Le travail de justice est loin d’être terminé au Rwanda

Par Lewis Mudge, Directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch.

La visite du président français Emmanuel Macron au Rwanda a mis en lumière l’importance de faire face aux responsabilités dans les crimes du passé, quel que soit le temps que cela prend. Ceux qui portent une responsabilité d’atrocités, qu’il s’agisse de génocide ou de crimes de guerre, devraient en prendre note.

La visite du président français Emmanuel Macron au Rwanda a mis en lumière l’importance de faire face aux responsabilités dans les crimes du passé, quel que soit le temps que cela prend. Ceux qui portent une responsabilité d’atrocités, qu’il s’agisse de génocide ou de crimes de guerre, devraient en prendre note.

La visite est intervenue après des années de relations tendues entre les deux pays. En demandant pardon, Macron entend ouvrir une nouvelle page entre la France et le Rwanda. La semaine dernière, Kigali a approuvé le choix de la France pour son prochain ambassadeur au Rwanda – le premier à occuper ce poste depuis 2015.

Les origines de ces tensions remontent au génocide au Rwanda, en 1994. Orchestré par les extrémistes politiques et militaires de l’ethnie hutue et perpétré essentiellement contre l’ethnie tutsie, le génocide a fait au moins un demi-million de morts et a été exceptionnel par sa brutalité, son organisation méticuleuse et la vitesse à laquelle les massacres ont été perpétrés. La France avait appuyé l’ancien gouvernement extrémiste du Rwanda, et avait soutenu et entraîné son armée et certaines des forces qui ont commis le génocide.

La France a aussi été critiquée, y compris par l’actuel gouvernement rwandais, pour son manque d’empressement à traduire en justice les génocidaires en fuite vivant en France. Emmanuel Macron, faisant allusion à cette question, a déclaré à Kigali : « reconnaitre ce passé, c’est surtout aussi poursuivre l’œuvre de justice ».

Le président rwandais Paul Kagame a salué son discours, affirmant que : « La vérité guérit. » Ils ont tous les deux raison. Mais une approche sélective de la vérité risque fort, un jour ou l’autre, de les rattraper.

Au Rwanda, tout le monde n’est pas autorisé à parler des exactions subies par soi-même ou ses proches au cours de l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire du pays. Le 31 mai, Aimable Karasira, un universitaire, rescapé du génocide et critique du gouvernement, a été arrêté, accusé de nier et de justifier le génocide, d’être un instigateur de divisions, et de fraude. Depuis plusieurs mois, il est harcelé et régulièrement convoqué par le Bureau d’investigation rwandais pour avoir publié sur YouTube des vidéos critiques sur l’histoire de sa famille et le génocide.

Issu de l’ethnie tutsie, Aimable Karasira affirme que des soldats du Front patriotique rwandais (FPR) ont tué plusieurs membres de sa famille à la suite du génocide. Parler des crimes commis par le FPR, qui gouverne le pays depuis 1994, représente une ligne rouge que la plupart des Rwandais n’osent pas franchir. Les crimes commis par le FPR au Rwanda n’égalent certes pas le génocide en termes de portée et d’échelle, mais ils restent des crimes de guerre atroces dont personne n’a eu à répondre.

En mars, une commission établie par Emmanuel Macron pour enquêter sur le rôle de la France dans les massacres de 1994 a publié un rapport de 1 200 pages qui a conclu que la France a des responsabilités qualifiées de « lourdes et accablantes », notamment son aveuglement quant à la préparation du génocide et sa lenteur à rompre avec le gouvernement qui l’a orchestré. En avril, un rapport mandaté par le gouvernement rwandais a conclu que le gouvernement français « porte une lourde responsabilité pour avoir rendu possible un génocide prévisible ».

