En France, les propagandistes du régime dictatorial du FPR incarné par le général Paul Kagame sont légion. Leur famille s’est agrandie ces derniers temps avec l’avènement d’un Théo Englebert.
Tirs croisés sur Aloys Ntiwiragaba
Dans un article publié sur mediapart, Théo Englebert vient de jeter en pâture un paisible habitant de France d’origine rwandaise qui a le défaut d’être un opposant à la dictature de Paul Kagame qui sévit au Rwanda depuis plus d’un quart de siècle et donc qui est la cible des puissants lobbies pro-Kagame opérant en France en faisant la chasse à ses opposants.
Notons que ces lobbies, sous couvert d’associations sans but lucratif, sont dirigés par des personnalités élevées par le dictateur Kagame en “Héros nationaux” comme le couple Alain et Daphroza Gauthier et consorts.
Ainsi, ces délateurs prétendent avoir débusqué un “fugitif recherché par la Justice Internationale” qui se cachait en France du nom d’Aloys Ntiwiragabo. Or, non seulement Aloys Ntiwiragabo n’est recherché par aucune justice internationale (sauf évidemment celle de Paul Kagame qui recherche tous les opposants réels ou supposés), mais il ne vit pas clandestinement en France pour que ces fins limiers l’y débusquent grâce à leur flair. Il est régulièrement enregistré à son lieu de résidence et en son nom. Bien plus, depuis qu’il est France, il a publié des articles de presse et un livre en son vrai nom et répond à toute question qui lui est posée.
Que la dictature de Paul Kagame mette Aloys Ntiwiragabo sur ses fameuses listes et le signale à Interpol, ou que ses agents en France que sont Daphoza et Alain Gauthier déposent des plaintes contre lui etc… cela n’autorise pas Théo Englebert de déshonorer son métier de journaliste en prenant les lecteurs ou auditeurs pour des idiots en leur faisant croire qu’il aurait débusqué un “criminel en fuite recherché par la Justice internationale”.
Comme si cela ne suffisait pas, Maria Malagardis, une autre journaliste bien connue elle aussi comme faisant partie du groupe de propagandistes du dictateur rwandais en France, traite Aloys Ntiwiragabo de « nazi ».Plus que de la diffamation, c’est de l’injure.
La présomption d’innocence foulée aux pieds
Lors de son audition au Sénat le 22 juillet 2020, le nouveau ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti s’indignait de la façon dont la presse se fiche pas mal de la présomption d’innocence et a déclaré : « J’ai vu une dégradation des choses, au point que la présomption d’innocence aujourd’hui est reléguée au rang d’accessoire…’’ et de poursuivre :”La presse, elle a beaucoup de droits mais elle a aussi des devoirs… » Qu’on soit parlementaire ou avocat ou bien ministre depuis quelques jours, la présomption d’innocence est devenue totalement évanescente dans ce pays ! C’est insupportable ! Le secret de l’instruction, alors là n’en parlons même pas… Je ne sais même pas si ça existe encore ! »
Le ministre ne croyait pas si bien dire. Dans l’article d’Englebert sur Aloys Ntiwiragabo, la présomption d’innocence est foulée aux pieds de la part de la presse, ce que regrette le Ministre Dupond-Moretti. La supercherie, la désinformation et le sensationnel que nous servent les puissants lobbies pro-Kagame de France sont encore plus criants que même le simple citoyen français devrait s’en inquiéter.
Théo Englebert n’est pas à son premier coup
Le 3 décembre 2019 Théo Englebert a publié dans le journal « Le Poulpe » un article intitulé « Rouen et la Seine-Maritime, discrètes bases arrière des extrémistes rwandais ces vingt dernières années ». Dans cet article, Théo Englebert considère que la communauté rwandaise de Rouen est constituée indistinctement de « Hutus au passé trouble », mais il n’explique pas en quoi cela consiste. Qualifier ainsi toute une communauté relève de la haine d’autrui. Sous d’autres cieux ou en d’autres circonstances, cela s’appelle du racisme.
La méthode de Théo Englebert est rôdée pour les gens de son acabit : collectionner des ragots des individus qui veulent du mal à toute une communauté, charger tout le monde, globaliser sans fournir de preuves, puis crier au loup. Cette globalisation visant toute une communauté, même pour des faits non répréhensibles, est en soi une haine. Nous ne sommes pas en présence d’une enquête digne de ce nom, c’est une chasse à l’homme qui laisse penser à un ordre de l’axe du mal moyennant sûrement rémunération. La question mérite, en effet, d’être posée : Monsieur Englebert serait-il payé ou agit-il par simple haine envers les opposants politiques rwandais ?
Par son excès de zèle et sa hargne contre un paisible citoyen, Théo Englebert perd toute crédibilité. Il semble être en mission commandée dont le grand bénéficiaire ne peut être autre que le gouvernement du Rwanda dirigé par le FPR (Front Patriotique Rwandais) et son président Paul Kagame.
Gaspard Musabyimana et Emmanuel Neretse
Source: Echos d’Afrique