Par Ariane Mukundente
La première personne mise à l’honneur lors de ce premier Vendredi de gratitude de l’année 2022 est le légendaire chanteur Jean-Baptiste Byumvuhore. Homme très humble, il pourrait ne pas approuver cet honneur. Mais je ne m’excuse pas, car il ne s’appartient pas, il appartient à tous ses fans qui l’aiment et qui adoreraient lui rendre hommage.
Mais je vais m’excuser un tout petit peu quand même! Désolé, Mr. Byumvuhore, je n’en pouvais plus, j’ai résisté longtemps, vous le méritez amplement. Jean-Baptiste Byumvuhore est né en 1964 dans l’ancienne préfecture de Kibuye. À l’âge de 4 ans, il entra à Gatagara chez l’Abbé Joseph Fraipont Ndagijimana. Il fait une partie de son école primaire à Gatagara, et l’autre (les 4ième et 5ième années) à Kigali à Gatagara CHK. Il termine sa 6ième année primaire à Gatagara de Nyanza. Il continue ses études secondaires au Groupe scolaire de Butare dans la section de Secrétariat et de Comptabilité. Après ses études, il travaille à Gatagara et puis à Kigali au Ministère de la Santé.
Mr. Byumvuhore est devenu une légende en vertu de sa musique. Il sortit son premier album à l’âge de 24 ans en 1988. Ses chansons ont toujours eu un sens qu’il s’agisse d’un enseignement, une inspiration, un hommage, un ras-le bol, une consolation, une dénonciation, un appel, un rappel… Les années passent et il ne change pas. Son pays entre en ébullition en 1994, tout s’écroule autour de lui. Quel gâchis! Les gens n’ont rien compris du message porté par ses chansons. Il ne perd pas espoir dans l’humain, il recommence encore et encore. Il défie même son père. Il l’a appelé ‘’Byumvuhore’’ ce qui veut dire ‘’écoute et tais-toi’’. Désolé, Père, face aux stupidités de ce monde, oui, je vais me taire, mais face à l’injustice, je m’appelle ‘’Byumvuvuge’’, écoutes et dénonces!
Après le génocide contre les Tutsis, il est meurtri de voir son Rwanda sombré dans la douleur et la rage. C’est normal dans de telles circonstances cruelles. Mais au fur et à mesure que les années passent, il réalisa que le Rwanda ne veut pas panser ses plaies. Au contraire, il veut les laisser saigner en y ajoutant du piment forts (histoires inventées ou exagérées) pour garder la plaie béante. Il se rappelle de son ami Kizito qui s’est battu pour la justice jusqu’à en mourir, et il n’en peut plus. Un grand homme, symbole de sagesse et d’humanité, Mr. Jean-Baptiste Byumvuhore consacre sa musique au combat contre l’injustice. Qu’est-ce qu’il n’a pas chanté? Chacun y va de sa préférence. Pour moi, c’est ‘’Demokarasi irahenda’’, un chef-d’œuvre qui montre le cercle vicieux de la violence au Rwanda de génération en génération et comment, à chaque changement de pouvoir, nous nous accrochons à l’espoir d’une paix qui ne vient jamais.
C’est un homme de grande valeur qu’on n’a pas toujours su apprécier à sa juste valeur. Mais nous l’avons encore parmi nous en chair et en os. Il est imbibé de cette valeur qu’on appelle ‘’ubupfura’’ qui n’existe plus dans notre culture. Mr. Byumvuhore est la définition même d’ubupfura. Je n’exagère pas, je décris l’homme tel qu’il est. Sa grandeur d’âme ne change pas malgré les aléas de la vie. Ceux qui le connaissent ne tarissent pas d’éloges pour lui. Comme ce grand philosophe de l’antiquité, il paraît qu’il se demande toujours si ce qu’il va dire est juste et utile. Après avoir discuté avec lui, tu te demandes si cet homme existe réellement dans notre Rwanda d’aujourd’hui. En plus de toutes ces qualités, la cerise sur le gâteau, c’est son sens de l’humour. Cet humour doux, rassurant et intelligent qui te prend au dépourvu et te fait rire aux éclats jusqu’aux larmes, alors que lui reste d’un calme olympien.
