L’INSÉCURITÉ MADE IN RWANDA ?

Par Jean Uwizeye

La politique létale de Paul KAGAME et les siens, sponsorisée par la suprématie blanche qui gouverne cette belle planète bleue continu inexorablement de semer la mort et la désolation à travers le monde. Un sénateur américain Robert Menendez a chiffré l’exploit de la suprématie tutsi en République Démocratique du Congo à plus 5 millions de morts seulement. Bien que le chiffre en soi est en dessous de la réalité et qu’on ne peut pas lui en tenir rigueur ; il se trouve qu’en revanche éclipser la complicité de son pays (USA) dans cette tragédie est une provocation mal venue. En effet, le Royaume-Uni, l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique ont joué et jouent encore un rôle déterminant pour financer, armer et promouvoir la politique létale du FPR Inkotanyi sous différentes formes à travers ses aides au développement. La communication bien huilée actuellement en vigueur sur le plan médiatique mondiale sert à couvrir la responsabilité juridique susceptible de nuire à cette entreprise criminelle dans l’opinion public mondiale. Ainsi par exemple le régime génocidaire tutsi avec subtilité est présenté comme un régime autoritaire ce qui veut dire qu’il use de toute son autorité et qu’il ne supporte pas la contradiction. C’est une présentation flatteuse qui souligne certes, l’absence de la démocratie, mais qui insinue l’efficacité et l’ordre. Or, le régime rwandais de Paul KAGAME et les siens coche à toutes les cases de la définition d’un régime tyrannique et génocidaire. Un gouvernement tyrannique qui ne respecte pas les libertés individuelles. Abuser de son autorité et il est injuste et cruel. Voilà une qualification réelle fidèle à la réalité rwandaise de tout et chacun citoyens rwandais selon certains de nos compatriotes qui se refusent de le qualifier conformément à la législation sur le génocide. Pour d’autres qui déplorent le nombre des victimes hutu de ce gouvernement cruel, il n’y a aucun doute, le régime est bel bien génocidaire.

Le constat est que, dans cette rhétorique bien aiguisée des médias dominants comme, (CNN, RFI, BBC, RT, FRANCE 24…), il existe une forme de négation et de minimisation de l’ampleur démesurée des crimes du FPR Inkotanyi orchestrées malicieusement pour pérenniser le chaos rentable en matière première d’origine congolaise et trouver une porte de secours pour la suprématie blanche empêtrée dans ce dossier. La sortie médiatique tonitruante du sénateur américain Robert Menendez obéit à ce schéma. Peuple rwandais et congolais soient vigilants, car le risque de nous aliéner notre droit à la réparation est immense. C’est un enjeu juridique, une bataille de longue haleine à venir. La différence entre un régime autoritaire et tyrannique n’est pas négligeable du tout dans le fond et dans la forme en termes d’image, de communications et en droit. Et dans le fond, un régime autoritaire incarne la volonté d’établir certaines valeurs à un moment donné d’un pays où l’anarchie intellectuelles et politique est synonyme de dépravation qui rend le pays ingouvernable. La suprématie blanche a toujours confondu sciemment la démocratie à l’anarchie en Afrique pour justifier leur soutien à des hommes à leur image. Dans le cas du Rwanda l’homme fort du pays est dépourvu d’aucune façon des valeurs morale pour justifier le soutien de son action politique nocive. Il est à l’origine du chaos qui règne actuellement en RDC. La clique de Paul KAGAME se conduisent comme des incultes véritable hors la loi. Récemment, le vieux pasteur Ezra Mpyisi ancien conseiller du roi Rudahigwa et Kigeli V a défrayé la chronique suite à son inquiétude et désarrois face à un avenir hypothéqué et incertaine en raison de la politique belliqueuse des autorités rwandaises envers ses voisins qui alimente le sentiment anti-rwandais. Il s’est demandé audiblement dans quel pays limitrophe trouveraient asile s’il advenait que les anciens réfugiés (tutsi) étaient contraints de fuir le pays de nouveau. Un aveu de culpabilité qui se passe de commentaire.

