Rwanda: Les actes de répression et de spoliation des biens des citoyens s’intensifient.

Kigali, le 14 mars 2013.

En date du 7 mars 2013, Madame Fatuma Mukarwego, une mère âgée de 56 ans a été arrêtée parce qu’elle s’opposait à l’arrachage forcé de ses cultures, sans la moindre compensation.

Après que les habitants du district de Kayonza aient interpellé et dénoncé les autorités locales qui arrachaient et coupaient les cultures en vue de l’aménagement forcé des terrasses radicales, le ministre de l’agriculture, en date du 4 mars, a envoyé des émissaires s’enquérir de la situation. Arrivés sur place, ils ont apaisé la situation, rassurant que nul ne serait plus spolié par l’arrachage forcé des cultures. Madame Fatuma Mukarwego faisait partie des personnes qui ont rencontré lesdites autorités, raison pour laquelle les autorités locales l’ont arrêtée sous prétexte qu’elle instiguait les habitants à la rébellion.

Le 7 mars, le responsable du district de Kayonza, Monsieur John Mugabo, a tenu une réunion avec les habitants pour leur dire qu’il allait mettre en prison madame Fatuma Mukarwego pour idéologie génocidaire et d’opposition à la politique de l’Etat. Effectivement elle fut embarquée dans le véhicule et mise en dépôt à la station de police de Kabarondo. Informés de l’incarcération, les membres de sa famille ont essayé d’avertir et de recourir aux autorités de Kigali. Mais sans succès.

Le parti FDU Inkingi dénonce ces actes d’intimidation et de spoliation des biens de la population. Les dispositions de l’article 29 de la Constitution garantissent l’inviolabilité de la propriété privée. Comment dès lors comprendre que des autorités s’en prennent à des citoyens qui s’opposent à la destruction de leurs cultures sans la moindre indemnisation ?

Nous demandons la relaxe immédiate et sans conditions de Madame Fatima Mukarwego. Personne ne peut lui reprocher en effet d’avoir défendu ses droits tels que la Loi le lui autorise. C’est tout simplement ridicule de transformer la lutte pour la sauvegarde de ses droits en crime de rébellion et de propagation de l’idéologie génocidaire.

FDU-Inkingi
Boniface Twagirimana
Vice-président intérimaire