Je pourrais écrire un livre sur cet homme au grand coeur, mais pour le moment, aidez-moi à rendre hommage à notre Byumvuhore national qui a bercé notre enfance jusqu’à aujourd’hui avec ses magnifiques chansons. C’est le plus grand chanteur du Rwanda du 20ème siècle. Depuis son plus jeune âge jusqu’à maintenant, son courage, son charisme, sa sagesse et son sens de l’humour ont pu émouvoir tous les Rwandais. Il est parmi les rares hommes de valeurs toujours en vie. C’est une chance inouïe, préservons-le, car il constitue un trésor précieux. C’est un grand homme, un symbole de sagesse et d’humanité.
Merci Jean-Baptiste Byumvuhore pour cette leçon de vie et pour ton combat pour la justice si bien mené à travers tes chansons. Si on comprenait nous aussi, comme tu l’as compris il y a longtemps, que la bonté est essentielle en notre Rwanda plus qu’autre chose, on se porterait bien mieux. Mais tu es encore là pour nous le rappeler, heureusement pour nous. Que Dieu te bénisse!
Jean-Baptiste Byumvuhore, niyubahwe!
A l’instar de Bikindi Simon entre autres Byumvuhore Jean-Baptiste fait partie du patrimoine national rwandais. Qu’il veille ou non.
Une erreur de la part de cet article.
Elle dit « Génocide des Tutsi »
Ce mot est une invention de Kagame et les siens en 2005.
La résolution 955 du Conseil de Sécurité de l’ONU en date du 8 novembre 1994 et le préambule de la constitution rwandaise de 2003 qui a été adoptée par voie référendaire disent ce qui suit: GENOCIDE c’est-à-dire GENOCIDE DES TUTSI.
Le mot génocide des Tutsi est reproduit machinalement par certains rwandais sans s’interroger sur son fondement, sa signification exacte et sa genèse.
Il convient de rappeler que cette résolution a été adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU sur demande expresse de l’Etat Rwandais dirigé par Kagame et les siens, que le projet de cette résolution a été adressé à l’Etat Rwandais pour observations, objections et corrections éventuelles. L’Etat Rwandais n’a émis aucune objection. Il s’ensuit que le contenu de cette résolution est le copier et coller de la demande expresse de l’Etat Rwandais. Il est hasardeux de soutenir que Kagame et les siens ont appris pour la première fois que les massacres des Tutsi sont constitutifs de génocide exclusif des Tutsi en 20
Question: pourquoi le mot « génocide des Tutsi » est-il introuvé dans la demande que l’Etat Rwandais a dressé au Conseil de sécurité et dans la constitution de 2003 qui a été promulguée par Kagame en personne? Le parlement rwandais a adoptée plusieurs lois portant génocide sans autre précision quant à l’ethnie des victimes. Ces lois ont été promulguées par Kagame en personne. Tous les auteurs de ces lois se sont-ils trompés sur l’ethnie de ces victimes? Il est crié sur les toits que l’ONU a reconnu le génocide dit des Tutsi. Il s’agit de la désinformation caractérisée.
En effet, en droit international seule les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU sur le fondement du chapitre 7 de la charte de l’ONU ont un effet juridique dans l’ordre juridique international à savoir le caractère obligatoire qui s’impose aux Etats membres.
Les déclarations ou résolutions de l’Assemblée Générale de l’ONU sont dépourvues d’effet juridique. Elles ont un caractère strictement politique. A ce jour, le Conseil de sécurité n’a adopté aucune résolution annulant et remplaçant celle du 8 novembre 1994. Par ailleurs, l’esprit et la lettre de la résolution 955 ci-dessus évoquée sont limpides: elle n’a nullement entendu faire la distinction entre les victimes rwandaises. Il en est de même de la constitution rwandaise, préambule, de 2003. Nul ne peut faire dire à ces résolution et constitution rwandaise ce qu’elles ne disent pas. Kagame et les siens ont impérativement lu le projet de la constitution. Ce projet a été rédigé par les experts en droit du régime Kagame. Se sont-ils tous trompés sur la qualification juridique des massacres qui ont été commis au Rwanda?
Le génocide est une qualification juridique des faits criminels et nullement ces faits. Il est clairement défini en droit interne rwandais et en droit international. Dès lors, il me semble qu’il serait judicieux pour les non-initiés en droit pénal de parler des massacres et nullement du génocide et conséquemment éviter de se lancer dans la reproduction machinale du fonds de commerce de Kagame.
Sur quoi se fonde Kagame et auteurs pour soutenir que les Nations Unies ont reconnu le génocide dit des Tutsi ?
C’est un fait établi que le TPIR était en fait un service extérieur de l’Etat Rwandais.