Tandis que les autorités rwandaises saluent les efforts de la France pour faire face à son rôle dans les atrocités, elles continuent d’ignorer les crimes internationaux commis par des soldats rwandais dans l’est de la République démocratique du Congo. Alors qu’il se trouvait à Paris pour un sommet sur le financement post-pandémie pour le continent africain, le président rwandais Paul Kagame a, dans des interviews, écarté les questions sur les crimes terribles commis en RD Congo au lendemain du génocide. Une fois de plus, il a rejeté l’enquête de l’ONU sur ces crimes, le « Rapport Mapping » publié en 2010, et l’a qualifié de « controversé », « politisé » et « très contesté ».

Le Rapport Mapping fournit un compte-rendu détaillé de l’enquête menée par le Bureau du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme au Congo, documentant les crimes graves commis entre mars 1993 et juin 2003. Il conclut que la majorité de ces crimes peuvent être qualifiés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, notamment des massacres, des violences sexuelles et des attaques contre des enfants, ainsi que d’autres exactions.

Les enquêteurs de l’ONU ont décrit le rôle de l’ensemble des principales parties congolaises et étrangères responsables, y compris les soldats rwandais et les rebelles congolais qu’ils soutenaient, qui sont accusés de certains des crimes les plus graves documentés dans ce rapport. L’absence de justice pour ces crimes est choquante, et les remarques de Paul Kagame indiquent clairement que le gouvernement rwandais n’a aucune intention de demander des comptes aux auteurs rwandais pour les crimes et exactions commis.

L’impunité pour les crimes perpétrés par des acteurs étatiques rwandais se poursuit. Lors de la même interview à Paris, Paul Kagame a rejeté d’un revers de main les préoccupations sur l’extradition illégale médiatisée de Paul Rusesabagina en août dernier et le décès particulièrement suspect en garde à vue du chanteur très populaire et engagé pour la paix, Kizito Mihigo, en février 2020. Paul Kagame est apparemment peu concerné par la reconnaissance par son propre ministre de la Justice, lors d’un appel vidéo enregistré, du rôle du gouvernement dans la disparition forcée, le transfert illégal et les violations des droits à un procès équitable de Paul Rusesabagina. Son procès pour terrorisme s’est ouvert le 17 février.

Plus d’un an après le décès de Kizito Mihigo, Paul Kagame a fait une vague allusion à une enquête fantoche, une tactique d’écran de fumée courante au Rwanda. « Tout est réglé par le biais de l’enquête et du tribunal », a-t-il dit. Ceci est clairement faux. Une enquête véritablement indépendante est nécessaire. Étant donné le nombre de meurtres d’opposants politiques à l’intérieur et hors du Rwanda, il n’est pas surprenant qu’une telle enquête n’ait pas encore été menée.

La France est en train de faire face à ses responsabilités pour les atrocités passées, mais elle devrait aller plus loin et s’assurer que les auteurs du génocide soient traduits en justice. Les dirigeants du Rwanda devraient reconnaître leur propre rôle dans les crimes passés et actuels. Entre-temps, Emmanuel Macron devrait veiller à ne pas  adhérer à des discours réécrivant le passé et à des présentations tronquées du présent, et s’engager à défendre les droits humains dans son pays comme à l’étranger.

