il accuse les Interahamwe. Et pourtant Hasan Ngeze affirme le contraire. Pourquoi?

Ne connaissant pas personnellement Anatole Nsengiyumva, j’ai contacté un autre ancien militaire Rwandais qui m’a dit ceci:

Le colonel Anatole Nsengiyumva était dans les services des renseignements, or, les services de renseignements avaient Ngeze Hasan à l’œil et à l’oreille. De temps en temps, il était interpellé mais malheureusement ils n’agissaient pas avec fermeté. Tout le monde savait que cet homme était dangereux pour l’ordre public car il avait réussi à diviser les gens avec ses dix commandements de Hutus. Pour moi, Anatole Nsengiyumva  n’a rien avoir dans la mort de la sœur de Nzungize ».

2. Les dix commandements de Hutus

Les dix commandements de Hutus sont-ils l’émanation de Hasan Ngeze? Ma réponse est « NON ». En effet, ces dix commandements trouvent leur origine dans les dix-neuf commandements  des tutsis consignés dans une lettre découverte à Nyamitaba dans les années 1960. Or, tous les services de renseignements de la région des grands lacs connaissaient l’existence de ce document.

Pour rappel, la première personne à avoir révélé cette lettre dans les médias est un journaliste ougandais exilé aux Etats-Unis. Nous sommes dans les années 1987, un an après la prise de pouvoir de Museveni en Ouganda. Dans son analyse, il montrait comment la prise de pouvoir de Museveni en Ouganda allait être une catastrophe pour la région. En même temps, il pointait du doigt, la naïveté de Juvénal Habyarimana et Mobutu qui avaient soutenu massivement Museveni. Le moment venu, ils n’auront que leurs yeux pour pleurer, avait-il conclu.  Propos d’un nostalgique de l’époque Obote, pensaient beaucoup de gens à cette époque. Et pourtant, l’histoire lui a donné raison.

C’est ainsi que les idéologues du FPR ont pensé que le seul moyen de couper l’herbe sous les pieds du gouvernement de Juvénal Habyarimana qui s’apprêtait à faire fuiter la lettre de Nyamitaba,  était de rédiger et de faire publier les dix commandements de Hutus avant que les services de renseignements rwandais  n’agissent. Lorsque les dix-neuf commandements de Tutsis ont été publiés, c’était déjà trop tard. Ils étaient devenus comme un chiffon de papier inventé par les propagandistes et extrémistes hutus. Lire Jean-Pierre Chrétien dans les médias de la haine.  A la guerre comme à la guerre. Et dans la guerre de communication, le Fpr avait toujours une longueur d’avance.

3. Hasan Ngeze  parle d’Alexandre Kimenyi et  occulte Valens Kajeguhakwa

Tous les anciens du FPR savent que n’eussent été les Tutsi de l’intérieur la guerre allait peut-être prendre plusieurs années. Mais les activistes de l’intérieur on fait du bon boulot. Parmi ces derniers on peut parler de Valens Kajeguhakwa qui était connu dans la région ( dans les milieux tutsis) sous le nom de « Monsieur Valens ». Cet homme influent tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Rwanda, a joué un rôle prépondérant dans l’affaiblissement du pouvoir mais aujourd’hui, il n’a pas été rémunéré à sa juste valeur.

La question est de savoir pourquoi Hasan Ngeze préfère parler d’Alexandre Kimenyi qui était à des milliers de Kilomètres et qui est décédé depuis, plutôt que de parler de Valens Kajeguhakwa ( toujours vivant par ailleurs)  alors que tout le monde sait que c’est ce dernier qui était son mentor jusqu’à simuler la succion de Kangura  en deux journaux antagonistes (Kangura et Kanguka) alors qu’en réalité les deux rédacteurs en chef restaient complices et travaillaient en osmose  chacun ayant un objectif bien précis. Hasan Ngeze n’en dit mot.  Mystère!

