Le fils de l’ancien Président rwandais, Jean Luc Habyarimana, a récemment partagé sur son compte X des réflexions sur le message du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, à l’occasion de la 30e commémoration du génocide rwandais.
Dans son message, Jean Luc Habyarimana exprime sa profonde émotion pour les victimes de l’attentat terroriste du 6 avril 1994 et du génocide qui a suivi, soulignant l’importance de commémorer toutes les victimes, sans distinction d’ethnie ou d’origine. Cependant, il critique vivement la politique du gouvernement rwandais, affirmant que seule une ethnie est autorisée à rendre hommage à ses morts, tandis que les autres sont réprimées.
Il dénonce également les tentatives du Front patriotique rwandais (FPR) de nier l’existence des ethnies tout en les exploitant politiquement lors des commémorations. À l’étranger, les partisans du régime attaquent violemment ceux qui osent rappeler les crimes du FPR.
Jean Luc Habyarimana rappelle avec insistance que depuis octobre 1990 jusqu’au 6 avril 1994, le FPR a causé d’innombrables victimes au Rwanda et en RDC, dont les familles n’ont pas la possibilité de pleurer leurs morts. Il souligne qu’affirmer cela ne nie pas les souffrances des Tutsis, mais critique la hiérarchisation des victimes par le gouvernement.
Il accuse certains pays partenaires du Rwanda de se faire complices de cet « Apartheid Mémoriel » en ignorant les millions de victimes du FPR. Seuls les États-Unis, affirme-t-il, ont le courage de ne pas se laisser manipuler par ce narratif.
Enfin, il met en garde contre les répercussions de cette politique sur le peuple congolais, qui compte également des millions de victimes dans l’indifférence générale.