3 COMMENTS

  1. Lewis Mudge, Directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch, dit tout et son contraire.
    Il confond exactions et crimes. Selon ses dires manifestement pathétique, abscons et erronés à plusieurs égards, les soldats du FPR n’ont jamais commis de crime contre les Hutu mais des exactions.
    Par conséquent, le génocide des Hutu n’a jamais existé. Je fais abstractions de ses assertions parcellaires et approximatives.
    Force est de constater qu’il reproduit machinalement des charabias glanés dans les bistrots et dépourvus de sens à tout point de vue. Il dit notamment ce qui suit.
    « Les origines de ces tensions remontent au génocide au Rwanda, en 1994. Orchestré par les extrémistes politiques et militaires de l’ethnie hutue et perpétré essentiellement contre l’ethnie tutsie, le génocide a fait au moins un demi-million de morts et a été exceptionnel par sa brutalité, son organisation méticuleuse et la vitesse à laquelle les massacres ont été perpétrés. La France avait appuyé l’ancien gouvernement extrémiste du Rwanda, et avait soutenu et entraîné son armée et certaines des forces qui ont commis le génocide. »
    Qui sont ces extrémistes Hutu évoqués par lui? Le Gouvernement Kambanda a été mis en place le 8 avril 1994, soit deux jours après le début des massacres et de la guerre à grande échelle au Rwanda qui ont commencé le 6 avril 1994 vers 23 h, heure de Kigali.
    Ce Gouvernement a été opérationnel à compter du 9 avril 1994. Etant rappelé que Kambanda Jean, alors Directeur Général des Banques Populaires du Rwanda et partant banquiers de profession devant prendre Air France, le matin du 7 avril, direction, Sénégal-Ziguinchor pour participer à un colloque dédié à la microfinance (Kambanda, économiste de formation, premier rwandais spécialiste en microfinance). Quel est ce gouvernement extrémiste et raciste contre les Tutsi et qui a planifié le génocide des Tutsi? S’il a les preuves de cette planification, pourquoi ne l’a-t-il pas remis au Procureur du TPIR ou du Rwanda qui ne l’a jamais trouvée nonobstant une armada de moyens mis en œuvre pour la trouver ?
    Pour Ibuka et donc pour le FPR, le nombre de morts Tutsi initialement est de 150 mille (résultat du recensement fait par Ibuka) mais ce chiffre a ensuite majoré à 250 mille.
    Pour Kagame et les siens, le nombre de morts Tutsi est de plus d’un million sur une population de moins de 700 mille en 1994. C’est ce chiffre qui est mentionné aux mémoriaux de ses seules victimes Tutsi sur l’ensemble du Rwanda d’une part et sur les stèles construites en France par le FPR pour les victimes Tutsi.
    L’auteur de cet article dit plus de 500 mille morts Tutsi. Le nombre de 800 mille morts Tutsi est mentionné dans tous les livres, articles, déclarations etc. des soi-disant experts en tout genre en génocide dit des Tutsi. Il aurait dû avoir l’outrecuidance de citer ses sources relativement à ce chiffre qui n’est connu que de lui-même.
    Lewis Mudge, Directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch dit clairement que le régime Kagame est un régime dictatorial et sanguinaire. Par conséquent, les mots respect des droits de l’homme et justice sont des mots dépourvus de sens et qui, corrélativement ont été rayés du vocabulaire de Kagame et autres.
    Or, lorsque Kabuga Félicien a été arrêté en France sur la base des accusations de Kagame, Lewis Mudge, Directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch a félicité la France pour avoir arrêté un génocidaire présumé des Tutsi.
    Le comble est que quelques mois plus tard, le chef d’accusation socle à savoir achat et distribution des machettes aux fameux Interahamwe a été rayé de la listes des chefs d’accusation et du vocabulaire du Procureur du MTPI. Il relève désormais du passé. Les accusations selon lesquelles Kabuga a commis le génocide des Tutsi à Gisenyi étant fantaisiste, celui-ci est prisonnier politique de l’ONU.
    Si Lewis Mudge, Directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch, a pour mission de dénoncer les violations des droits de l’homme, il serait conséquent avec lui-même en dénonçant publiquement et expressément la détention illégale de Kabuga Félicien et en demandant sa libération afin qu’il puisse vivre avec les siens.
    Force est de constater qu’il persiste dans ses affirmations non étayées d’aucun élément matériel incontestable et se fourvoie dans les citations des faits non vérifiés quant à leur crédibilité.
    Quant au rapport de la Commission dit Duclert, même un idiot mongolien ne peut lui accorder une moindre crédibilité. C’est un fourre-tout, incompréhensible pour les Rwandais et les grands connaisseurs réels du Rwanda. Il est truffé d’assertions approximatives, parcellaires, subjectives, contradictoires et ramassis en tout genre. Il est tout sauf un document historique.
