L’une de choses que les rwandais et congolais d’obédience rwandaise me reprochent souvent est de faire de ce pays un objet des critiques. «Les affaires du Rwanda ne te concernent pas, occupe-toi de ton pays » ! Cette phrase et d’autres qui signifient la même chose me sont habituellement adressées en plus des menaces de tout genre. Ce pays étant une «prison à ciel ouvert » où les gens sont habitués au mutisme imposé ,les autorités rwandaises emploient tous les moyens pour imposer le silence au delà des frontières rwandaises et sans,hontes,aux congolais comme moi qui sont victimes de la barbarie du régime de Kigali.
Tous les moyens sont permis : assassinats ciblés, enlèvements, menaces de mort, intimidations, pressions diplomatiques… L’image d’un rwanda innocent, réconcilié, développé, victime et en droit légitime défense doit être imposée et préserver par tous les moyens. Il n’y a pas longtemps que notre compatriote et journaliste Jack Matand a été viré du BBC pour avoir fait son métier : interviewer un écrivain, Charles Onana,qui a l’opinion opposée à celle de Kigali. Le régime s’investi à fond pour empêcher la tenue à l’étranger des conférences, colloques,la publication des reportages sur les télévisions et radios, la sortie des rapports… Bref,tout est fait pour que le monde marche au rythme de la pensée officielle fondée sur des mensonges.
Je me souviens tout particulièrement de Steve Hege, cet expert en chef du groupe d’experts des Nations-Unis qui, au cachot secret l’ANR à Kinshasa où il m’avait rendu visite , qui m’avait confié : « Kigali veut imposer sa vision des choses… ». Cet haut fonctionnaire international, traité de «negationiste» et «pro-génocidaire» à cause de son travail en toute indépendance était devenu un «homme à abattre» pour avoir refusé qu’on l’impose le silence face aux évidences de la crise sécuritaire dans la région. L’histoire retiendra que c’est grâce à son refus de se laisser taire que ,pour la première fois depuis 1996, les mensonges du Rwanda furent mis à nus au plus haut niveau de Nations-Unis. Sur les réseaux sociaux les agents secrets et partisans du régime de Kigali sont actifs. Tu ose parle,critiquer ou commenter l’actualité,la réaction qui va suivre c’est de te traiter soit de «genocidaire», soit de «négationniste», soit de «haineux», soit d’«anti-tutsi»… suivi d’un fleuve des menaces. Je m’y baigne mâtin,midi et soir,en public et en privé !
Je rappelle qu’il a fallu une réaction vurilente et provocatrice d’un partisan du régime sur le twitte du ministre d’État rwandais aux affaires étrangères,Olivier N. , pour que sa réponse lui coûte une révocation immédiate ce 09 Avril 2020 pour «opinions personnelles…». Car au Rwanda comme ailleurs, dans la conception du régime de Kigali, on ne doit pas avoir une opinion qui est en contradiction avec la pensée officielle.
En réponse à cette conception hitlérienne du monde, j’ai toujours dit que je ne suis pas de nature à me laisser imposer un sentiment de mutisme,de surdité et cesité mais aussi je ne cesserai d’évoquer le TOUT PUISSANT RWANDA dans mes écrits et paroles que le jour ce pays cessera en premier de représenter une menace contre mon pays, la RDC, et lorsqu’ il y aura JUSTE pour punir les criminels du FPR/APR/RDF et associés qui ont saignés à flot mon pays et qui sont loin d’en finir. En témoigne l’«envahissement» actuel de notre territoire par des militaires rwandais tel que dénoncé hier le 16 avril sur les antennes de RFI par la société civile.
En effet, cette présence militaire rwandaise se fait remarquer ainsi à cause des manoeuvres militaires en cours , surtout l’entrée au Nord-Kivu de quelques unités en renfort de l’armée rwandaise alors que toutes les frontières du Congo sont censées être fermé suite à l’ ordonnance presidencielle proclamant l’«état d’urgence sanitaire». Ainsi donc on constate que les frontières congolaises peuvent être fermées pour toutes les personnes et marchandises, mais jamais pour les militaires rwandais. Même COVID-19 et les restructurations de circulation qui lui sont liés ne peut pas empêcher à l’armée rwandaise de violer nos frontières. Car en réalité, dans la pratique, son champ d’action,sa zone des manœuvres et sa zone de défense ,c’est le Kivu. Cette région est donc transformée en Rwanda prolongé sous les regards complices des autorités.
