« Il faut sauver Neretse ».

Par Daniel Nahimana


C’est un appel pressant adressé à toutes les femmes et à tous les hommes de bonne volonté.

Un appel aussi pathétique que celui que Steven Spielberg, dans son film, adressait aux soldats américains : « Il faut sauver le soldat Ryan ».

A la différence que Neretse Fabien n’est pas un soldat, mais un civil rwandais cité devant la cour d’assises belge dans un procès contre le génocide.

Pour mieux le coincer, on a voulu le présenter comme un militaire aux ordres du gouvernement dit génocidaire. Cela se révéla comme un mensonge éhonté…

Le prévenu Neretse est un ingénieur agronome, dans le civil. Avant le génocide, c’était un homme très actif socialement, engagé pour le développement de son pays.

Cette image est exploitée pour lui coller tous les crimes possibles et imaginables. Il aura certainement trempé dans le génocide. Il suffit de chercher. Alors on a fait appel à une kyrielle de témoins. Mais personne n’avance la preuve de ce qu’il affirme. Et le parquet semble curieusement satisfait.

Peut-on condamner un homme, en matière aussi grave comme le génocide, par des témoignages du genre : « J’ai entendu dire… ». Encore des mensonges qui souvent se contredisent à peine sont-ils énoncés.

Les jurés commis dans ce tribunal qui engage politiquement la Belgique doivent se souvenir que personne ne doit payer pour les autres. Je sais que la théorie du bouc-émissaire est inscrite dans notre inconscient de judéo-chrétiens. L’accusé Neretse ne doit pas être condamné sans preuves, uniquement parce qu’il est cité dans une sordide affaire de génocide.

Ceux qui n’ont jamais fréquenté les Rwandais ont parfois cette façon de simplifier les choses : les Tutsi sont les victimes et les Hutu les criminels. Certains n’hésitent même pas à franchir le pas en déclarant que tous les Hutu sont des criminels, exception faite des Hutu morts qui sont alors appelés « Hutu modérés ».

Ce raisonnement faisait force de loi dans la presse des années 90, juste après le génocide. Il a même été utilisé par les politiques de réconciliation, convoquant les enfants Hutu à demander pardon pour les crimes de leurs parents. Et c’est en vertu de ce même principe que certains prennent pour acquise la condamnation de Neretse.

Or, cette façon de juger les Hutu correspond exactement au raisonnement des génocidaires : Tous les Tutsi sont dangereux, ils doivent être massacrés. Comme quoi l’on a intérêt à réfléchir deux fois quand on parle du génocide rwandais.

Neretse Fabien ne doit pas payer pour les génocidaires. La cour d’assises ne juge pas le génocide mais une personne précise en chair et en os. Neretse doit répondre, non du génocide, mais de ses actes, si jamais ils sont avérés.

