Rwanda/Education: Discrimination dans l’octroi d’emplois

Par Arnold Gakuba

La problématique de discrimination dans différentes institutions du Rwanda prend d’autre niveau. Actuellement, ce problème a pris racines en éducation là ou certains pensaient que la discrimination en éducation était impossible pour certaines raisons entre autres le fait que ce secteur était l’un des moins payant du pays. Les experts d’éducation prouvaient que l’éducation est le pilier du développement. Ainsi donc, ils pensaient que la discrimination allait déglinguer l’éducation oubliant que le régime du FPR ne s’inquiète pas de la qualité de l’éducation. 

A tout un chacun qui lit cet article de se demander ‘’d’où vient la discrimination dont on parle? Est-elle basée sur quoi?  Le journaliste du The Rwandan a eu un entretien ce mercredi le 3 mars 2021 avec un des enseignants qui ont passé l’examen d’emploi qui n’a pas voulu que son nom ne soit mentionné pour sa sécurité et nous a fait un résumé de la discrimination qui se fait dans l’octroi d’emploi dans l’éducation publique au Rwanda actuel.   Rappelons que les examens de sélection des enseignants des écoles publiques au Rwanda étaient réservés aux districts mais qu’ils avaient été chargés au Conseil National d’Education (CNE) ayant pour but d’éliminer dans l’octroi d’emploi. Loin d’être la vérité!  

Cet enseignant très expérimenté en éducation du secondaire et détenteur d’un diplôme du premier niveau universitaire (A1) (nous nous gardons aussi de mentionner son domaine d’étude pour raison de sa sécurité) a déclaré à The Rwandan qu’il a réussi avec succès les examens d’emploi avec plus de 90% de résultats comme il est mentionné sur les listes qu’il nous a envoyées qui montrent la mention (Pass). Nonobstant, ils ont attendu qu’ils soient mis en place dans des établissements scolaires ; lui et ses collègues qu’ils partagent le même problème mais en vain. 

Après s’être informés que les autres avec qui ils ont passé les examens ensemble sont déjà dans leur travail, ils se sont dirigés au Conseil d’Education au Rwanda (CER), convaincu qu’ils ont obtenu de bons résultats comme cela a été  affiché, pour savoir quand ils rejoindraient les établissements scolaires auxquels ils ont été affectés. Ces enseignants ont été répondus qu’ils ne sont pas parmi ceux qui allaient être employés même s’ils ont réussi les examens. Les explications qui ont été donnes a ces enseignants après plusieurs jours de réclamations est qu’ils ne doivent pas être employés parce qu’ils n’obtiennent pas des documents académiques délivrés par les institutions d’éducation du Rwanda. Ils ont été dits que cela a été fait dans le cadre du protectionnisme économique. ‘’Vous êtes allés développer l’économie des autres pays’’ ont-ils été répondu. 

Le journal The Rwandan a voulu savoir la réalité de ce problème. L’enseignant qui a eu interview avec The Rwandan a dévoilé que ceux qui ont été discriminés sont ceux qui ont étudiés dans des institutions supérieures et universités de l’Ouganda. Le journaliste s’inquiétant d’un grand nombre des rwandais qui ont étudiés en Ouganda a été révélé que ceux sont déjà employés avant 2019 ne sont pas concernés avec cette décision. En plus, ceux qui ont été envoyés par le gouvernement rwandais pour aller étudier dans d’autres pays ne sont pas aussi concernés par cette décision. Quelle discrimination dans l’emploi ! 

Il est à noter que c’est en 2019 que les relations politiques entre le Rwanda et l’Ouganda se sont déglinguées ; les frontières ont été fermées et les Rwandais n’ont pas eu libre circulation du Rwanda vers l’Ouganda jusqu’à l’arrivée du Covid-19. L’Ouganda a toujours montré la volonté de réouverture mais le Rwanda n’a pas voulu. Est-ce que le fait de ne pas employer les rwandais détenteurs des documents académiques délivrés par les institutions académiques  en provenance de l’Ouganda serait-il lié aux mauvaises relations diplomatiques entre le Rwanda et l’Ouganda ? Ce qui est pire est que ces enseignants qui n’ont pas droit aux emplois n’ont pas aussi droit de bouger vers les pays voisins du Rwanda pour la recherche de la survie. Comment vont-ils survire dans ce pays où la pauvreté augmente de jour au jour? 

En réalité, cette catégorie des rwandais qui ont étudié en Ouganda vit dans la pauvreté, la faim, la persécution et d’autres sortes de violences.  Il est à souligner que ces gens ont fait leur mieux pour augmenter leur niveau d’études afin de pouvoir améliorer leur niveau de vie. Et maintenant le gouvernement de Kigali, dirigé par Paul Kagame est entrain de creuser un fossé pour eux au travers la discrimination dans l’emploi du secteur d’éducation publique, laquelle discrimination qui peut s’étendre jusqu’aux écoles privées. Quelle sera la suite ? 

1 COMMENT

  1. La discrimination à l’encontre des Hutu et Tutsi de nom (ceux qui n’ont apporté aucune contribution à l’effort de guerre du FPR contre le Rwanda et les Rwandais et/ou ont condamné l’agression armée contre leur pays le 01/10/1990) au Rwanda est un fait établi.
    Elle est légale car elle a été consacrée par la constitution rwandaise 2003 révisée en 2015, article 50. Cet article est limpide. J’ai maintes fois démontré, secteurs par secteur et domaine par domaine, le mode opératoire de ces discrimination et apartheid contre les Hutu et les Tutsi de nom dans notre pays. C’est édifiant, inique et unique dans l’histoire de l’Afrique Moderne.
    Le comble est que les dirigeants des partis d’opposition n’en parlent pas alors que c’est un fait d’une particulière gravité et lourd de conséquence quant à la vie harmonieuses entre les Rwandais ou à l’équlibre social au Rwanda d’une part et à l’avenir des millions de Rwandais d’autre part.
    Aucun « dirigeant d’un parti d »opposition n’a condamné sous quelque manière que ce soit la légalisation de la discrimination inique et de l’apartheid dans notre pays.
    Les exceptions qui parviennent à sortir des lots sont éliminés par divers moyens: kidnapping et disparition, empoisonnement et réduction à la mendicité par jeu de rejets de leurs candidatures aux divers emplois aussi dans tous les secteurs. Les chefs du personnel dans les entreprises privées exécutent les ordres non écrits de Kagame. Quelques entreprises étrangères et organisations internationales opérent ici au Rwanda. Les chefs du personnel dans ces entreprises et organisations sont des Tutsi digne de ce nom. Il en est de même du personnel administratif dans les ambassades d’Etats tiers ici à Kigali. Toutes ces entreprises, ambassades, organisations internationales et ONG sont infestés des agents de la police politique. Comme sur l’ensemble du Rwanda, les agents de la police politique rendent compte de leurs missions à leurs supérieurs .
    Le cas de notre pays est sui generis dans les annales de l’histoire de l’Afrique. Les victimes de la discrimination et de l’apartheid souffrent gravement. Les humiliations publiques, le mépris etc. dans son propre pays tuent plus que le couteau. D’où l’apparition de nouvelles maladie qui frappent singulièrement les jeunes Hutu et Tutsi de nom, garçons et filles: les cardiopathies, les diabètes et la dépression liées au stress permanent.

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