Je dois toutesfois souligner que les unités qui sont entrées ce dernier temps ont rejoint au moins deux bataillons des forces spéciales qui se trouvent dans cette région du Nord-Kivu depuis près d’un an. La position des RDF observée tout près de la frontière à l’intérieur du Congo n’était aucune couverture pour préparer l’exfiltration éventuelle des unités en renfort qui sont déjà en pleine opération à Rutchuru. C’est depuis l’an dernier que personnellement je ne cesse de dénoncer la présence au Nord-Kivu de ces envahisseurs dont certains sont habillés en ténues des FARDC.
Il y a beaucoup des choses à dire à ce sujet et des responsabilités à établir au sein de l’appareil étatique congolais dans laquelle il y a des autorités politiques et militaires qui,par naïveté et complicité,se sont inscrits dans la voie de l’ennemi. L’histoire retiendra que même sous le nouveau régime de Félix Tchisekedi qui a suscité tant d’espoir pour la restauration de la sécurité et de la dignité du peuple congolais face aux humiliations subies par certains pays voisins il y a eu des tueries des populations (Rutchuru, Kalehe et Hauts-Plataux de Fizi,Uvira et Mwenga) et la présence tolérée de l’armée rwandaise au Kivu en violation des lois du pays et de l’ambargo des armes imposé par les Nations-Unis mais aussi dans le mépris de la population victime de la barbarie rwandaise.
Ma réflexion partagée de cet instant est par rapport à cette attitude de rwandais voulant faire tout monde muet. Silence,ici on tue ! Silence,ici c’est le Rwanda ! Silence,on ne parle pas du Rwanda à moins de faire sa publicité ! Les officiers, agents et partisans sont toujours trop accusateurs et menaçants lorsqu’on critique le régime de Kigali, sans honte, malgré la barbarie que ce pays nous impose depuis des décennies. Guerres d’agression, occupation, massacres ,viols massifs, pillage systématique, assassinats ciblés ciblés, infiltration de notre armée… Nous sommes victimes de tout ça mais on ne veut pas qu’on hausse la voix !
Eux nous tuent, nous, nous dénonçons ,eux complotent contre notre pays,nous , nous alertons pour tenir notre peuple en éveil… Ce qui est étonnant est qu’il semble que ce sont nos paroles et écrits qui font plus de mal que la barbarie qui nous est imposée systématiquement. Allez-y comprendre ! Un de ces voisins m’a dit avant hier, avec du mépris, «… HONTE À VOUS», car, paraît-il que nous pleurnichons beaucoup… Ça m’a rappelé les propos de l’ambassadeur rwandais Gasana au Conseil de Sécurité de l’ONU avant qu’il n’entre en disgrâce avec le régime de Kigali. J’ai beaucoup ru ! Je me suis demandé comment quelqu’un qui ne fait que pleurnicher peut constituer une menace jusqu’à vouloir le tuer. Pleurer lorsqu’on est envahi chez-soi et on a perdu les siens devient-il une menace contre le Rwanda ?
Les RWANDAIS ! On connaît qui sont-ils ,pas la peine de s’etonner de la mesquinerie,du sauvagerie et du sinisme dont ils font preuve mais il y a une catégorie des personnes apparentées qui retient mon attention. Il est plus que temps de creuver l’abcès !
Ce qui me fait la peine c’est plutôt l’attitude de certains qui se disent «congolais» et qui ont des liens culturels, historiques et/ou politiques avec le Rwanda. Ils sont les plus virilants et plus menaçants que les rwandais eux-memes ,ne tolérant même pas qu’on critique leur pays de coeur et de sang ! Cette situation ne peut que faire mal à un chantre de la paix et l’acceptation mutuelle indépendamment des origines que je suis. Ça me fait trop mal à tel point que parfois il m’arrive à regretter pourquoi doit-je,au péril de mes relations dans la Résistance congolaise, continuer à défendre une identité congolaise illusoire de certaines personnes, moi qui ne tolère jamais que la haine du Rwanda, des rwandais et assimilés puisse pas s’enraciner dans l’identité congolaise.
Que faire face à la propension de ces dits «compatriotres» à servir et defendre le Rwanda au péril de la RDC ? Question difficile,certes, mais laisser dire tout haut ce qui passe dans ma tête depuis que je constate de plus en plus qu’il est illusoire de penser que ces rwandophones deviendront un jour congolais. Si j’avais des responsabilités décisionnelles dans dans ce pays ,franchement une telle catégorie devrait être banie définitivement de notre pays afin de les renvoyer dans leur pays d’origine et/ou fermer définitivement les frontières pour que ceux qui y sont et qui sont dans cette catégorie ne rentre jamais au Congo.