1 COMMENT

  1. « Il faut sauver Neretse Fabien »
    Les juges belges ont décidé de le broyer pour avoir commis des crimes imputés à Neretse, lieutenant des FAR à l’époque des faits, soit en 1994.
    S’agissant de la mort de Mpendwanzi Joseph, il était de notoriété publique que celui-ci opérait pour le compte du FPR dans sa région. Il faisait partie du groupe Kanyarangwe dans la préfecture de Ruhengeri. André Sebatware, résidant en Belgique le sait et peut le confirmer. Et les fils et fille de Mpendwanzi, accusateurs contre Neretse le savent. Aussi, il savent que leur père, depuis sa radiation de la fonction publique pour son implication dans la coup d’Etat qui a foiré en 1980 contre Président Habyarimana au seul motif qu’il favorisait largement les Tutsi, il était anti-Habyarimana et MRND notoire. C’est pour ce même motif qu’il a rejoint le groupe Kanyarengwe avec il avait des liens étroits, le tout pour le compte du FPR contre le Rwanda, confondu par lui avec Habyarimana. Le feu Mpendwanzi était assistant médical et nullement un médecin. Il était de la même génération que Kanyarengwe et Habyarimana. Contrairement aux qualités que le procureur belge et l’avocat de la partie civile ont encensé feu Mpendwanzi Joseph, il n’a jamais dirigé un hôpital au Rwanda sous réserve de préciser lequel quand et où. Il n’a jamais non plus été responsable du dispensaire de la Bralirwa en 1980. Après sa radiation de la fonction publique, il est devenu citoyen ordinaire et son pouvoir d’achat avait baissé. Pour nourrir correctement sa famille, il s’est reconverti en agriculture. Il a été décrit comme un homme qui aime les habitants de sa commune. Or, cette affirmation est déconstruite par le témoignage du fils du défunt.L’homme décrit par son fils était un recruteur des soldats du FPR contre les mêmes habitants de Maraba à moins de soutenir que les habitants de Maraba furent épargnés des crimes de masse qui ont commis par les soldats du FPR dont faisaient partie les jeunes rwandais recrutés par Mpendwanzi Joseph contre la population de Ruhengeri depuis 1990.
    Il était membre du MDR et représentant local de celui-ci. Il a recruté des jeunes rwandais de sa région pour le compte du FPR. Il les a envoyés à Mulindi pour recevoir une formation au maniement d’armes et à la pose des bombes dans des lieux publics à Ruhengeri. Ils reçu une formation « infiltrer les Interahmawe, les Abakombozi, les Impuzamugambi en particulier et commettre des crimes qui serons ensuite imputés aux Interahamwe surtout sans se faire démasquer ».
    Toutes les jeunesses des partis politiques principalement le MRND avaient été infiltrés par les éléments du groupe Mpendwanzi Joseph. Ces éléments infiltrés dans les jeunesses ci-dessus précisées ont commis des crimes contre les Rwandais.
    En sa qualité de responsable local du MDR, Mpendwanzi Joseph était chef des Inkuba à Mataba et des infiltrés. Ceux-ci ont commis des crimes abominables en 1994. En avril 1994, devant les caméras de télévisions du monde entier, les Rwandais (qui ont regardé les télévisions étrangères) ont vu un jeune rwandais couper avec une machette un rwandais. Il a été ultérieurement identifié par les Rwandais de sa commune. Il était originaire de Gatonde, membre du groupe Kanyarengwe. Ses crimes ont été imputés aux Interahamwe.
    Aucune preuve n’été rapportée que Neretse Fabien était chef local des Interahamwe de Mataba ni avant ni après 6 avril 1994.
    Avant 6 avril 1994, les Rwandais honnêtes ont vu de crimes abominables qui ont été commis par Inkuba contre les Rwandais.
    Mpendwanzi Joseph a conséquement participé aux crimes commis au Rwanda par les Inkuba.
    Mais, tout a changé après l’assassinat du Président Habyarimana par Kagame.
    En effet, des centaines d’éléments d’Inkuba (Foudre) du MDR en l’occurrence ont rejoint les Interahamwe. Ils ont alors formé un groupe de jeunes rwandais dont certains ont commis des crimes à Mataba contre les Tutsi et les membres du Groupe Kanyarengwe, connus ou supposés
    Autrement dit, à partir du 7 avril 1994, les Interahamwe et les Inkuba ont cessé d’exister en tant jeunesses spécifiques respectivement du MRND et du MDR.
    Les interahmawe et Inkuba n’étaient pas marqués d’un signé distinctif. Sous peine de mauvaise foi, nul ne peut soutenir ou affirmer que tel ou tel auteur des crimes qui ont été commis à Mataba était Interahamwe ou que les auteurs des crimes étaient tous Interahamwe agissant sous la direction de Neretse Fabien