    Par conséquent, il est étonnant que Lewis Mudge, Directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch le cite comme exemple positif s’agissant de la responsabilité imaginaire de la France pour des prétendus agissements du Président Mitterrand dans le génocide dit des Tutsi. Aussi, avant de se livrer aux affirmations dont la crédibilité est douteuse, il aurait dû lire la résolution 955 du Conseil de Sécurité de l’ONU relativement à la qualification des crimes qui ont été commis au Rwanda entre 1 janvier et 31 décembre 1994. Pour Kagame, la période du génocide dit des Tusi et le 1 octobre 1990 au31 décembre 1994, pour certains accusés de ce génocide, celui-ci a commencé en 1959.
    La qualification donnée par le Conseil de Sécurité de l’ONU est une qualification juridique alors que le génocide dit des Tutsi est une qualification politique dont l’auteur n’est autre que Kagame, le tout en 2008.
    Qualification juridique car seules les résolutions adoptées par le Conseil de Sécurité de l’ONU en vertu du chapitre 7 de la charte de l’ONU sont contraignantes pour les Etats Membres de l’ONU et partant pourvues de caractère juridique. Ce qui n’est pas le cas pour des décisions politiques ou résolutions purement politiques comme du gouvernement rwandais ou celles de l’Assemblée Générale de l’ONU, maladroitement et inexactement excipées par Kagame et les siens au titre de preuve de reconnaissance du génocide dit des Tutsi par l’ONU.
    Dès lors que Lewis Mudge, Directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch reconnaît lui-même que le régime Kagame est un régime despotique et sanguinaire , impitoyable qui n’épargne même pas les enfants au surplus avec un individu autoproclamé président dépourvu de compassion humaine la plus élémentaire, il aurait dû se poser la question suivante: quelle est la valeur juridique des actes d’accusations émis par la justice de ce régime contre des Rwandais dont il cite les cas de Mihigo Kizito, Rusesabagina, les crimes commis au Congo et le Rapport Mapping. Il ne tire pas de conséquences de ses assertions illustratives. Après avoir répondu correctement à cette question, il aurait pu alors légitimement écrire.
    Tel n’a présentement pas été le cas. C’est un employé de Human Rights Watch, américain d’origine juive qui, le premier, a colporté à grande échelle le mot « GENOCIDE » alors que les USA, le Royaume Uni qui savaient de quoi ils parlaient car ils sont les protecteurs de Kagame, celui-ci étant leur employé et serviteur, avaient rejeté à bon droit la qualification de génocide. Pour eux, les Rwandais se sont massacrés. Dans ce cas précise, il serait fallacieux de soutenir que les les crimes commis par les mêmes Rwandais contre les Rwandais sont constitutifs de génocide. Pour eux, il s’agissait d’une guerre civile. Celle-ci exclut le génocide.
    C’est après les déclarations pathétiques du Ministre Français des Affaires Etrangères à Genève qui a dit en substance que les massacres commis au Rwanda contre les Tutsi sont constitutifs de génocide, le tout sur la base de ses émotions sentimentales, que le Conseil de sécurité de l’ONU a intégré dans ces actes le mot « GENOCIDE » mais sans autre précision quant à l’ethnie des victimes. Dans aucun des actes du FPR d’alors adressé au Conseil de Sécurité de l’ONU est mentionné le mot  » génocide des Tutsi ». Il en est de même dans la lettre que l’Etat Rwandais alors dirigé en fait par Kagame et le FPR a adressé au Conseil de Sécurité de l’ONU pour demander la création du TPIR. Enfin, dans la constitution rwandaise de 2003, le mot « génocide des Tutsi » est introuvé. On ne trouve pour la première fois ce mot que dans la constitution de 2008 après révision partielle de celle-ci. Jusque là, dans toutes les lois du Rwanda,seul le mot « GENOCIDE » y était mentionné.Des millions de Rwandais ont été condamnés et exécutés pour avoir commis le « GENOCIDE » sans autre précision sur l’ethnie des victimes , en l’espèce seuls les Tutsi car toute évocation d’existence crimes contre les Hutu était et est constitutive de crime de négation de ce génocide.
    Il est demandé à Lewis Mudge, Directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch, d’observer la décence la plus élémentaire à l’égard des victimes et rescapés des crimes de masse qui ont été commis contre les Hutu et les Tutsi de second rang ou de nom d’octobre 1990 à ce jour. La compassion et la décence sont quelques éléments de la civilisation humaine qui distinguent l’homme de l’animal.

