Le vol censé expulser des migrants Royaume-Uni vers le Rwanda est annulé

Après des recours en justice et une décision en urgence de la Cour européenne des droits de l’Homme, l’avion spécialement affrété pour expulser jusqu’à 130 migrants vers le Rwanda ne partira finalement pas mardi soir. La mesure, poussée par Londres, était vertement critiquée. Mais le gouvernement britannique a assuré ne pas se « décourager ».

1 COMMENT

  1. La décision de la CEDH est une victoire de la loi sur l’arbitraire et les magouilles. C’est le bien fait de la démocratie et d’un Etat de droit.
    Par sa décision inique, le Premier Ministre Britannique a entendu montrer qu’il est plus puissant que la loi à savoir la Convention Européenne des Droits de l’Homme qui, au demeurant, a été ratifiée par le Royaume Uni et dont des dispositions s’imposent conséquemment à son pays. De même , il a voulu montrer au monde que la Charte de l’ONU dont il est curieusement membre permanent du Conseil de Sécurité et la Convention de Genève sur les Réfugiés auxquelles son pays est partie sont de vulgaires papier jetables comme bon lui semble.
    La décision de la CEDH annulant celle du juge britannique a pour effet de rappeler aux Etats qui sont parties à la Convention Européenne qu’ils sont tenus de respecter les dispositions de la Convention qu’ils ont volontairement ratifiée et qu’il n’y a pas d’exception.
    Le Premier Ministre Britannique est soutenu minablement par les juges de son pays dit Etat de droit. Dans un Etat dit de droit, en l’espèce, les juges sont au service de la justice pour tous les britanniques et étrangers se trouvant sur le territoire du Royaume Uni dont les migrants et les demandeurs d’asile. Même s’ils sont étrangers et dépourvus de titres de séjour valides, ces derniers appartiennent à l’humanité et les autorités britanniques sont conséquemment tenus de respecter leurs droits inhérents à tout Homme avec H à savoir les droits fondamentaux de l’Homme. C’est que la CEDH a rappelé la RU.
    Le Premier Ministre Boris Johnson veut montrer les muscles, persiste et signe dans sa volonté de bafouer impunément la Convention Européenne des Droits de l’Homme c’est-à-dire il entend prochainement envoyer les colis à Kagame.
    il semblerait que la CEDH s’est donné un délai d’un mois pour se pencher rigoureusement sur l’état de droits de l’homme au Rwanda. Après ce délai, il rendra son arrêt qui sera jurisprudence sur cette Affaire.
    Se pose la question de savoir si la Cour Européenne des Droits de l’Homme aura tous les éléments nécessaires et suffisants pour apprécier rigoureusement la situation des droits de l’homme au Rwanda.
    Pour que la CEDH puisse mener à bien ses missions, il me semble judicieux que les associations rwandaises des droits de l’homme opérant à l’étranger dont le Centre de Lutte contre l’Impunité et Injustice au Rwanda (CLIIR) et l’OBSERVATOIRE DES DROITS DE L’HOMME AU RWANDA (ODHR) puissent aiguiller la CEDH en matière de documentaire et informations suffisantes sur l’état de la situation des droits de l’homme au Rwanda . Les documents sont à adressés au Président la CEDH via le secrétariat de la Cour.
    Au regard de la nature même et du fonctionnement du régime Kagame, la CEDH ne pourra sûrement pas mener une enquête au Rwanda. Dans l’affirmative, les enquêteurs de la CEDH pourront entrer dans les prisons pour constater l’état de prisonniers relativement au respect des droits de l’homme. Mais en tout état de cause, le FPR ne peut et ne pourra jamais l’admettre.
    D’où l’intérêt, pour les deux associations ci-dessus évoquées, d’envoyer à la Cour les documents utiles et suffisants y compris les cassettes pour étayer l’effectivité des faits évoqués, le tout dans le meilleur délai.

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