Par Erasme Rugemintwaza
Ce fut l’une des plus importantes remarques faites par le président du Rwanda, Paul Kagame, le 30 octobre 2021, à l’issue de la formation de huit jours des nouveaux élus des districts, tenue dans le Centre de Formation de la Police à Gishari, dans le district de Rwamagana, province de l’Est. Qu’est-ce que Kagame a-t-il dit de si important apart ces remarques injuriantes envers ces autorités de bases? Scrutons de près les principaux points de son discours.
Pourquoi cette formation des leaders?
Chaque fois que le mandat des élus des districts commence, il y a toujours une formation. Parfois, cela peut durer jusqu’à trois semaines. Mais la formation, qui s’est terminée le 30 octobre 2021, n’a duré que huit jours. A quoi sert cette formation? Selon ce que le Secrétaire Permanent au Ministère de l’Administration Locale (MINALOC), M. Samuel DUSENGIMANA, a dit à l’Agence Rwandaise de Presse (RBA), cette formation est importante pour les nouveaux gouvernants des districts c’est-à-dire les membres de Comités Exécutifs de Districts, c’est-à-dire les maires et les vices-maires ainsi que les membres de Conseile des districts. Il est important que ces dirigeants soient formés sur la variété de questions liées à la politique et à la gouvernance nationales. Particulièrement pour ce mandat , 50% des élus sont nouveaux, sachant que ces personnes proviennent de différents secteurs de la vie du pays, à savoir le secteur privé, les établissements publics même s’il y en a qui renouvellent leur mandat.
M. Samuel DUSENGIMANA, a expliqué que les responsables ont également été briefés sur la gestion du personnel. Revenons ici, sur la question qui soulève toujours les débats à savoir la gestion des ressources humaines au Rwanda, comme The Rwandan, s’y est, à plusieurs reprises penché. Le problème de la gestion des ressources humaines au Rwanda est un défi controversé. Partant de la façon dont le recrutement des agents publics est faite au Rwanda, jusqu’à la gestion proprement dite. Pour le recrutement l’on observe du clientélisme, de la corruption de tout acabit dont le plus pire frole l’ethnisme où de bons emplois sont donnés aux Tutsis, avec la première préférence de ceux qui sont venus des camps des réfugiés de l’Ouganda, dont la majorité n’a d’ailleurs pas étudié. Les services de sécurité rwandais sont spécialement le bastion de ces Rwando-Ougandais surnommés « Abasajya » (Hommes dans langue ougandaise). Ces services de sécurité comprennent les forces armées (RDF), la Police Nationale (RNP), le Service Correctionel Rwandais (RCS), l’Office Rwandais d’Investigatopn (RIB), le Service National de Renseignement (NISS), et la Direction Générale d’Immigration (DGI). Dans ces sercices, les Hutus sont comptés au bout des doigts, n’allant pas au-delà d’un dixième.
Actuellement en 2021, par exemple, presque toutes les forces de sécurité sont entre les mains des Tutsis avec une exception près pour confirmer la règle. Cette exception est constituée de deux hutus, le Commissaire Général des Prisons Juvénal MARIZAMUNDA, et un autre colonel. NGENDAHIMANA Jean Chrisostome, chef de l’un des départements de l’armée d’ « Opérations et Formations militaires » (G3). Ces deux hommes hutus sont des experts militaires hors paires et avérés depuis leur entrée dans cette carrière dans l’armée précédente de Habyarimana Juvénal; ils font toujours montre du professionnalisme, ce qui les protège et les fait surmonter la jalousie et le mépris des Tutsis, avec qui ils travaillent.
Après ce mal rwandais qu’est l’ethnisme il y a toutes formes de corruption, dont la plus pire qui soit est celle sexuelle. On estime que plus de 80 % de femmes élues ou occupant de hautes finctions, le sont grâce au dévergondage sexuel dans lequel elles sont entraînées ou attirées par les grands leaders d’opinions, cadres du FPR-Inkotanyi, en particulier les « Afande » (les généraux) qui dirigent l’armée, à travers le pays.
