CHACUN EST SEUL DANS SES CHAGRINS ET SES JOIES, PERSONNE D’AUTRE NE PEUT LES PARTAGER VRAIMENT: PROVERBES 14 :10

Le covid-19 a volé la vedette cette année aux cérémonies somptueuses de commémoration du drame rwandais avec les invités de marque en provenance des quatre coins du monde. Cérémonies de commémoration du génocide tutsi, de démonstration de force et de consécration du guide suprême des Inkotanyi. Génocide tutsi est l’appellation d’origine contrôlée FPR INKOTANYI ET CIE.

Le révisionnisme, le négationnisme et le  divisionnisme de ces derniers a relégué les autres rwandais tués dans cette période de l’année à la marge de la mémoire collective de la nation. Ainsi sont le nationalisme et le patriotisme du front PATRIOTIQUE rwandais (FPR-Inkotanyi). 

Le 6 avril 1994 est le jour où le rempart du peuple rwandais a cédé sous la force des assauts des Inkotanyi. Cette date désavoue la chanson du célèbre chanteur engagé et mort récemment dans les mains des geôliers du Chef de l’état  Paul Kagame. Engagé dans la politique de réconciliation nationale au Rwanda, Kizito Mihigo , avec sa chanson «hataka nyirubukozwemo» laisse entendre  qu’il y a des rwandais sortis indemnes de la guerre civile  rwandaise entre hutu-tutsi usurpateurs du génocide.

Il vise sans le dire Paul Kagame et les exils tutsi qui ont regagné  le pays avec leurs familles. C’est une vue courte car nombreux d’entre eux ont perdu les leurs sur le champ de bataille et d’autres sont marqué à vie par les blessures de tous genres. 

Longtemps avant de tomber sur le champ d’honneur le président Juvénal HABYARIMANA a été accusé aussi par ses adversaires d’envoyer les enfants des autres mourir au front à sa place ou celle de ses enfants. Aujourd’hui certains dans l’opposition ont le même discours à l’endroit du général Paul Kagame.

Au Rwanda, vraiment qui n’a pas été touché par la violence de la haine et qui en fait trop sans avoir entendu les pas de la mort ? Personne n’a été ou est à l’abri du danger que constitue L’incompréhension mutuelle entre hutu-tutsi. 

Les chicanes politiques au tour du drame rwandais sont les fruits du mensonge et de la mauvaise foi du régime des Inkotanyi qui dilapide et abuse notre intelligence, temps et estime à tous.  

En cette période de l’année je me souviens que le président Juvénal HABYARIMANA, le président Cyprien NTARYAMIRA et leurs suites sont les premières victimes de ce qui a été appelé génocide des Tutsi. Son assassin a commis son forfait en traîtrise lorsque HABYARA était affairé au retour de la paix. Tué comme le furent Nyirabiyoro et son fils Biyoro par le roi Kigeli III Ndabarasa. Tué en traîtrise comme Manshira roi des Ababanda affairé à recevoir son hôte le Roi Nyiginya-tutsi. 

Je me souviens encore qu’au sein du FPR INKOTANYI, il y avait des hommes qui en voulaient à mort au président Juvénal HABYARIMANA pour des raisons de survies politiques et autres rancunes non négligeables. Il s’agit de LIZINDE, KANYARENGWE, Pasteur BIZIMUNGU…

Également le risque que je prends pour dénoncer la barbarie des Inkotanyi, l’absence de la démocratie et un état de droit rafraîchi ma mémoire : des jeunes gens et moins jeune sont morts comme militaire au nom de la démocratie. Des politiques intégrés avec la foi en la démocratie ont perdu la vie avant pendant et après cette période de commémoration dédiée aux tutsi. 

À la mort du général-major  Juvénal HABYARIMANA, je me souviens que le pays s’est effondré, submergé et le Rwanda a été inondé par le sang de ses enfants dans une pluie de haine sans fin balayant tout sur son passage sur toute l’étendue du Rwanda sans exception. Sans retenue, la machette, la houe usée, l’akandoyi, le fusil et la bayonette sans oublier les grenades ont exprimé  la colère et le rejet de l’autre. 