Le mensonge n’est pas en reste !

L’holocauste des hutu à quelque chose d’une odeur agréable aux chanceliers d’Europe et d’Amérique. Au Moyen-Orient, les uns et les autres, se comportent comme si la boucherie des suprémacistes tutsi est cacher ou Halal. Pourquoi le secrétaire d’état américain Antony Blinken déni aux réfugiés rwandais sous la protection des FDLR le droit à la protection alors que son compatriote sénateur expose les crimes du Rwanda en RDC, un pays incapable de leur garantir la sécurité ? Le mensonge n’est pas en reste, ne soyez pas étonné qu’un beau matin, le gamin d’Amiens, l’actuel locataire de l’Élysée vous dit que la France a des responsabilités lourdes et accablantes dans le chaos qui règne en RDC. Le M23, version 2022 est une armée génocidaire rwandaise qui a été mise en service dans les années 1990 à partir du Rwanda sous l’actuelle direction des suprémacistes tutsi. Selon les archives du média en ligne Menyamateka, les Banyamulenge citoyens congolais ont rejoint le Front Patriotique rwandais et sa branche armée APR Inkotanyi pour soutenir la guerre de leur congénères tutsi contre les hutu rwandais et en général les hutu tout court. Ils espéraient en retour une fois le pouvoir conquis au Rwanda une poursuite des hostilités au Zaïre aujourd’hui la République démocratique du Congo où ils n’ont jamais réussi à se faire accepter comme citoyens à part entière par la population autochtone.

La raison du problème des Banyamulenge et leur souffrance remontent à plus de 4 siècles lorsqu’ils ont trouvé refuge dans le Sud-Kivu sur le territoire du royaume du Bunyabungu consécutivement à leur défaite militaire face à l’armée rwandaise de Runganzu II Ndoli au 16e siècle. Leur allié militaire les avait accueillies par solidarité en entendant une occasion propice qui n’est jamais arrivée pour revenir au Rwanda en vainqueur. Conformément à la tradition politique Nyiginya-Tutsi, la réconciliation entre les frères ennemis fut impossible ainsi que leur liquidation physique. Depuis lors, ils n’ont jamais réussi à s’intégrer dans la communauté locale. C’est le colonisateur qui leur a octroyé la citoyenneté congolaise malgré l’hostilité des populations locales qui les avaient accueilli comme réfugiés. Leur origine rwandaise est établie selon leur arbre généalogique, la culture, la langue ainsi que la chronologie historique du Rwanda. Le problème majeur qui se pose pour les Banyamulenge bien que la loi congolaise sur la nationalité leur reconnaît le droit du sang et du sol, c’est la terre qu’ils occupent comme communauté qui appartient aux autochtones. Il en découle des difficultés d’auto-détermination comme communauté dans l’administration au niveau de base locale. Les Banyamurenge cherchent à imposer l’idée que la terre qu’ils occupent était inhabitée donc à personne avant eux. Oubliant quand même que la traçabilité de leur venue dans la région est vérifiable. Imbibé par l’idéologie suprémaciste tutsi, ils veulent dominer la scène politique congolaise conformément à l’idée répandue de la création de l’empire hima-tutsi.