4. Sa mission à Moba, son rapport de mission transmis à la bibliothèque du Congrès ( USA)

Hasan Ngeze, a pris l’initiative d’aller à Moba, rendre visite le lieu de déportation de Musinga,  ancien monarque du Rwanda. Cette  initiative fut noble. Par contre ce qui le fut  moins,  c’est le fait d’avoir envoyé son rapport à la bibliothèque du Congrès au USA en ignorant le gouvernement rwandais. Ne pouvait-il pas transmettre une copie au gouvernement ne serait-ce que pour avoir sa réaction vis-à-vis de ses ressortissants de la diaspora?

Comprenez-moi bien. Ici, je ne suis pas en train de dire que Hasan Ngeze n’avait pas le droit de transmettre son rapport à qui il voulait. Loin de là. Par contre, n’en avoir pas parlé au gouvernement peut paraître suspect pour plus d’un.

Alors les questions que je me pose sont les suivantes:  Hasan Ngeze était-il vraiment conscient des actes qu’il posait? S’est-il posé des questions sur ses différentes missions?  N’était-il pas seulement obnubilé par l’opulence que lui procuraient les moyens tant matériels que financiers ( avions, voitures, appareils de communication sophistiqués…) mis à sa disposition sans souci du lendemain? Et autant d’autres questions!

5. Pasteur Bizimungu et le comité de Salut Public (CSP)

Dans son pamphlet, Hasan Ngeze charge l’ancien Président Pasteur Bizimungu comme étant le président du Comité du Salut Public qui a chassé les élèves et étudiants Tutsi dans la ville de Butare en 1972.  Ne connaissant pas personnellement Pasteur Bizimungu, cette histoire m’a intéressé à plus d’un titre. J’ai rendu visite à un homme qui a connu Pasteur Bizimungu et qui, de surcroît, a été victime des pogroms dont Pasteur Bizimungu est accusé. Voici ce que cet homme raconte:

Je connais très bien Pasteur Bizimungu, nous avons fait le petit séminaire  de Nyundo ensemble et nous avons intégré l’UNR en même temps. C’est vous dire que pendant ces événements nous étions toujours ensemble.  Alors, les événements ont commencé début février 1973 dans une école secondaire de Gitarama. Ils se sont étendus dans d’autres écoles de la région, ensuite dans les services publics et privés.

Dans la région urbaine de Butare,  ils ont commencé au groupe scolaire de Butare (qui était un grand établissement scolaire) ensuite à Karubanda (école sociale) et enfin à  l’IPN et l’UNR. A l’UNR, le mouvement a commencé par les plus jeunes étudiants de la 1ère année pour atteindre tout le reste.  Vous savez, à mon avis, il  n’ y avait pas d’organisation en tant que tel. Comment dire? En fait, le Comité du Salut Public; était une sorte de fantôme. On ne sait pas qui faisait quoi. On dormait et le lendemain matin on retrouvait les tracts avec les noms et les enseignants à chasser. Je peux vous dire que Pasteur Bizimungu n’était pas parmi les leaders du mouvement. Mieux, les responsables de l’AGEUNR (association générale des étudiants de l’UNR) n’ont joué aucun rôle dans ces événements et Pasteur Bizimungu n’était même pas membre du comité exécutif de l’AGEUNR.

Ce que les accusateurs de Pasteur Bizimungu   omettent de mentionner, c’est qu’après avoir chassé les Tutsis, ils ont commencé à chasser les étudiants originaires du nord. Ce problème de régionalisme  a poussé Pasteur Bizimungu à adresser une lettre au président Grégoire Kayibanda pour dénoncer cette situation.

Pour moi, c’est cette lettre qui est l’origine de ces rumeurs orchestrées par les services de renseignement de l’époque qui soupçonnaient les militaires du nord de préparer un coup d’état. Comme Pasteur Bizimungu était du nord, de la même contrée que le chef d’état-major de l’époque,Juvénal Habyarimana, le coupable idéal était trouvé.