    Sur le fond, Mpendwanzi a été tué exclusivement parce qu’il était notoirement membre du groupe Kanyarengwe et partant membre du MDR, aile Couple Twagiramungu-Uwlingiyimana.
    Dans n’importe quel pays y compris la Belgique, au regard de ses agissements et dans les mêmes circonstances que celles qui prévalaient au Rwanda en 1994, il aurait été liquidé.
    Pour les juges belges, les membres du FPR et le pro-FPR notoires étaient des modérés et démocrates.
    Nonobstant leur souffrance morale légitime, les enfants du feu Mpendwanzi le savant et doivent le comprendre. Au vu de leurs déclarations émotionnelles, ils n’ont pas recherché que le droit soit dit. Leur haine intrinsèque contre Neretse est flagrante. Leur souhait est que celui-ci soit envoyé à la potence.
    S’ils lisent The Rwandan et sont pourvus d’humanité et d’honnêteté élémentaires, ils doivent savoir que Neretse Fabien n’a aucune part de responsabilité de quelque nature que ce soit dans la mort de leur père. Il en est de mêmes des crimes contre les autres rwandais, tutsi ou Hutu. Ils doivent extirper en eux la haine qui les ronge comme un cancer dans le corps humain.
    Quant aux victimes belges et Bucyana Isaïe, celui-ci était membre notoire du FPR. Il avait envoyé son fils s’enrôler dans l’armée du FPR contre les Rwandais, leurs voisins et amis. Lorsque le FPR a pris Byumba et une grande partie de Kigali et Ruhengri en février 1993, des milliers de Tutsi dont Bucynana ont fêté la victoire du FPR au de tous les Rwandais de son quartier. Les pro-FPR ne se cachaient plus. Ils affiché leur appartenance ou soutien au FPR. Ce fait est de notoriété publique.
    Bucyana avait fait gratuitement toutes ses études sous la République Rwandaise. Il devait à la République tout ce qu’il était devenu. S’il était le Tutsi qu’il a raconté et fait intérioriser à son fils à savoir un Tutsi opprimé par le gouvernement Habyarima qui a payé sa formation en Belgique, il n’aurait pas connu Claire Beckers. Il a obtenu une bourse de la République Rwandaise pour faire ses études en Belgique, s’il était opprimé comme l’a publiquement soutenu Madame Martine Beckers, qui l’a alors envoyé en Belgique ? A-t-il lui-même financé ses études ou c’est femme qui les a financées ? Bucyana habitait dans le quartier populaire de Nyamirambo. Il était notoirement connu comme actif du FPR et le crier haut et fort dans les bistrots. Au surplus, son fils avait abandonné ses études pour s’enrôler contre le Rwanda, le tout avec conseil et aide de son père.
    Comme plusieurs épouses étrangères des Tutsi Rwandais, Claire Beckers était du côté de son mari à l’égard du FPR. Sachant que leur pays soutenait et soutient toujours le FPR. Ce fait état de notoriété publique.
    Au regard de l’ensemble des faits, Bucyana Isaïe, son épouse Claire Beckers ainsi leur fille ont été tués parce qu’ils étaiement notoirement pro-FPR ou membres du FPR et ils l’avaient manifesté.
    Neretse Fabien n’a aucune part de responsabilité dans la mort de ces citoyens belges, sous peine de prouver pourquoi ou l’existence effective de l’intention de celui-ci.
    Quant au lien entre Neretse Fabien et Interahamwe qui, à compter du 7 avril 1994 ont cessé d’exister en tant que jeunesse spécifique du MRND (voir les explications ci-dessus), il s’agit d’une divagation caractérisée et pitoyable de la part du juge belge. Si ce lien avait existé, pourquoi n’a-t-il pas fait citer Nkezabera qui croupit en prison en Belgique et qui connaissait parfaitement les chefs d’Interahamwe à Kigali et sur l’ensemble du Rwanda de venir témoigner ou corroborer l’effectivité de ses allégations.
    Au regard des faits irréfutables, la décision de la Cour d’Assises Belges contre Neretse Fabien constitue une erreur judiciaire inique et flagrante qui n’honore pas la justice belge. Le procès organisé par la Belgique contre ce Rwandais est une mise en scène judiciaire caractérisée.
    Madame Martine Beckers a, certes droit légitimement droit à la souffrance morale mais elle aurait dû rechercher la justice et exclusivement celle-ci. Pour elle, son pays devait trouver l’assassin de ses sœur et nièce, peu importe qui il est. Selon le juge belge, agissant au nom du Peuple Belge, l’assassin initialement trouvé par le juge d’instruction belge, après les enquêtes approfondies menées au ici au Rwanda est Neretse, lieutenant des FAR. Madame Beckers, accusatrice a eu la copie de cet acte d’accusation initial. Si l’assassin des siens est effectivement Neretse Fabien, Beckers Martine, après réception de cet acte d’accusation, a-t-elle expressément dit au juge auteur de cet acte que celui-ci est entaché d’erreurs grossières ?
