Selon Reynders, l'Europe prête à hausser le ton face au Rwanda,

Les Européens sont prêts à hausser le ton face au Rwanda, notamment en réduisant l’aide budgétaire au gouvernement, si Kigali ne prouve pas rapidement sa volonté de faire baisser la tension à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a averti vendredi le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders.

« C’est maintenant une question de jours ou de semaines, pas de mois », a-t-il dit.

Réunis informellement à Paphos (Chypre), les chefs de la diplomatie européens ont brièvement évoqué vendredi le regain de violence à l’est du Congo, alors qu’au même moment se tient à Kampala (Ouganda) un sommet des pays des Grands Lacs sur le même sujet.

Le Rwanda est accusé par l’ONU, mais aussi la RDC, de soutenir une mutinerie dans la province du Nord-Kivu (est), menée par un groupe d’ex-rebelles, le Mouvement du 23 mars (M23) qui avaient été intégrés en 2009 dans l’armée congolaise. Kigali dément toute implication.

M. Reynders, qui appelle depuis plusieurs semaines le gouvernement rwandais à agir auprès des mutins, a indiqué vendredi que la comunauté internationale était désormais prête à sanctionner le pays, longtemps cité comme un exemple de bonne gouvernance en Afrique et bénéficiaire privilégié d’aide au développement.

« Si le Rwanda veut garder sa bonne réputation », il doit « démontrer clairement qu’il fait partie de la solution » et « respecter l’intégrité territoriale du Congo », a déclaré le ministre à l’agence BELGA.

Selon lui, le gouvernement britannique, un allié proche de Kigali, serait désormais favorable à une logique de sanctions, de même que les instances européennes. Des réductions de l’aide budgétaire directe au gouvernement sont envisagées, a-t-il dit, tout en soulignant que les aides bénéficiant à la population (à travers les ONG ou les organes internationaux) ne seraient pas concernées.

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