Affaire RUSESABAGINA: Constantin NIYOMWUNGERE, un prélat ou un kidnappeur

Paul RUSESABAGINA affronte Constantin NIYOMWUNGERE au tribunal: Il est en rose alors que le prélat se prélasse en costume! Il n’y a plus de confidences entre eux!

Par RUGEMINTWAZA Erasme

Le prélat Constantin NIYOMWUNGERE a  déclaré au Tribunal que c’est bien lui qui a ourdi le plan de leurrer Paul RUSESABAGINA pour l’amener au Rwanda  alors que ce dernier croyait aller au Burundi.

Lors d’une audience, vendredi le 05/03/2021, Paul RUSESABAGINA a déclaré qu’il a été kidnappé et retenu en otage,  il déclina le témoignage de NIYOMWUNGERE Constantin, en indiquant qu’il le poursuivait dans d’autres tribunaux  comme son kidnappeur. Le tribunal a fait savoir que Niyomwungere a été convoqué par le parquet comme détenteur d’informations utiles pour le  ministère public et non comme témoin à décharge. Après les déclarations de Niyomwungere, la défense a fait savoir qu’elle n’a rien à commenter..

Qu’a dit Niyomwungere?

Constantin Niyomwungere est un homme de 45 ans né au Burundi de nationalité belge, il se présente comme évêque d’une secte chrétienne. Il a dit qu’il  parlait souvent à Rusesabagina et que même après les attaques du FLN (Force de Libération Nationale) au Rwanda, Paul Rusesabagina lui a fait savoir que « ce sont ses soldats qui l’ont fait !».

Il a déclaré devant la Cour que quelque chose qui l’a surpris et moralement blessé est que Rusesabagina lui avait dit qu’il n’était pas contrarié par la tuerie des gens.  « Il m’a dit que ce qui est contrariant n’est pas le massacre des gens plutôt la déclaration de Sankara sur la radio, endossant la responsabilité des massacres. Ils devraient le faire et garder le silence et, au cas échéant, nous devrions, par la voie des réseaux sociaux, déclarer que c’est l’Etat qui l’a fait pour le discréditer aux citoyens », a-t-il dit.

Niyomwungere a déclaré que tout cela lui faisait du mal et voulait cesser toute communication avec  Rusesabagina, mais d’autre part il sentait une irrésistible envie de mieux connaitre l’individu. Il  a  déclaré qu’en 2019, il a été arrêté par l’Office  National d’Investigation (RIB: Rwanda Investigation Bureau), accusé de communiquer régulièrement  avec  Rusesabagina, et qu’il a été relâché après cinq jours de détention, sous condition de collaborer avec le RIB.

«Le RIB m’a montré les orphelins et les veuves ainsi que les voitures brûlées comme dégâts de ses soldats; j’ai alors pris la décision de faire tout pour qu’il soit traduit en justice », a-t-il déclaré. Par après  Rusesabagina lui a dit qu’il voulait se rendre au Burundi en sa compagnie, et il en informa le RIB.

« Je l’ai leurré »

Niyomwungere a admis qu’il demandait souvent  à Rusesabagina toutes les informations et a promis qu’il l’aiderait à s’y rendre en avion privé parce que Rusesabagina avait une peur  bleue de prendre un avion public, car le gouvernement rwandais avait émis un mandat d’arrêt contre lui.

« Je l’ai leurré, en lui disant que les dirigeants burundais ont accepté de payer un avion privé pour lui, mais je n’avais réellement pas parlé à aucun dirigeant burundais », a déclaré Niyomwungere.

«Je vais tout dire à sa présence : Suite au chagrin de voir leurs forfaits, la désolation des enfants je me suis dit qu’il faut à tout pris le faire ». « J’ai fait toute l’opération comme elle était prévue. L’homme était très heureux d’aller rencontrer ses hommes ». Niyomwungere dit que Rusesabagina lui avait confié qu’il allait rencontrer des chefs rebelles du FLN.

Il a déclaré que dans un plan qu’ils ont préparé ensemble  pendant plus d’un mois, ils sont convenus de se rencontrer à Dubaï parce que Rusesabagina ne faisait pas confiance aux pays européens quant au mandat d’arrêt international émis contre lui.

Niyomwungere a donné tous les détails: comment il l’a reçu à Dubaï, l’affrètement de l’avion par le RIB,  jusqu’à ce qu’ils montent à bord d’un avion privé, mais  Rusesabagina croyait qu’ils allaient à Bujumbura. «A notre descente de l’avion [à Kigali],  c’est lui qui m’a dit de sortir le premier. Nous sommes descendus. Deux hommes sont venus et l’un d’eux montra  immédiatement à Paul le mandat [ils l’ont emmené], et moi je suis allé dans ma voiture. Ce fut là la dernière fois que je me suis vu avec Paul », a dit Niyomwungere.

Niyomwungere a toutefois nié avoir injecté les drogues ni user d’autres produits somnifères contre Rusesabagina dans l’avion, mais qu’ils se sont tous les deux reposés et  endormis.