Ces gens tués à tort ou à raison ont supplié leurs bourreaux parfois négociés leur  dernière prière. À part leur appartenance tribale  hutu ou tutsi je me souviens qu’ils étaient également  chrétiens ou musulmans. 

Au compteur des années, 26 ans après leur mort leur droit d’être enterré le même jour où la mort survient pour les musulmans est toujours violé. Idem pour les chrétiens dont le corps doit retourner à la poussière. 

C’est également une violation de la constitution rwandaise qui garantit à chacun de vivre pleinement selon sa croyance religieuse. 

Pourquoi ces gens bien que morts, subissent encore une année de plus de violence spirituelle et sont encore  exposés nu dans les mémoriels comme des vulgaires ennemis du Rwanda ? Une atteinte à la pudeur, aux mœurs même qui perpétue la dégradation de leur dignité. Il est à rappeler qu’un être humain même mort son intégrité physique et tant sa mémoire garde son caractère sacré. Pour ceux qui ont de l’intelligence cette pratique est révélateur de la responsabilité et du rôle joué par Paul Kagame et les siens dans leur mort. 

Ce traitement dans le temps passé était réservé aux ennemis du pays comme ce fut le cas sous le règne de Kalinga. KALINGA, le tambour et emblème rwandais orné des dépouilles de ses ennemis inspira la peur, et la terreur aux rwandais issu des royaumes vaincus et gonfla le moral du monarque et les descendants de KANYARWANDA. 

Le FPR Inkotanyi et ses mémoriels comme emblème intimide le monde entier tout en se consacrant Sauveur des Tutsi. Une réhabilitation des us et coutume d’autres fois en violation de la constitution notamment son article 51 :

L’Etat a le devoir de sauvegarder et de promouvoir les valeurs nationales de civilisation et les traditions culturelles (dans la mesure où elles ne sont pas contraires aux droits de la personne, à l’ordre public et aux bonnes mœurs). L’Etat a également le devoir de veiller à la conservation du patrimoine culturel national ainsi que des mémoriaux et sites du génocide. 

Dans cette optique, la profanation du corps et la tombe du président Dominique MBONYUMUTWA en contraction avec I’article 180 du code pénal rwandais : «Cacher ou exhumer un cadavre humain, le mutiler ou le traiter de manière déshumanisante…». Est l’autre preuve du traitement que le FPR Inkotanyi réserve aux corps de ses ennemis vaincus. 

Le régime tutsi du FPR Inkotanyi a érigé un système politique discriminatoire envers des hutu vivants comme  morts.  

Quelle que soit la durée du régime FPR Inkotanyi dans son état d’esprit actuel, le jour viendra où les hutu discriminés, malmenés et tués depuis le 1er octobre 1990 parce que Hutu, leur honneur, l’honneur, justice et réparation leur seront rendus dans le monde entier. 

Ce jour-là on se souviendra à haute voix dans le monde entier :

Les hutu tués parce que Hutu, leur chemin de calvaire depuis 01 octobre 1990 au jour de la libération. Dans toute la préfecture de Byumba , dans la préfecture de Kibungo, dans la préfecture de Kigali ngali, dans la préfecture de Gitarama, dans la préfecture de Butare, dans la préfecture de Kigali ville, dans la préfecture de Ruhengeri, dans la préfecture de Gisenyi, dans la préfecture de Kibuye, dans la préfecture de Gikongoro et Cyangugu. Il sera raconté les massacres dans les Inama, les marchés, les stades, les barrières, les prisons, les églises… 

Le jour d’honneur pour les exils hutu tués parce que Hutu au Zaïre et ailleurs se souviendra en détail sans crainte, les bombardements des camps des réfugiés, la faim, les maladies, la fatigue… 

Le roi Salomon, Homme d’État et Homme d’Esprit dit : «chacun est seul dans ses chagrins et ses joies, personne ne peut les partager vraiment». Qui dit mieux que le sage Salomon? 

Jean UWIZEYE