Par contre, que cette histoire ait refait surface dans les années 1990, d’aucuns pensent que ce fut une orchestration des services des renseignements de Juvénal Habyarimana qui tentaient de le discréditer auprès des leaders de la rébellion qu’il venait de rejoindre. En tout état de cause, ceux qui ont monté cette histoire ont réussi leur coup. C’est une tare qui collera à la peau de cet homme jusqu’à la fin de ses jours. Car même le pouvoir actuel a toujours brandi cet épée de Damoclès sur sa tête ».

Parmi toutes les personnes que j’ai rencontrées, qui ont connu Pasteur Bizimungu, elles s’accordent toutes à une chose, Pasteur Bizimungu était jeune homme extravagant et parfois désinvolte et que s’il avait appartenu au CSP, tout le monde l’aurait su. Et ils ajoutent que personne ne peut dire qui dirigeait réellement ce mouvement.  Alors, laissez-moi à mon tour vous lancer un défi, s’il ya quelqu’un qui a vu Pasteur Bizimungu à l’œuvre ou qui connait un quelconque membre de ce fameux CSP, qu’il le dise.

6.Hasan Ngeze parle de grandes  réalisation de Fpr et de Kagame

Dans un titre pompeux d’un chapitre, Hasan Ngeze parle de  grandes réalisations de FPR et de Paul Kagame. D’emblée, on peut en déduire que pour lui, Grégoire Kayibanda et Juvénal Habyarimana n’ont rien fait pour le pays.

Pour être plus objectif, n’aurait-il pas fallu qu’il trace un tableau avec des données comparatives pour les quatre présidents avec les bonnes, les moins bonnes et/ou les pires de leurs réalisations? Il a préféré prendre un chapitre réservé aux réalisations de Paul Kagame et le Fpr en laissant à ses lecteurs un sentiment de parti pris et de subjectivité. Tant pis.

Parmi les réalisations de Kagame et du Fpr nous dit  Hasan Ngeze, il y a, entre autres, Rwanda Day, Come and see… Mais Hasan Ngeze, contrairement à ce qu’il veut nous faire croire, il ne suit pas l’actualité.  Non seulement, ces déplacement inutiles sont des gouffres financiers pour le pays, mais aussi, il ignore qu’en ce qui concerne Rwanda Day, plus de la moitié des gens qui y participent viennent directement du Rwanda pour remplir les salles louées à prix d’or.

Le peuple rwandais souffre et meurt de faim. Les gens quittent le pays pour se réfugier en masse en Ouganda pour fuir la famine et dans la région de Gisenyi (sa région natale), les gens ont renoué avec le plus vieux fléau qui avait disparu, les chiques « Amavunja » et pourtant Hasan Ngeze préfère ne pas en parler. Mystère!

Pour conclure, il m’a été difficile de disséquer le vrai du faux. Et par rapport aux personnes que j’ai rencontrées, je ne peux non plus savoir si elles m’ont dit la vérité ou pas. Tout laisse croire que l’histoire du Rwanda est trop complexe. Ce que l’un prend pour la vérité l’autre le prend pour un mensonge. Ce que l’un pour objectif l’autre y trouve un grain de subjectivité. Que faire? Peut-on dire que c’est ça le mal rwandais?

Et pourtant, un jour ou l’autre les Rwandais auront besoin du grand forum  » Vérité et Réconciliation ». Ce sera le meilleur héritage qu’il légueront à la postérité. Et les gens comme Anastase Murekezi seront fiers de l’identité ethnique qui est la leur sans aucun complexe.

Je termine en disant  grand merci à Hasan Ngeze qui a osé faire ce que les autres rechignent de faire. J’ai émis ces critiques, parce qu’il a écrit un livre et que je l’ai lu. Je lui promets que je lirai tous ses livres et qu’à chaque fois que j’aurai l’occasion j’en émettrai des commentaires.  Bravo!

Maurice Shankuru