Des démarches citoyennes ont été entreprises afin que la compagnie d’aviation sénégalaise puisse intégrer le Pulaar comme langue de service. Ces sollicitations et requêtes sont malheureusement tombées dans des oreilles sourdes. On peut dire sans risque de se tromper que, les autorités restent campées dans leur position, qui est de servir la clientèle de notre compagnie nationale dans seulement 3 langues que sont l’anglais, le français et le wolof. Quelques bonnes volontés se sont également rendues au siège de la compagnie à Dakar, mais elles n’ont pas pu rencontrer le directeur général qui est l’autorité supérieure. Ce refus de la part des autorités du pays de faire plaisir à sa clientèle, ne s’explique pas et manque de logique dans un monde où la concurrence est féroce. Pour quoi cette résistance à servir ses compatriotes dans une des langues qui sont parmi les plus parlées de la CEDAO et en dehors ?
Air Sénégal serait-elle sécuritaire en pratiquant une politique d’apartheid contre le Pulaar ou le fulfulde ?
La communication est un facteur ultra important. Elle est principalement orale et se déroule le plus souvent sans contact visuel et elle peut avoir une incidence sur la sécurité des passagers. La majorité de clientèle de la sous-région est plus à l’aise avec le Pulaar ou le fulfulde et de ce fait, elle doit être servie tout bonnement dans cette langue. De plus, l’équipage s’exprimant dans une seule langue locale et dans 2 langues étrangères avec des accents linguistiques est parfois incompréhensible par les passagers. En cas de panique ou de n’importe quel problème, les voyageurs comprendraient mieux cette langue internationale (le fulfulde) tout en se réfugiant dans leur religion en récitant leurs prières protectrices. Comment quelqu’un qui ne parle pas le Pulaar peut venir efficacement en aide à un peul du Burkina Faso ou du Niger ou d’autres pays ? Ce problème linguistique incommode les voyageurs et leur sécurité intérieure est fortement ébranlée.
C’est d’ailleurs à se demander si notre compagnie nationale d’aviation respecte les règles de l’aviation civile internationale (OACI) basée à Montréal au Canada ? Dans tous les cas, cette situation catastrophique fâche et met mal à l’aise des millions de citoyens et de citoyennes à travers la planète toute entière, surtout nos compatriotes de l’Europe où cette compagnie tire un grand nombre de pèlerins ou de vacanciers. Néanmoins, notre revendication d’intégrer le Pulaar dans notre compagnie nationale d’aviation reste sur la table même si les autorités n’ont pas encore bougé d’un iota. Heureusement que notre BOYCOTT a déjà reçu et continue de recevoir beaucoup d’adhésions et de sympathisants de partout.
D’autres problèmes poussent les voyageurs à déserter la compagnie
Le vol de la compagnie Air Sénégal du vendredi 06 septembre 2019 est reparti de Paris presque vide. Mais les couacs notés dans la gestion interne poussent les voyageurs à prendre les autres compagnies. Sans oublier les mésaventures de voyageurs. Il y a quelques jours, 19 Passagers ont été abandonnés à l’aéroport de Diass avec une mauvaise prise en charge.
Quelle serait la meilleure solution ?
La langue Pulaar doit être une des langues de communication de la compagnie nationale d’aviation du Sénégal afin de répondre aux besoins de sa clientèle majoritaire et c’est logique. Le contraire serait incompréhensible, injustifiée illogique et irréel. Telles sont tout simplement les règles de bonne conduite, de toute organisation appelée à servir adéquatement ses consommateurs, ses acquéreurs, ses acheteurs et autres. Ainsi, on appelle à maintenir et à renforcer le BOYCOTT D’AIR SENEGAL jusqu’à ce que le fulfulde soit intégré comme langue de service de cette compagnie et qu’elle y soit également une langue d’usage. De plus, qu’elle soit utilisée également dans tous les aéroports du Sénégal à l’instar de toutes les autres langues du pays. A cet effet, la DIASPORA SENEGALAISE vous invite à venir manifester devant une des missions diplomatiques sénégalaises en France, à une date qui sera communiquée, contre cette apartheid linguistique. Il est également demandé à tous les organismes de défense de droits de l’homme et de protection de patrimoines mondiaux tels quel’UNESCO, de nous appuyer dans cette démarche citoyenne et légitime. Nous remercions d’avance celles qui ont accepté de nous accompagner dans ce combat et d’en faire le leur.
Gondiel Ka
Secrétaire administratif
Kisal Deeyirde Pulaagu,
Montréal, Canada