Par contre au Nord-Kivu, ce problème ne se pose pas de la sorte. Les populations locales qui parlent une langue semblable au kinyarwanda à la coutume identique sont belle bien des autochtones à l’exception des réfugiés tutsi des années 1959 ainsi qu’un certain nombre d’immigrés rwandais qui se sont intégrées dans le tissu local de même us et coutumes. Avant même la courte période où le Rwanda du roi Kigeli IV Rwabugiri se rendit maître du Nord-Kivu, les populations autochtones avaient les mêmes traits de caractère ethnique du Rwanda ainsi que la langue comme c’est le cas du Burundi, de la Tanzanie et de l’Ouganda dans certains endroits. De nos jours, c’est un secret de polichinelle, le Rwanda cherche à récupérer cette partie du Nord-Kivu rwandophone. Pour cela, il y entretient une insécurité permanente pour créer un point de rupture le moment venu. L’instrumentalisation du problème Banyamulenge est un autre levier à sa disposition pour affaiblir l’état congolais dans son ensemble pour y parvenir. La guerre à l’est du Congo avec les aristocrates Nyiginya-Tutsi n’a pas eu lieu plus tôt parce que les suprémacistes tutsi avaient perdu le pouvoir au cours de la révolution rwandaise de 1959. Alors que tous les éléments du puzzle indiquent l’antériorité de cette crise à la colonisation et à la guerre civile hutu-tutsi au Rwanda, les manigances des gens qui tirent les ficelles du conflit ont forgé une narration complètement dépourvue de sens en attribuant la responsabilité de pots cassés aux colonisateurs et aux réfugiés hutu rwandais de la vague de 1994.

 Les réfugiés hutu rwandais comme prétexte

Toujours dans les mêmes archives de ce média, une information de grande importance historique et politique révèle qu’en 1992, en prévision de la victoire certaine de l’armée tutsi de Paul KAGAME et les siens, ce dernier a cherché un terrain d’entraînement militaire pour l’enrôlement de la population congolaise tutsi dans le Sud-Kivu sans succès car les populations autochtones pouvaient s’en apercevoir. Le projet a été abandonné selon leur dire. Malgré les pourparlers et les négociations de paix d’Arusha, le FPR Inkotanyi a continué d’investir toute son énergie dans la lutte armée pour s’accaparer du pouvoir total sans partage, car dans son agenda caché, la démocratie n’y figurait pas. Suite à la prise du pouvoir total par les armées au Rwanda en juillet 1994 par les suprémacistes tutsi, ces entraînements ont eu lieu dans les camps militaires de Gako, Nasho et Gabiro. Il ne vous aurait pas échappé de remarquer au passage que Paul KAGAME et les siens n’ont jamais envisager de cohabiter pacifiquement avec ses compatriotes dans un cadre démocratique ni d’entretenir des rapports cordiaux et paisibles avec des pays limitrophes. Cette réalité est toujours vérifiable par le nombre très élevé des officiers, sous-officiers qui sortent chaque année dans les centres de formation ainsi que l’effectif total de la force de défense rwandaise. Et d’ailleurs, KAGAME ne s’en cache pas publiquement, suivant sa doctrine politico-militaire, il ne veut ni de la démocratie ni du respect de l’intégrité territorial de ses voisins. Rien n’est fait au hasard tous et absolument tous y compris les massacres suivent un plan préétabli énoncé et annoncé en avance à qui veut y prêter attention.