    Qu-a-t-il fait précisément ? Quand et comment Neretse, lieutenant des FAR le 9 avril 1994 est devenu Neretse, ingénieur agronome et citoyen rwandais ordinaire travaillant pour son propre compte à la date des faits? Certes il faut haut fonctionnaire mais contrairement aux âneries colportées à grande échelle par les médias belges puis repris les médias étrangers et invoquées par le procureur fédéral belge, Neretse n’était pas haut fonctionnaire à la date des faits qui lui ont été imputés. Le même procureur a soutenu publiquement devant les jurés de la Cour d’Assises que Neretse a été viré de son poste de Directeur Général de l’OCIR Café c’est-à-dire de haut fonctionnaire, en avril 1992 par Nsengiyaremye Dismas, premier ministre du gouvernement d’opposition mis en place en avril 1992. Ce qui est étonnant et invraisemblable, le procureur belge a soutenu que le même Neretse qui a été viré est redevenu haut fonctionnaire en 1994 sous le même gouvernement d’opposition sans en apporter la moindre preuve de ses invocations.
    La question posée par Daniel Nahimana : comment sauver Neretse ?
    Neretse est exilé rwandais. Dans le système belge, le juge est légalement fondé à changer ou fabriquer les actes d’accusation comme bon lui semble contre un exilé qu’est Neretse car il n’y a aucune conséquence de quelque juridique de quelque nature que ce soit. Les jurés de la Cour d’Assises ont droit d’accepter les actes d’accusation fabriqués en flagrance ou truffés d’erreurs manifestes inexcusables. Et sur la base des faits fabriqués prétendument corroborés par les faux témoignages flagrants, les mêmes jurés viennent de le condamner vingt-cinq ans ferme.
    Sauver le condamné signifie à mon sens agir de sorte que les juges belges reconnaissent le caractère inique de leur décision ou l’erreur ministre commises par eux contre un innocent qu’est Neretse.
    Mon point de vue
    1/ Les Rwandais de bonne volonté peuvent agir correctivement par écrit aux seules fins de contribuer à la manifestation de la VERITE, c’est-à-dire dénoncé l’injustice flagrant de la Belgique contre un exilé Rwandais condamné à plusieurs années de prison non pas pour ce qu’il a fait mais pour ce qu’il est à savoir Hutu qui a fréquenté l’école.
    2/ En clair, dans un premier temps, le condamné en première a juridiquement droit de se pourvoir en cassation contre la décision inique de la Cour d’Assises de Bruxelles. Les membres de la famille du condamné doivent le demander aux avocats de Neretse. Ce qu’il ne doit pas faire, c’est de pas exercer le recours prévu par la loi belge et/ou céder au chantage à savoir accepter expressément qu’il a commis le génocide contre les Tutsi sur demande des juges afin notamment de bénéficier la réduction de la peine. Accepter la demande des juges, revient à accepter le bien-fondé de la décision négative de la Cour d’Assises belge. Cette technique est utilisée par les juges lorsqu’ils voient que leur décision en première instance risque l’annulation ou être cassée par la Cour de Cassation en l’espèce. Si le condamne reconnaît expressément le bien fondé des faits qui lui ont été imputés, tout pourvoi en cassation est en tout état de cause voué à l’échec. Neretse a rejeté les faits qui lui ont été imputés. Il ne peut reconnaître le bien fondé des mêmes faits. Nonobstant la volonté manifeste de la Belgique de le broyer et sa souffrance moral et physique consécutive aux conditions de détention, il doit rester égal à lui-même.
    Parallèlement à se pouvoir, les Rwandais de bonne dotés de compétences en droit pénal et autres domaines utiles qui veulent contribuer à la manifestation de cette Vérité dissèquent les actes d’accusation qui ont été fabriqués par le procureur fédéral contre Neretse Fabien, puis diffusent à grande échelle via la toile les énormités qui entachent le jugement de condamnation.
    En raison de la situation actuelle au Rwanda et de la nature même du régime des cleptocrates, les Rwandais de bonne volonté ne sont pas en état d’apporter leur contribution, sous peine de s’exposer aux sanctions suprêmes.
    L’effet de la nouvelle technologie est que les méfaits d’où qu’ils viennent peuvent être portés à la connaissance des publics du monde entier. Mêmes s’ils ne sont pas sanctionné, ils sont au moins connus du monde entier.

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