Comment? Il était entre les mains de Kagame. C’est la police politique et le ministère public à savoir le Parquet de Kigali qui déterminaient les noms des Hutu à charger, fabriqué les chefs d’accusation et formé les faux témoins chargés de reproduire machinalement les faits fabriqués. Le Parquet transmettait ensuite les actes d’accusation au procureur adjoint du TPIR à Kigali. Sur la base des éléments montés de toutes pièces par le Parquet, le TPIR rédigeait les actes d’accusations. Dans certains cas, les enquêteurs du TPIR menait des enquêtes, accompagnés des agents du Parquet et des membres de la police politique. Le Rwanda avait un représentant auprès du TPIR dont la mission était d’œuvrer avec le Procureur du TPIR pour charger les accusés. Il devait rendre compte de ses missions au Procureur Général et au ministre de la justice.
Certains Hutu ont été acquittés par la chambre d’appel du TPIR contre la volonté des maîtres du Rwanda en raison des certains juges qui ont osé de dire le droit et rien que le droit. Tel est le cas de certains des 8 Rwandais qui ont fait l’objet de la Une des médias dans ces derniers jours.
La stratégie du Procureur du TPIR était fondée sur le génocide des Tutsi planifié par un groupe des Hutu accusés. Or, le même Procureur, oeuvrant de concert avec le gouvernement rwandais, a été incapable de prouver l’existence de planification du génocide exclusivement des Tutsi. Dès lors que l’élément saillant des actes d’accusation fabriqué par le Procureur du TPIR était la planification du génocide dit des Tutsi et que sa stratégie a été déconstruit morceau par morceau, il fut difficile pour les juges du TPIR de condamner les accusés pour génocide planifié exclusivement des Tutsi.
Pour permettre au procureur du TPIR de sauver la face aux yeux du monde entier, Kagame a fait procéder à une révision partielle de la constitution rwandaise en 2005. Il a ajouté au mot génocide « des Tutsi ». A partir de cette date, le génocide des Rwandais a été transformé en génocide des Tutsi.
Mais pour rendre crédibilité cette invention de Kagame aux yeux du monde entier, celui-ci mis à contribution son ami, l’ex-premier ministre israëlien, Netanyahu Benjamin. Celui-ci a, par jeu de magouilles, a demandé à une poignée d’Etats membres de l’ONU, amis d’Israël, de faire une déclaration, au nom de l’Assemblée Général de l’ONU reconnaissant dans laquelle ils déclarent reconnaître le génocide des Tutsi.
C’est sur la base de cette déclaration de cette poignée d’Etats que Kagame et autres dont les voix de son régime opérant dans le monde ont crié et crient sur les toits que les Nations Unies ont reconnu le génocide des Tutsi.
Ils ont commis des maladresses car ils ont manifestement ignoré que les déclarations des Etats membres de l’ONU au sein de l’Assemblée Générale de l’ONU sont dépourvues de caractère juridique et partant d’effet juridique. Par ailleurs, les USA, le Royaume Uni et le Japon, ont expressément désapprouvé ce genre de déclaration par lettres qu’ils ont adressés au Président du Conseil de Sécurité de l’ONU. Pour ces trois pays, les massacres qui ont été commis au Rwanda ne sont pas constitutifs de génocide exclusivement des Tutsi mais de génocide des Rwandais.
Ceux qui crient sur les toits « génocide des Tutsi » prétendent mieux connaître le fond et la forme du drame rwandais ainsi que les causes et les auteurs des massacres commis qui ont été commis au Rwanda que les USA et le Royaume Uni, Etats sponsors de Kagame et son régime.
Aucun Rwanda n’a nié les massacre qui ont été commis au Rwanda contre les Tutsi. Ceux qui est déplorable et misérable est de soutenir que ces massacres qui ont été commis au Rwanda ont touché exclusivement les Tutsi et seuls ces massacres doivent ont reçu ou doivent la qualification de génocide des Tutsi. La négation de l’évidence à savoir les massacres de masse contre les Hutu ne peut et sera jamais accepté par les Rwandais et ce, quelles que soient les les générations. Enfin alors qu’il n’existe aucun document de l’ONU dans lequel celle-ci reconnaît ce génocide dit des Tutsi, oser affirmer le contraire devant des millions de Rwandais et le monde entier constitue une malhonnêteté intellectuelle de la part des juristes du régime Kagame dont BIZIMANA Jean-Damascène en l’occurrence.