  2. Extraits de la résolution 955 du Conseil de Sécurité de l’ONU du 8 novembre 1994

    « NATIONSNATIONS UNIES
    Distr. Conseil de sécurité
    GÉNÉRALES/RES/955 (1994)8 novembre 1994

    RÉSOLUTION 955 (1994)

    Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 3453e séance, le 8 novembre 1994

    Le Conseil de sécurité,

    Réaffirmant toutes ses résolutions antérieures sur la situation au Rwanda,

    Ayant examiné les rapports que le Secrétaire général lui a présentés conformément au paragraphe 3 de sa résolution 935 (1994) du 1er juillet 1994(S/1994/879 et S/1994/906), et ayant pris acte des rapports du Rapporteur spécial pour le Rwanda de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies (S/1994/1157, annexe I et annexe II),

    Saluant le travail accompli par la Commission d’experts créée en vertu de sa résolution 935 (1994), en particulier son rapport préliminaire sur les violations du droit international humanitaire au Rwanda que le Secrétaire général lui a transmis dans sa lettre du 1er octobre 1994 (S/1994/1125),Se déclarant de nouveau gravement alarmé par les informations selon lesquelles des actes de génocide et d’autres violations flagrantes, généralisées et systématiques du droit international humanitaire ont été commises au Rwanda,
    Constatant que cette situation continue de faire peser une menace sur la paix et la sécurité internationales,
    Résolu à mettre fin à de tels crimes et à prendre des mesures efficaces pour que les personnes qui en sont responsables soient traduites en justice,

    Estimant que la création d’un tribunal international pour juger les personnes présumées responsables de tels actes ou violations contribuera à les faire cesser et à en réparer dûment les effets,

    Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,1.

    Décide par la présente résolution, comme suite à la demande qu’il a reçue du Gouvernement rwandais (S/1994/1115), de créer un tribunal international chargé uniquement de juger les personnes présumées responsables d’actes de génocide ou d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire du Rwanda et les citoyens rwandais présumés responsables de tels actes ou violations commis sur le territoire d’États voisins, entre le1er janvier et le 31 décembre 1994, et d’adopter à cette fin le Statut du Tribunal criminel international pour le Rwanda annexé à la présente résolution; »

    Où est » génocide des Tutsi?

    Constitution rwandaise de 2003 qui a été approuvée par les Rwandais par voie référendaire et promulguée par Kagame, son auteur

    « Préambule.
    Nous, Peuple rwandais,
    1. Au lendemain du génocide, planifié et supervisé par des dirigeants indignes et autres auteurs, et qui a décimé plus d’un million de filles et fils du Rwanda ;
    2. Résolus à combattre l’idéologie du génocide et toutes ses manifestations ainsi qu’à éradiquer les divisions ethniques et régionales et toutes autres formes de divisions ;
    Où est génocide dit des Tutsi?