Les hommes, quant à eux, sont également recrutés pour deux raisons essentielles ou on a de l’argent ou on est un cadre du FPR-Inkotanyi, versé dans l’espionnage de l’escadron de la mort du régime de Kigali. L’exemple connu de tout est celui de HABYARIMANA Jean Baptiste, qui fut Vice-maire dans le District de Burera et fut démis suite à son arrogance légendaire. L’on dit que c’est grâce à son rôle dans la mort du Secrétaire Exécutif d’un Secteur de Musanze, Alfred Nsengiyumva abattu en 2014, par les services de sécurité après de graves tortures, le rapport officiel donna le pretexte que regretté aurait tenté de s’échapper au moment où il était emmené dans le secteur de Gashaki dans le District de Musanze pour montrer sa soi-disant cachette d’armes. Ce Habyarimana Jean Baptiste qui l’a vendu, fut récompensé et élu au poste de vice-maire dans les élections de 2016.
Revenant sur la question de la corruption sexuelle au Rwanda, l’une des femmes leaders à qui nous avons parlé a déclaré: « Maintenant, nos cuisses sont amorties car nous sommes devenues des machines pour les plaisirs sexuels des ‘Afande'(généraux), qui font le lobbying pour que nous soyons où nous sommes. On n’y peut rien! ».
Quant à la gestion du personnel, les discussions sur la question de la gestion du personnel, du Ministère du Travail auraient dû rappeler aux nouveaux dirigeants d’abandonner une mauvaise habitude, qui vient de prendre racine dans les districts et qui a fait perdre leurs emplois à de nombreux travailleurs. Cette attitude de » Vas t’en, je ne veux pas de toi » et qui semble à un règlement de compte existe depuis un certain temps dans les districts.
Le maire et ses adjoints dressent une liste d’employés qu’ils ne veulent pas pour diverses raisons, ils invitent les services de sécurité et demandent aux personnes ciblées de démissionner tout en les menaçant que s’ils le font pas à l’amiable, ils seront chargés de fautes lourdes qui pourraient les conduire au licenciement définitif de la fonction publique. Cela a été le cas dans de nombreux Districts, jusqu’à donner à cette vague de « démissions », le surnom de « Tour du Rwanda ».
Dans ces réunions de renvoi-démission », les personnes sont convoquées, puis constatent finalement que la soi-disant réunion est un complot de licenciement. Et avec cynisme on leur dit qu’on leur a donné une faveur d’aller travailler ailleurs, qu’ils n’ont pas été licenciés. On donne aux démissionnaires, des lettres écrite en leurs noms, avec l’objet de mise en disponibilité ou démission pour des raisons personnelles, ils signent et immédiatement reçoivent des lettres notifiant leur mise en disponibilité ou démission.
Dans la majorité des cas, aucune faute grave n’a pas été commise, comme le prévoit la loi pour des renvois pareils. Souvent l’employé « démissionnaire », a été côté, un mois auparavant, durant l’évaluation des performances, avec plus 80 % pour son travail, ce qui est considéré comme excellent. Il y a aussi ceux qui, même dans ce même trimestre, ont été horizontalement promus, c’est-à-dire qu’ils ont accompli durant trois ans successifs un travail, avec un score supérieur à 70 %.
Tout le monde voit cela comme une injustice, mais tout le monde se tait car l’on dit que c’est le système et qui système, dit FPR. C’est une injustice criante car en fin de compte, la soi-disant démission personnelle dérange car on n’a pas d’autre chose à faire d’autant plus que beaucoup d’agents publics mènent une vie moyenne qui dépend du salaire. C’est une moquerie car on s’en va gonfler le chiffre des chômeurs dans la rue au chômage, et mourir de faim. Les employés licenciés de cette manière ont été souvent et longtemps sujets de harcèlements par les chefs.
