André Guichaoua, spécialiste du Rwanda ou opportuniste de mauvais gout?

Après trois semaines d’audiences à la cour d’assises de Paris, le procès de l’ex-capitaine rwandais Pascal Simbikangwa entre ce lundi 24 février dans sa phase décisive avec l’audition de témoins directs.

André Guichaoua qui fut témoin-expert du bureau du procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda comme l’a été Bernard Lugan est intervenu sur les ondes de RFI ce matin. Il est intervenu en tant que l’un des tout premiers témoins entendus par la cour d’assises de Paris pour expliquer  les enjeux du procès Simbikangwa et  l’universitaire français n’y est pas allé par quatre chemins pour répondre aux questions de Christophe Boisbouvier. Il est resté fidèle à lui-même. Il n’a pas changé d’un iota. Toujours plus  opportuniste que jamais.
Dans ses argumentations, il est plus sociologue que spécialiste du Rwanda. Sociologue de talent, il joue un opportunisme parfait en opposant alternativement acceptation allusive et refus allusif. Il ne sait pas répondre par un oui catégorique ou un non catégorique. Ces balbutiements  montrent que l’homme lutte contre sa conscience.
Oui, André Guichaoua est un opportuniste et un très grand. Le paroxysme de son opportunisme a été atteint en 1997 lorsque un ancien ministre rwandais (je tais son nom) dont André Guichaoua se targuait être son meilleur ami, en a pris pour son grade.
Un ministre rwandais ami de Guichaoua?
Eh oui, l’histoire de cette amitié est née de l’opportunisme de l’universitaire. Lorsqu’il se rendait au Rwanda, le ministre mettait à sa disposition chauffeur,  voiture, carburant, hôtels pour sillonner tout le pays. Le ministre lui-même étant un universitaire et chercheur, il se sentait, peut-être, plus proche de cet autre chercheur dont il facilitait la tâche. On peut dire que  la même passion de mener des recherches universitaires réunissait les deux hommes. Mais, c’était compter sans la cupidité et l’opportunisme qui emprisonnent les hommes.
En 1997 donc, le ministre arrive en France et devinez la première personne qu’il contacte. Ce fut, naturellement, son ami français qui était alors professeur à Lille 3. Il prend son téléphone et appelle André Guichaoua. Aussitôt le combiné raccroché, André Guichaoua, reprend le téléphone et appelle toutes les radio.  » La France nie qu’il n’y a pas des génocidaires sur son territoire, pourtant moi, il y a cinq minutes, je viens de parler avec un génocidaire. Un ministre du gouvernement des tueurs. Il est en France, je peux vous donner son adresse. « 
Voilà comment André Gichaoua s’est fait un nom en s’attirant la sympathie du et a cercle fermé des blancs menteurs.
Et sa mutation de Lille 3 à Paris-Sorbonne? Encore de l’opportunisme.
Il savait que pour faire bonne impression auprès du TPIR, il fallait appartenir à l’université de Sorbonne qui est  la plus vieille et la plus connue dans le monde entier. Lui, qui n’était que professeur visiteur à IEDES, il s’est battu pour être muté à Paris1. Ce qui fut fait.
Pour le malheureux ministre,  aujourd’hui il est incarcéré à Arusha. L’histoire ne nous dit pas si lors de ses nombreux déplacements au TPIR, André Guichaoua a daigné lui serrer la main. Je peux  me permettre de répondre sans le moindre risque de me tromper. c’est non. Sic Transit Gloria Mundi.
D’autres amitiés ont été créés, d’autres horizons se sont ouverts, d’autres intérêts, d’autres opportunités, d’autres enjeux…. Et la conscience dans tout ça? Allez savoir.
Maurice Shukuru