La défense de Rusesabagina a déclaré qu’elle n’a rien à demander à l’informateur, que seulement  tout moyen utilisé pour amener un suspect dans un lieu sans son consentement et encore moins sans mandat, cet acte est un enlèvement.

« Tout moyen utilisé, que ce soit la force, la ruse, pour extrader une personne d’un pays vers un autre à son insu, constitue une infraction pénale », a déclaré Rusesabagina.

Il a dit qu’il a passé environ quatre jours (du 27 au 31 août quand il a été montré à Kigali), avec les jambes et les bras liés. Il dit avoir été illégalement détenu après l’enlèvement.

Le parquet allègue que la police a utilisé des stratégies policières  pour appréhender le suspect, ce qui n’empêche pas que le prévenu soit tenu responsable des accusations portées contre lui.

1 COMMENT

  1. Questions
    1/ Comment un chef d’une secte et escroc a-t-il pu acquérir la nationalité belge?
    2/ Il est dit que que Constantin Niyomwungere est burundais, rwandais, belge, quelle est sa ou ses nationalités exactes par naturalisation? Depuis quand est-il Belge? Une personne dont le centre d’intérêts est à l’étranger et conséquemment ne paye aucun impôt en Belgique peut-il acquérir la nationalité belge par naturalisation?
    3/ Constantin Niyomwungere est-il burundais? Si oui, après ses aveux quant au kidnapping de Rusesabagina, il peut alors être judiciairement actionné devant les tribunaux burundais pour enlèvement, association de malfaiteurs sans oublier divers crimes et délits qu’il a éventuellement commis au Burundi (enquêtes approfondies du procureur burundais pourront le dire)
    Rusesabagina l’a-t-il actionné devant les tribunaux burundais? Si non pourquoi?
    4/ Constantin Niyomwungere est-il Rwandais? Si oui depuis quand?
    5/ Un Rwandais qui connaît bien Constantin Niyomwungere a dit que celui-ci n’est pas un pasteur et encore moins un évêque et qu’il n’est donc pas membre ou dirigeant d’aucune congrégation religieuse aussi bien au Rwanda qu’au Burundi. C’est un imposteur et escroc notoire. Il est informateur de la DMI au Rwanda et au Burundi. Le fait de porter des habits religieux alors qu’il n’est pas religieux est une des preuves de l’escroquerie et de l’imposture de Constantin Niyomwungere. C’est en raison de sa prétendue fonction de religieux à savoir Evêque et pas un simple pasteur d’une Congrégation protestante appelée Goshen Holy Church fondée par lui qu’il a pu hourdir le kidnapping de Rusesabagina en étroite collaboration avec la DMI du régime Kagame.
    Constantin Niyomwungere est-il directement ou indirectement impliqué dans les crimes qui ont été commis au Burundi contre certains dirigeants et cadres de l’Etat Burundais qu’il côtoyait dont le Président Nkurunziza qui est inopinément mort dans des conditions non publiquement encore non élucidées ce jour?
    Ce prétendue religieux a été exhibé par le ministère public au titre de témoin à charge contre Rusesabagina pour des faits, soit le kidnapping, dont la véracité a été confirmée par le Ministère rwandais de la Justice Johnston Bisingye. Celui-ci est également supérieur hiérarchique des Procureurs rwandais et Avocat Générale. Les procureurs ou subalternes du l’avocat général et du procureur général du Rwanda ont voulu infirmer les faits notoirement établis ou nier l’évidence.
    In fine, son exhibition par le ministère public rwandais était une mise en scène pathétique et pitoyable qui n’honore pas les juges Rwandais et leur institution à savoir la Justice Rwandaise.
    Cet agissement est la preuve du caractère policier du régime. Les juges rwandais ne son pas des juges au sens exact du terme mais les obligés de Kagame et sa clique. Ils ne sont donc pas au service de la Justice pour tous les Rwandais. Le caractère policier du régime Kagame les conduit à rendre des jugements non pas conformes à la loi mais conformes aux décisions ou à la volonté de Kagame et les siens. Ceux-ci sont à la fois juges, lois et justice. Toute décision judiciaire contraire à la décision ou à la volonté de Kagame et consorts est lourdement sanctionnée: la liquidation, le limogeage, remontrances etc. Il convient de préciser que tout magistrat rwandais retenu par Kagame et le FPR, avant l’entrée dans leurs fonctions, doit faire d’allégeance au FPR. Il s’ensuit dans sa fonction tout décision judiciaire qui sera ultérieurement prise par lui devra être conformé à la politique du FPR, à la volonté ou décision de Kagame et les siens . Le cas de ce que l’on appelle justice ici au Rwanda est sui generis. Etant précisé que certains magistrats rwandais dispensent des enseignements de droit dans les universités qui grouillent à tous les coins de rue ici au Rwanda. Qu’enseignent-ils?

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