Rwanda:Amb. Nduhungirehe Olivier viré de ses fonctions!

Olivier Nduhungirehe

Par Chaste Gahunde

Oui, vous l’avez bien entendu. Monsieur Olivier NDUHUNGIREHE, fils NDUHUNGIREHE Jean Chrysostome et petit-fils NGURUBE, ne répond plus au titre de Ministre. Un non- événement. En effet, tous ceux qui connaissent le modus operandi du FPR s’attendaient à ce qu’un jour ça arrive, mais pas dans ces circonstances. Il est accusé d’avoir promu ses propres ambitions au dessus de la ligne politique du gouvernement. L’on se souviendra que NDUHUNGIREHE ne cessait de dire à ses proches que sa ligne d’arrivée est Village Urugwiro. Tout à fait légitime et légale ailleurs, mais pas au Rwanda.

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Monsieur NDUHUNGIREHE aura savouré les privilèges qui , selon le système du FPR ne reviennent qu’à Paul Kagame. Et ça, ça tue!

Disons qu’il avait déjà cumulé assez de fautes pour mériter son sort, certes, ce n’est pas lui qui devait partir, surtout maintenant. Depuis la disparition de Paul Kagame,pas mal de choses se passent mal.  Les citoyens mis en confinement sans suivre la procédure légale, et le Premier Ministre qui signe au nom du Président sans avoir indiqué officiellement pourquoi, le manque de stratégie explicite contre le COVID-19, les communiqués sans signature comme si les ministres avaient honte d’afficher leur identité et d’assumer leurs actes,…On ne sait pas exactement qui est aux commandes, ce dont est certain, ce n’est pas le dictateur de Kigali.

Que signifie son éloignement?

Même s’il commettait bien de conneries, Monsieur NDUHUNGIREHE servait “d’idiot utile“, un “Hutu de service” au vrai sens du mot. Celui qui défend l’indéfendable, qui accepte d’encaisser les coups à la place de son maître sachant qu’un jour, on lui dira qu’il est viré car ce qu’il a dit n’était pas conforme aux lignes du gouvernement.

Le FPR, n’ayant pas pu convaincre les Hutu, il lui faut des éléments égarés ramassés ici et là, genre UWIZEYIMANA Evode, NDUHUNGIREHE Olivier, BAMPORIKI Edouard, qui ont un talent et qui vont nettoyer l’image, pour éviter le régime d’être traité de ségrégationniste.  Car au Rwanda, il n’y a que ça: les morts discriminés, les tueurs aussi, les orphelins, … dans tous les milieux on sent la discrimination. Le seul moyen de masquer ça, du moins aux yeux des non- Rwandais, est de recruter les “NDUHUNGIREHE” pour “essuyer tout”! Cette stratégie est préférée au dialogue franc qui pourrait intégrer les Hutus après avoir abordé de vrais sujets socio-politiques qui gangrènent la réconciliation nationale car devenus tabous au profit du FPR.

Les Hutus intelligents mais naïfs se sont retrouvés dans cette trappe, sauf qu’ils finissent mal après avoir terni leur propre image.  A l’exception de  ceux qui ont pris les fonctions dans l’immédiat après la conquête du pouvoir,  ces Hutus de service n’avaient pas forcément l’ambition politique, mais avaient d’autres soucis personnels ou professionnels.

Citons-en quelques

  1. Bernard MAKUZA, Premier Ministre de 2000 en 2011. Hutu et issu du Parti politique, Mouvement Démocratique Républicain (MDR). En connivence avec KAGAME, son cousin,  il initia le bannissement officieux de son Parti, et comme récompense il reste jusqu’aujourd’hui en tant que sénateur.
  2. Pierre Damien HABUMUREMYI,  Hutu, Premier Ministre indépendant de 2011 en 2014. Plus tard, il dévoilera qu’il appartenait au FPR.
  3. Anastase MUREKEZI, Hutu, Premier Ministre issu du Parti de NDUHUNGIREHE, PSD, de 2014 en 2017.
  4. De 2017, Edouard NGIRENTE, Hutu, Premier Ministre, indépendant.

Olivier NDUHUNGIREHE a rejoint le système en tant que Conseiller d’ambassade en Ethiopie (2007-2010), puis au siège des Nations Unies (2010 – 2015). En 2016, il devient Ambassadeur en Belgique son ancien pays de refuge et deuxième patrie, mais il est obligé de demander l’annulation de sa nationalité belge. En 2017, il est rappelé à Kigali pour servir en tant que Secrétaire d’Etat au sein du Ministère des affaires étrangères et coopération internationale. C’est lui qui gère les Affaires de L’East African Community, notamment, il est visible dans le dossier de la frontière Ugando-rwandaise. Récemment, il était le seul à justifier les erreurs détectées dans la déclaration des mesures contre COVID-19 en violation de la Constitution rwandaise. L’une des raisons de sa misère? Il est viré, seulement deux mois après la démission de trois autres ministres dont deux Hutus. De ces trois, le fameux Evode UWIZEYIMANA a disparu des radars depuis. Sans doute que le Premier Ministre aurait du partir avant NDUHUNGIREHE.