Le Rwanda de Paul KAGAME et les siens sous prétexte de combattre les ex-Force Armée Rwandaise et rapatrier les réfugiés hutu qu’il accuse pèle mêlé de génocidaire qui menace sa sécurité a lancé un assaut militaire en 1996 qui perdure à ce jour sous l’emblème M23 version 2022. Il y a quelques années, le M23 avait été vaincu et désarmé par la brigade spéciale de la MONISCO. Les infiltrés de l’armée rwandaise au sein des FARDC avait pour habitude de faire défection avec un arsenal militaire conséquent pour justifier la provenance de leur équipement. Cette fois-ci, ils se sont reconstitués à partir de rien en dehors de la RDC. Où leur viennent-ils leur armement intimidant ? Une nouvelle fois, l’implication du Rwanda est flagrante. Enlisé dans une guerre exceptionnellement meurtrière en termes de victimes civile, 26 ans après la première invasion de la RDC par les suprémacistes tutsi, la guerre fait toujours rage impunément. L’obstination du Rwanda à ne pas s’avouer vaincu prolonger inutilement le calvaire de la population rwandaise et congolaise. Certes, la RDC a été affaiblie, mais elle est toujours combative et son intégrité territoriale violée, mais toujours un indivisible. Le problème de Banyamulenge reste entièrement intact faute d’une part de l’idéologie suprémaciste tutsi prêchée à partir du Rwanda. D’autre part, l’allégeance intellectuelle des acteurs politiques congolais à l’histoire selon Paul KAGAME et les siens handicapent la compréhension de la crise à sa juste valeur. En dépit de toute sorte d’appui politique, militaire, diplomatique, financier et médiatique de la communauté internationale ; l’échec cuisant des suprématie tutsi d’en venir à bout à son opposition politique et militaire est palpable. Le conseil de sécurité des nations unies où règne la suprématie blanche sans partage n’a épargné aucun moyen pour anéantir l’opposition rwandaise militaire et politique sans réussite satisfaisante. L’impunité qu’il a accordé à l’un des belligérants du conflit hutu-tutsi a permis la réalisation de l’agression du Zaïre et sa désolation. Cette attitude est indéfiniment tenable. Le temps et la lassitude jouent contre l’immobilisme politique. L’issue heureuse des préoccupations des uns et des autres dans la région des grands lacs africain passe obligatoirement par la lutte contre l’idéologie suprémaciste tutsi, par la démocratisation du Rwanda et sa démilitarisation.

Les FDLR

Les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda sont comparables à l’armée de Mao Zedong durant sa longue marche poursuivi par le Guomindang de Chiang Kaï-Shek. À la différence près que les FDLR ne sont pas communistes. Ils sont en perpétuel mouvement et font face aux FARDC, aux maï maï à la force de défense rwandaise (RDF) et les États-Unis d’Amérique… Leur résistance à la folie du régime de Kigali et la protection des réfugiés hutu délaissé par les instances congolaises et internationales ont toujours été leur raison d’être jusqu’à présent. Quelle est la crédibilité des accusations de Tshisekedi visant les FDLR pour la mort de l’ambassadeur italien Luca Attanasio ? Peut-on faire confiance à des informations de ses services qui sont en collision avec l’ennemi ? Cette façon de s’agenouiller devant la braguette des Américains qui sont engagés dans la destruction des FDLR est aussi indignée que ses bras dessus dessous ostentatoires dans une relation contre-nature, avec un homme connu pour ces pratiques ignoble, Paul KAGAME. Tous les Rwandais s’attendaient à voir Félix Antoine Kilombo Tshisekedi se faire avoir par-derrière dans ses liaisons dangereuses. Peut-il aussi nous dire le rôle joué par Paul RUSESABAGINA dans la scission des FDLR ? Certainement, que cet homme est un agent des Américains qui risque d’être sacrifié. Son group dissident, en partie, a été livré à Kigali comme un colis à la poste. Les autres ont été massacrés en traîtrise et les survivants, bizarrement, prétendent travailler main à main avec les autorités congolaises. Une accusation de Kigali et Antony Blinken dont le président Tshisekedi s’est défendu à l’assemble général de l’ONU devant le monde entier. En cas comme celui-ci, il y a des gens qui aiment dire : quelle est tarlouse celui-là ! L’opinion publique doit s’en tenir à la rigueur, de la vérité, le M23 est le Rwanda et le Rwanda est M23. Les effets négatifs de la guerre médiatique des médias dominants sur la classe politique congolaise sont indéniables. La disparition des FDLR et les réfugiés hutu ne résoudra pas la question des Banyamulenge ni changé la doctrine politico-militaire du FPR Inkotanyi à l’origine de cette guerre. En revanche, la démilitarisation du Rwanda et sa démocratisation tout en luttant contre l’idéologie et blanche a des chances de changer la donne.