  3. 1- Y a-t-il ici au Rwanda un problème entre les Hutu et les Tutsi?
    Si oui ou non pourquoi?
    2- Kagame toute sa clique incarnent-t-ils les Tutsi? Si oui ou non, pourquoi?
    3- y a-t-il eu génocide tel qu’il est défini par Kagame et le siens d’une part et inscrit dans la constitution de 2003 révisée en 2015? Si oui ou non, pourquoi?
    4- Kagame, Bizimana JD, docteur en droit et autres voir même certains soi-disant opposants politiques ont soutenu et soutiennent toujours que les Nations Unies ont reconnu le génocide des Tutsi. Que dit exactement la résolution 955 du Conseil de Sécurité de l’ONU du 8 novembre 1994? Quelles sont les résolutions de l’ONU ou plus précisément les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU qui reconnaissent le génocide des Tutsi ou qui dit clairement génocide des Tutsi. Etant rappelé que le fait que tel ou tel fonctionnaire ou tel président d’un pays dit puissant dit génocide des Tutsi ou que tel diplomate d’un tel ou tel pays fasse une déclaration publique lors de l’Assemblée Générale de l’ONU dans laquelle il prononce le mot génocide des Tutsi, ne confère pas la qualification juridique de génocide aux crimes qui ont été commis au Rwanda contre les Tutsi. Il en est de même d’une déclaration collective de certains Etats membres de l’ONU lors de l’Assemblée Générale de l’ONU ou d’une résolution de celle-ci. Seules les résolutions du Conseil de Sécurité adopter en vertu du chapitre 7 de la charte de l’ONU ont une valeur juridique et sont conséquemment contraignantes conformément à l’article 25 de la même charte.
    Quelle est la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU qui reconnaît le génocide des Tutsi?
    5- Sur le nombre de victimes Tutsi, dans la constitution rwandaise en vigueur, il est écrit  » plus d’un million de mort », sur les stèles qu’Ibuka a fait construire entre autres en France, il est écrit  » plus d’un million de morts Tutsi ». Dans les médias, des livres publiés par des Rwandais et étrangers, il est écrit plus de 800 mille morts. Pour Human Rights Watch (HRW), le nombre de morts est plus de 500 mille.
    Pour Ibuka, ce nombre est d’abord 150 mille, porté ensuite à 250 mille sur la base du recensement qu’elle a fait effectué sur l’ensemble du Rwanda, exclusivement aux fins de savoir qui est rescapé e et mérite donc une prise en charge intégrale de la part de l’Etas Rwandais qui n’est pas rescapé.
    Pourquoi Kagame et Ibuka, branche du FPR ont-t-ils fait fabriqué les morts?
    Kagame et les siens savent qu’en 1994, le nombre de Tutsi ne dépassait par 700 mille (recensement de 1991). Comment Ibuka a-t-il fait pour trouver ce chiffre et distinguer des morts dans les fosses communes des Hutu, Tutsi et Twa?
    6- Le génocide dit des Tutsi est devenu un pilier clef de la maison Kagame qu’est le FPR. Toute la maison Kagame repose sur le génocide des Tutsi.
    Toute action tendant à déconstruire ou faire tombe ce pilier devient le cauchemar de Kagame et son régime. En réaction, il déploie une arma de moyens financiers et humains pour neutraliser cette action. Cette action est l’écrit (livres, déclarations publiques, conférences débat ou thématiques, les plaintes déposées devant les tribunaux des Etats ou résident les membres des familles de victimes Hutu de Kagame).
    Comment faire pour rendre inopérants les moyens mis en oeuvre par Kagame aux seules fins de rester impuni et conséquemment prospérer dans ses méfaits? Une position commune des dirigeants des partis politiques d’opposition d’une part et des associations d’autre part serait plus judicieuse: une seule source d’existence du génocide: la résolution 955 du Conseil de Sécurité de l’ONU qui, au surplus, a été adoptée sur demande de l’Etat Rwandais, lequel Etat Rwandais n’a émis aucune réserve sur la mention « génocide » sans autre précision quant à l’ethnie des victimes et qui a repris la même qualification juridique dans la constitution de 2003 qui a été approuvée par voie référendaire et promulguée par Kagame en personne ainsi que dans toutes les lois antérieures à 2008.I
    A mon sens, il serait judicieux de bannir dans le vocabulaire, tous les écrits, déclarations publiques etc. « génocide exclusif des Tutsi ». Celui-ci est une qualification politique car il a été inventé par Kagame sur la base des considérations strictement politiques: 1/ se maintenir au pouvoir jusqu’à la fin de sa vie; 2- broyer tous les opposants politiques et tous les Rwandais demandent un débat sur sa gestion ou de rendre compte de sa gestion devant les Rwandais par les débats ouverts, démocratiques. Et pour certains courtisans du régime dont Bizimana JD, les dirigeants d’Ibuka France, Belgique, Suisse et rapaces en tous genres, le « génocide exclusif des Tutsi » est devenu un gagne-pain.

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