1 COMMENT

  1. Quelle faute exacte impardonnable cet expert en Twitter et divagations en tout genre a-t-il commise de sorte Kagame n’avait qu’une seule option, le limogeage?
    Après une lecture attentive sur divers commentaires des internautes sur le renvoi de Nduhungirehe Olivier, il est de notoriété publique que cet obligé de Kagame avait acquis une très haute expertise en twitter, dans les divagations misérables et pitoyables à l’endroit de certains dirigeants étrangers dont le président ougandais, la Minafet sud-africaine et le cynisme à l’endroit des Rwandais broyés par son patron. Il avait toujours été applaudi par les oligarques du premier cercle de Kagame d’une part et encouragé par Kagame par son silence ou absence de sanction de la part de celui-ci.
    Dans son twitter largement commenté, je n’ai rien trouvé de nature à constituer un crime de lèse-majesté.
    Ses propos sont sans comparaison avec ses propos habituels et ce, depuis plusieurs années. Il est dit que tout Ministre comme tout Rwandais, sous peine de commettre un crime de minimisation ou négation du génocides des Batutsi, le jour de la commémoration comme dans d’autres occasions, dans ses propos écrits ou oraux, il est strictement tenu de dire ou d’écrire « génocide des Batutsi et conséquemment se conformer à la politique du gouvernement Kagame. L’évocation de tout autre mot tel que les Hutu qui sont tombés sous les machettes et les balles des soldats du FPR, à l’instar du petit frère de Nduhungirehe Olivier, Nduhungirehe Janvier qui a été fusillé par les soldats du FPR constitue un crime de minimisation ou de négation du génocide des Batutsi. Certes il aurait évoqué le cas des amis de son feu père et de son petit frère, mais cela est sans comparaison avec les propos de Kagame tenus le 7 avril 2020 devant des millions de Rwandais. Dans ses propos, le constat irréfutable est l’absence des mots 1/ génocide; 2 génocide des Batutsi; 3/ évocation des victimes rwandaises c’est-à-dire des victimes Bahutu, Batutsi et Batwa; 4/ solidarité entre les Rwandais, Abahutu, Abatutsi et Abatwa, les trois composantes de la société rwandaise auxquels il s’est adressé; 5/Appel lancé aux parents Bahutu, Bututsi et Batwa d’apprendre à leurs enfants la vraie histoire de notre pays et a contrario s’interdire de falsifier l’histoire et les événements qui ont endeuillés notre pays et partant le Peuple Rwandais afin qu’ils puissent connaître ce qui s’exactement passé et ce, de génération en génération; 6/ Evocation exceptionnelle du mot « Dieu ». Au vu de ses dires, je dirais raisonnablement que Kagame a été pénétré par la lumière du Sainte Esprit qui l’a oriente vers le chemin des Hommes où pour l’emprunter, l’Homme doit être pourvu de sens de compassion, élément de la civilisation humaine qui distingue l’homme de l’animal; Il a demandé la bénédiction de Dieu, le Plus Haut, au bénéfice des Rwandais, soit les Bahutu, les Batutsi et les Batwa; même si la question se pose de savoir si Dieu l’a écouté.
    Au regard de la politique du gouvernement évoqué dans les motifs de limogeage de Nduhungirehe Olivier, les propos de Kagame sont strictement personnels et conséquemment contraires à la politique de son gouvernement. Il s’ensuit que c’est bien lui qui aurait été sanctionné et nullement son secrétaire d’Etat passe partout. On peut aussi considérer que 1/ seul Kagame et les siens dont Nduhungirehe ne fait manifestement pas partie ont droit d’exprimer les opinions personnelles sur les victimes rwandaises, de passer outre la politique du gouvernement Kagame, d’omettre de prononcer sciemment les mots génocide et génocide des Batutsi; que les Bahutu et tout Rwandais ne faisant partie de la clique Kagame ont la stricte obligation de prononcer haut et fort les mots génocide et génocide des Batutsi, sous peine de commettre les crimes ci-dessus évoqués, ils doivent s’interdire d’omettre de prononcer ces mots dans leurs propos et d’évoquer les mots les victimes Bahutu y compris leurs parents et proches. Il s’ensuit qu’étant Umuhutu c’est pour avoir une pensée à son petit frère susmentionné et les amis de son père qu’il a été lourdement sanctionné. Dans le cas contraire, c’est alors pour d’autres raisons que celles exposées dans le communiqué du gouvernement signé premier ministre et non pas par Kagame qui est pourtant au Rwanda, caché dans un bunker aux fins de se protéger contre le coronavirus. Il dirige par ordre donné aux téléphones au Premier ministre qui est devenu vaguemestre, le tout en vertu de je ne sais quelle disposition constitutionnelle. Les experts en droit constitutionnel peuvent éclairer les Rwandais sur cette situation inique de Kagame: présence du Président et donc absence de vacance présidentielle mais c’est le premier ministre qui dirige le Rwanda. Que dit la constitution rwandaise dans une telle situation s’elle est prévue par elle?

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