Le Ministère du Travail et la Commission du Secteur Public, auraient dû prendre des mesures pour résoudre ce problème, qui est pourtant devenu un dénominateur commun au sein des gouvernements locaux et ainsi former ces dirigeants à la gestion professionnelle du personnel.
Cette pratique n’est pas observée et valorisée à juste titre par toutes les instances qui sont chargées de la coordination ou mieux du suivi et contrôle du fonctionnement des Districts; de la province au ministère, à la fois le Ministère de l’Administration Locale (MINALOC) et le Ministère du Travail.
La question de ces licenciements qui créent des chômeurs en colère contre l’État, doit être prise en compte car les autorités locales qui chassent les gens créent les ennemis de l’Etat pouvant même le combattre. Les Rwandais disent : « Une maison dans laquelle vous ne vous attendez pas à trouver quelque chose à manger, vous la maudisez en disant qu’ ‘elle se brûle avec le feu’ « .
Eradiquer cette mauvaise habitude aurait dû être le contrat du Ministre GATABAZI Jean Marie Vianney comme quelqu’un qui a déjà montré sa posotion contre l’injustice faite au peuple. Si le ministre éradique cette habitude, il fera quelque chose de très bien pour le gouvernement qui qui souvent, a des ennemis dus à la mauvaise gouvernance. Les employés ne seront plus comme des mercenaires travaillant au jour le jour, sans lendemains sûrs, loin de la panique du « Tour du Rwanda », qui ne sera plus. Ainsi l’employé sera en sécurité et conscient qu’il est protégé par la loi au lieu d’être défendu par la culture de la courtisanerie, les médisances, fondées sur la jalousie et la haine. Ceci, à son tour, conduira à un meilleur fonctionnement au niveau local et mettra fin à des conflits d’intérêts individuels.
Sensibilisation à la responsabilité : Citoyens au sommet!
Dans son discours, Paul Kagame a réitéré que de nombreux dirigeants font passer leurs propres intérêts en premier lieu et oublient la population qui a voté pour eux. Il a dit que même si les dirigeants ne doivent pas s’oublier, ils doivent se focaliser sur l’intérêt du peuple.
Il a tenu à souligner avec insistance que même s’ils sont là dans la formation, ils sont là pour représenter la population et non pour eux-mêmes. » Ceci signifie qu’être ici, avec l’absence des autres, est au-delà de toi-même. Vous n’êtes pas ici juste à cause de vous, vous êtes ici parce que vous êtes le leader, vous êtes ici comme représentants des autres.
C’est une lourde responsabilité, non seulement pour vous, mais pour vous et pour les autres ici absents. […] Ceci n’est pas difficile à comprendre, mais pourquoi le mettre en œuvre devient seulement pour vous, que ça commense pour vous et se termine par vous! » Paul Kagame a souligné qu’il s’agit d’un problème de mauvaise gouvernance, que c’est aussi le reflet des différences entre les pays développés, les organisations ou les personnes.
Cette formation est importante pour que les gens se souviennent, apprennent, entendent et regardent en arrière ce qui n’a pas fonctionné, afin que cela puisse être corrigé, tandis que les bonnes leçons qui ont profité à la communauté se poursuivent. Paul Kagame a appelé les dirigeants à ne pas se réjouir, évoquant les bonnes réalisations, très remarquables de ces 30 ans, que ce que fait plutôt le dirigeant c’est de regarder ce qui ne va pas, de trouver une solution, que c’est cela une saine politique.
Paul Kagamé s’est demandé comment les gens se targuent d’être des grands savants, mais quand vous les regardez, vous constatez qu’ils sont négligents, qu’ils gaspillent des ressources, se demandant à quoi ressembleraient cette arrogante vantardise s’ils ne font rien de bon, quand au contraire les choses se gâtent. Il voit tout cela, comme de mauvaises habitudes que les gens ont.
