Roger Lumbala a quitté le Burundi pour rejoindre la France

Roger Lumbala, ce député d’opposition de la RDC réfugié depuis le 3 septembre dans l’ambassade d’Afrique du Sud à Bujumbura, de crainte d’être arrêté et livré aux autorités congolaises, s’est envolé vers Paris samedi 15 septembre. Un dénouement inattendu, alors que récemment encore, Bujumbura affirmait attendre la demande d’extradition de Kinshasa, pour y renvoyer l’opposant, accusé de haute trahison par son pays pour ses liens supposés avec la rébellion du M23.

Roger Lombala est arrivé à l’aéroport international de Bujumbura à 11 heures, 9 heures temps universel, accompagné de diplomates de l’ambassade sud-africaine, et d’un haut fonctionnaire du bureau du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés à Bujumbura. Puis il est monté dans un avion de Kenya Airways, direction Paris, où il devait arriver ce dimanche 16 septembre.

Un départ pour la France de l’opposant congolais qui a pris de court tout le monde à Bujumbura, quand il y a encore deux jours, le gouvernement burundais disait attendre une demande formelle d’extradition et envisager sérieusement de le livrer à Kinshasa qui l’accuse de haute trahison, pour ses biens supposés avec la rébellion du M23 qui sévit dans l’est de la RDC.

Contacté par RFI la veille, le ministre burundais des Relations extérieures, Laurent Kavakure, a confirmé le départ de l’opposant congolais, mais n’a pas voulu faire de commentaires.

Même discrétion du côté des ambassades française et sud-africaine à Bujumbura. Mais plusieurs diplomates disent avoir poussé un soupir de soulagement après un tel dénouement qui n’a été possible, selon l’un d’eux, que parce que Kinshasa n’avait pas envoyé officiellement jusqu’ici une demande d’extradition.

Par RFI