RWANDA: NOUVELLE CAMPAGNE DE DIABOLISATION ET D’ISOLEMENT DE LA PRISONNIERE POLITIQUE Mme VICTOIRE INGABIRE

Justin Bahunga, Commissaire aux Relations Extérieures et Porte-parole des FDU-INKINGI

Communiqué de Presse

Depuis quelques semaines, nous assistons à une recrudescence inquiétante d’une certaine campagne de diabolisation et d’isolement de notre présidente et prisonnière politique, Mme Victoire Ingabire, qui purge une peine de 15 ans lui imposée injustement. L’arrêt prononcé le 24 novembre 2017 par la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples dans l’Affaire n°003/2014 Victoire Ingabire contre la République du Rwanda a établi qu’elle avait été lésée dans ses droits.

En effet, Mme Ingabire Victoire est la cible de brimades insidieuses du personnel pénitentiaire, chaque fois qu’il y a des problèmes en prison entre prisonnières, ou entre prisonnières et le personnel pénitentiaire. Elle est pour ainsi dire devenue le bouc émissaire chaque fois qu’il y a le moindre incident. Parallèlement, le personnel pénitentiaire mène contre elle une campagne d’isolement. Des prisonnières soupçonnées à tort ou à raison de lui être proches sont systématiquement transférées vers d’autres centres de détention, et des messages occultes sont donnés aux prisonnières, afin de l’éviter, sous peine de sanctions disciplinaires ; comme pour créer un vide total autour d’elle. Les FDU-Inkingi avaient déjà dénoncé ces violations dans notre communiqué de presse du 14 Janvier 2018.

Nous demandons donc que cesse cette campagne et que chacun assume ses responsabilités sans chercher de bouc émissaire sur notre Présidente de Parti. On ne peut pas parler d’état de droit quand une catégorie de la population est traitée comme des ennemis du pays, pour la simple raison d’avoir voulu exercer ses droits politiques.

Nous saisissons cette occasion pour rappeler aussi l’attention sur le cas de mademoiselle Léonille Gasengayire, également détenue, et qui attend depuis quelques temps un transfert à l’hôpital. Depuis que nous avons dénoncé les violations de ses droits le 9 Mars 2018, sa situation n’a pas reçu l’urgence qu’elle mérite et aucune assistance médicale ne lui a été prodiguée jusqu’ici. Etre privé de liberté ne signifie pas être privé de droits.

Nous demandons donc aux sponsors du régime du général Kagame, et plus particulièrement  les Pays-Bas, la Grande Bretagne, l’Allemagne , la Belgique, les USA et l’UE, de faire pression pour  faire respecter la loi pour accorder les droits auxquels ont droit ces prisonnières.

Fait à Bruxelles, le 21 Mars 2018

 

FDU INKINGI

Justin Bahunga, Commissaire aux relations extérieures et porte-parole.

Contacts: [email protected]; [email protected]; Phone: +44-7988-883-576

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