Le Rwanda rabougri: des enfants qui n’étudient pas, rabougris, malnutris!
Paul Kagame est revenu sur la question, sur lequel il revient souvent et se demande quand cela se terminera. Il est revenu sur la question des enfants non-scolarisés, qui abandonnent les écoles alors que des écoles et des enseignants sont là. Dans certains endroits, environ 30% des enfants ne vont pas à l’école et restent à la maison. Il a parlé aussi d’établissements de santé où souvent les personnes soignantes’absentent sans raison.
En ce qui concerne les effets de la malnutrition Paul Kagame a déclaré qu’il y a des enfants rabougris, d’autres qui souffrent du kwashiorkor; ceci peut être dû à la pauvreté des parents mais ceux-ci peuvent être aidés. Paul Kagame a déclaré qu’il semblait fatigué de toujours parler de ce problème mais qu’il n’y avait aucun effect positif. Et ce qui est pire est que ce problème est commun dans tout le Rwanda, se demandant ce qui manque pour le résoudre. « Ce retard de croissance, la malnutrition, a un impact, pas seulement sur cet enfant […]. (Voulez-vous être un pays rabougri ? », demanda-t-il) .
Paul Kagame a donné l’exemple de deux Districts, le District de Musanze, où environ 40% des enfants sont rabougris et le District de Karongi. Kagame a déclaré que bien qu’il ait donné l’exemple des deux districts, Musanze et Karongi, les chiffres étaient presque similaires dans tout le pays.
En analysant cette question, il est clair qu’il existe au Rwanda un problème d’extrême pauvreté, qui repose sur l’alimentation. Car le Rwanda est toujours parmi les 20 pays les plus pauvres; la Banque mondiale estimait que 56,5% de la population est en dessous du seuil de pauvreté en 2016. Le gouvernement rwandais, cependant, a toujours indiqué que l’économie était en croissance. C’est possible, parce que l’économie est entre les mains d’une clique au pouvoir, la famille de Kagame, en particulier le fils de Kagame, Cyomoro Ivan, qui vit dans les villas de célébrités aux États-Unis, sa fille Ange Kagame et sa femme et ses nantis de serviteurs. On dit qu’au Rwanda, environ 4 millions de personnes mangent une fois par jour et avec beaucoup de difficultés. Pour ne pas vainement chercher d’autres raisons de l’abandon des études, cela découle aussi de ce problème de pauvreté où les enfants doivent aider leurs familles à gagner sa vie.
Selon l’exemple de Paul Kagame du district de Musanze, bien que ce district soit l’un des premiers producteurs de pommes de terre, consommée par la majorité d’habitants de Kigali, jusqu’à créer l’expression qui dit qu’aller travailler c’est « aller chercher les pommes trouver de terre pour les enfants », ce district de Musanze comme toute la région volcanique, connaît le problème de l’insuffisance alimentaire en raison de sa surpopulation. C’est pourquoi la région a depuis très longtemps connu un grand nombre de personnes qui ont migré vers d’autres parties du Rwanda, notamment à l’Est, en raison du problème de la famine due aux petites parcelles de sol. La famille locale a huit enfants, mais a moins de 2 ares (10 à 20 mètres). Ainsi ce lopin de terre de 2 ares, pour une famille qui compte une dizaine de personnes, doit répondre à tous les besoins de la famille!!!
Alors les enfants abandonnent l’école à cause de la faim, alors ils doivent savoir se débrouiller pour survivre dès leur plus jeune âge. Dans le district de Karongi, cependant, on sait depuis longtemps que les régions d’Ubwishaza et d’Akanage sont un foyer sempiternel de famine sans fin, en raison du mauvais sol qui ne produit rien.
