RWANDA:TERRORISME COMME MÉTHODE D’ÉTAT Communiqué de Presse n° 019/2019-12-14

Le MRCD-Ubumwe, plateforme réunissant quatre partis d’opposition, constate avec regret la recrudescence des attentats terroristes comme méthode d’État. Comme dernière illustration du phénomène, citons l’attaque à la grenade dans le secteur de Bugarama, district de Rusizi dans la province de l’Ouest, dans la nuit du 10-11 décembre 2019, acte que le pouvoir de Kagame s’est hâté d’attribuer aux Forces de Libération Nationale (FLN). 

Nous rejetons toute responsabilité dans cette attaque et attirons l’attention de tous sur le caractère terroriste du système Kagame-FPR qui règne au Rwanda. En effet, le crime organisé en général et l’attentat terroriste en particulier ont toujours constitué un moyen privilégié pour Kagame et son groupe de s’exprimer, de faire de la politique et de remporter des victoires. 

Rappelons quelques cas d’actes de haute perfidie que le Général Paul Kagame et ses compagnons ont posés, les attribuant systématiquement à leurs adversaires :

  • les massacres des Tutsi Bagogwe en 1991;
  • les explosions mortelles des grenades dans les domiciles individuels, dans les véhicules des transports en commun, dans les gares routières et dans des débits des boissons dans la ville de Kigali et à travers le pays en 1992 – 1994 ;
  • la création d’une brigade terroriste au Rwanda, alors que le Rwanda venait de signer le 04/08/1993 un accord de paix inclusif à Arusha. Kagame rêvant d’un pouvoir sans partage,  mit sur pied ladite brigade pour créer le chaos et prendre facilement le pays, ce que les experts ont qualifié de «politique du pire » ;
  • les assassinats ciblés des personnalités politiques de l’opposition au régime du feu président Juvénal HABYARIMANA.
  • l’assassinat du Président Melchior Ndadaye du Burundi le 20/10/1993;
  • l’attentat du 06/04/1994, détonateur du génocide. Des preuves irréfutables existent que cet acte hautement suicidaire pour la nation a été perpétré par Paul Kagame qui s’est empressé à l’attribuer aux « extrémistes » de l’entourage du Président Habyarimana. Le Général Paul Kagame  a  lui-même  avoué, le 07 décembre 2007, qu’il a assassiné le Président Juvénal  Habyarimana, dans une interview accordée au  journaliste STEPHEN SACKUR du programme Hard Talk de la BBC ;
  • l’assassinat des Présidents Juvénal Habyarimana du Rwanda et Cyprien  Ntaryamira  du Burundi le 06/04/1994;
  • l’assassinat du Président Laurent Désiré Kabila de la  RDC le 16/01/2001;
  • l’assassinat  au Kenya de Seth Sendashonga, ancien  Ministre de l’Intérieur sous le le FPR, en 1998. Paul Kagame a avoué  récemment le 9 mars 2019.

Tous  ces actes ont été attribués à des boucs émissaires alors qu’ils relèvent du crime d’État organisé par Paul Kagame ;  

  • l’infiltration des unités interahamwe depuis leur création pour activer le massacre de tutsis : des preuves existent que le FPR a infiltré les groupes de tueurs interahamwe pour accélérer les massacres avant d’attribuer les faits aux notables du MRND au pouvoir à l’époque.

L’attaque à la grenade alléguée du 10-11 décembre 2019 à Bugarama rentre dans le même registre d’actes attentatoires à la paix et à la sécurité que le Directorate of  Military Intelligence (DMI) pose dans un triple objectif : primo, le pouvoir veut terroriser les citoyens et les taire durablement ; secundo, le pouvoir veut se donner un semblant d’efficacité face à l’insécurité. Dans le cas d’espèce, une réunion de la population a eu lieu la même nuit et les plus hautes autorités civiles et militaires se sont présentées sur les lieux dans les heures suivantes ; tertio, le pouvoir trouve un prétexte pour procéder à une purge au sein de la population car tous les opposants, réels ou supposés, sont arrêtés et extirpés de la population, avant d’être utilisés dans le montage des accusations à l’encontre des leaders du MRCD-FLN.

Le MRCD-Ubumwe dénonce, enfin, la désinformation en cours par les vrais-faux médias proches du pouvoir de Kagame. Aujourd’hui, toute une avalanche d’informations font état du démantèlement par les FARDC du groupe armé FLN. D’abord, ce n’est pas l’armée congolaise qui a attaqué et bombardé, depuis le 25 novembre 2019, les camps de réfugiés rwandais dans le Sud-Kivu, mais bel et bien les RDF (soldats rwandais) de Kagame déguisés en soldats congolais. Qu’il soit noté aussi que la lutte des FLN se déroule à l’intérieur du Rwanda à partir de leurs principales bases dans le Sud-ouest du Rwanda et que les actuelles attaques des RDF de Kagame ont sacrifié des réfugiés sans défense. La lutte des FLN est soutenue par une immense jeunesse rwandaise désabusée, cette noble lutte continue et va s’intensifier.

Fait à Bruxelles, le 14/12/2019

Pour le MRCD-Ubumwe, le Collège des Présidents :

Wilson IRATEGEKA, Président en exercice 

Paul RUSESABAGINA, Vice-Président

Kassim BUTOYI, Vice-Président

Faustin TWAGIRAMUNGU, Vice-Président et Porte-Parole