On a essayé de planter du caféier mais il ne produit pas bien. Malheureusement, les gens ont été ridiculisés par le président Paul Kagame, qui leur a dit qu’ils sont politiquement rabougris, alors qu’ils ont le lac Kivu, qui pillule de poissons. Cela montre que le problème n’est pas correctement analysé, car aucun citoyen n’est autorisé à pécher dans le lac sans avoir d’abord adhéré à une coopérative, et la gestion des coopératives au Rwanda est connue pour être corrompue. Ces dirigeants, cependant, ont été insultés, soi-disant, que leur gouvernance est rabougrie, mais les vrais problèmes que ces régions ont, les problèmes que nous avons avec d’autres parties du Rwanda, sont ignorés, et les problèmes que tout le pays a, ont un impact sur la sécurité alimentaire.
Voyant qu’un pays comme le Rwanda a une superficie de 26 338 kilomètres carrés avec une population de 13 millions d’habitants (c’est-à-dire environ 494 personnes par kilomètre carré), et sur ces habitants, 90 % vivent de l’agriculture, on se demande combien de terre reste arable, et quel rendement ils cultivateurs obtiennent de ces lopins de terre?
Mais malheureusement, ces dirigeants, qui ont été insterpellés par le Président Paul Kagame, ont été insultés et ont accepté, qu’ils ne font rien. M. RAMULI Janvier, l’actuel Maire de Musanze en réponse à une question de Paul Kagame : « Qu’est-ce qui ne va pas chez vous, pour élimimer la malnutririon? ».
« En fait, Son Excellence le Président de la République, apparemment, il n’y a rien qui manque, car la solution à ce problème, rien de moins, est la façon dont nous le faisons, et nous-mêmes », a déclaré le maire. La maire de Karongi était également d’accord avec son homologue de Musanze, admettant que c’était la faute des autorités, qu’elles allaient y remédier, la Maire n’avait pas d’autre réponse car on lui avait fait comprendre que le lac Kivu est ouvert à tout le monde. Voici le pays des béni-oui-oui!
Les citoyens ne reçoivent pas de services, comme il faut !
Le Président Paul Kagame est également revenu sur la question de la prestation de services, au niveau des institutions de la base, selon la décentralisation, qui sont presque tous donnés dans le District et le Secteur. Les citoyens ne reçoivent pas de services mais on leur dit toujours que les dirigeants sont dans les réunions et reviennent plusieurs fois pour le même service! Paul Kagame se demande que font ces réunions qui ne répondent pas aux préoccupations de la population. En réponse à cette question, le Ministre de l’Administration locale, M. GATABAZI Jean Marie Vianney, qui avait été pointé du doigt accusé par le Président Paul Kagame d’avoir également quitté la Province Nord, sans avoir résolu le problème de la malnutrition et la saleté de Musanze a dit que les réunions incessantes empêchent le public de voir les dirigeants, et ces derniers n’allouent suffisamment pas de temps au peuple pour résoudre ses problèmes.
Le ministre GATABAZI a déclaré que la question avait été discutée avec ceux qui viennent de terminer le mandat et qu’ils étaient déterminés à ce que la population dispose de suffisamment de temps et d’une priorité en matière de gouvernance.
Concluant ses remarques de cette clôture de formation des dirigeants des districts, le président Paul Kagame a rappelé que bien qu’il n’ait rien dit au sujet de la pandémie coronavirus, tout le monde doit se lever et se battre respectant les différentes mesures prises. Mais il a rappelé qu’il y a une autre grande épidémie d’enfants des rues, notamment à Kigali. Ces enfants sont devenus un problème majeur dans la mendicité, le vol, allant même jusqu’à blesser les gens. Paul Kagame a appelé à l’arrêt immédiat de cet état de chose
Ce qui ressort clairement de la déclaration du président Paul Kagame, c’est que la direction du FPR-Inkotanyi ne se soucie plus du peuple : la pauvreté est criante, la population a faim, les enfants meurent de faim, les enfants sont rabougris, ils n’étudient pas, d’autres errent dans rues. En un mot, selon le chef du FPR-Inkotanyi s’est RABOUGRI !