La notion d’identité ne peut pas être réduite seulement au droit de naissance sur le sol congolais et sur le fait qu’on est le fruit des parents dont l’histoire a fait qu’ils retrouvent à ce qui est devenu le Congo en 1960. C’est trop simpliste cette conception de l’identité congolaise, surtout dans le contexte qui est le nôtre. L’ identité est surtout une question de culture,de conscience et volonté collectives , d’attachement et d’intégration, de loyauté à la nation… Je n’aime pas engager les débats identitaires en public pour éviter de donner la parole aux extrémistes de tout bord mais aujourd’hui je le fais , après une profonde réflexion. Je pense qu’au delà de tous les facteurs cité ci-haut on doit mériter d’être congolais,or ça fait des décennies que certains qui sont supposés être les nôtres prouvent qu’ils méritent pas d’être congolais. Sincèrement, face à cette catégorie des personnes la meilleure solution serait la dechéance de la nationalité congolaise et le RETOUR DÉFINITIF !
Je ne parle pas du «GRAND RETOUR » ,une idée folle de Pierre Péan, mais plutôt du retour au Rwanda des individus qui ont suffisamment prouvé qu’ils sont plus rwandais que congolais et qui oeuvrent,d’une manière ou d’une autre au détriment de la nation congolaise. J’en ai marre de voir en œuvre des gens qui sont censés être nos compatriotes mais qui oeuvrent constamment pour mettre en péril l’existence même notre pays au profit d’un pays voisin avec lequel ils ont des liens identitaires.
Il y a un ami officier (rwandophone tutsi ) qui me répétait souvent : «Marcelin, ces gens ne seront jamais congolais ! ». Ils sont facilement identifiables et, je me fiche de l’histoire qui a fait qu’ils soient «congolais» ou qu’ils soient le fruit de la dernière génération des réfugiés/immigrés…, tout ce qui importe est qu’ils portent le Congo dans leur cœur et se comportent en conséquence, surtout face à la menace rwandaise. Sinon,ils n’ont qu’à rentrer d’où ils sont venus ! Et qu’ils y partent avec leurs assimilés qui, sans aucun lien culturelle avec le Rwanda,se comportent de la même façon. On en a assez des hypnotisés !
C’est cette catégorie des personnes qui créent davantage la confusion identitaire au Kivu dont souffrent parfois leurs frères ethniques qui eux ne sont que congolais malgré le lien historique et culturel avec le peuple rwandais. Leur attitude fait que toute une communauté se voit parfois stigmatiser alors qu’elle n’a rien à voir avec le complot rwandais. Ces gens se comportent comme s’ils ont une mission d’attirer la haine contre les tutsis et/ou, dans une moindre mesure, contre les rwandophones, afin de s’en servir comme alibi pour atteindre des objectifs stratégiques. C’est un complot au quel il faudrait répondre avec des mesures radicales.
Tout en étant rwandais dans leur cœur ils jouent,au Congo, le rôle de l’ennemi de l’intérieur dont l’ existencene ne peut jamais permettre de nous organiser et vivre en paix au Kivu. La paix, l’intégrité territoriale et l’unité du pays ont un prix à payer. Le RETOUR définitif imposé est l’une des meilleures solutions qu’il faudrait un jour envisager pour faire face à cette incompatibilité d’être à la fois congolais de nationalité/papier et rwandais de coeur et de service. C’est incompatible !
C’est pourquoi enfin,je pense qu’en plus de la liste des étrangers et professionnels des rébellions pro-rwandaises dont l’échantillon avait face aux mesures prises par Joseph Kabila en 2012 pour assainir l’armée congolaise il est important que nos services de renseignement envisagent d’élaborer une seconde liste pour couvrir cette catégorie des personnes. Répertorier et fichier des personnes pareilles serait un premier pas pour prévenir le danger qui nous guette. Je tiens à souligner que les informations à ma disposition font état d’une compagnie ( plus ou moins 100 personnes ) de ces rwando-congolais, parmis lesquels les jeunes tutsis à l’origine réfugiés servant dans l’armée rwandaise, qui avait été constituée entre janvier et mars 2020 est entrée vers la fin du mois de Mars au Nord-Kivu et participe aux opérations en cours.
Le Congo a déjà suffisamment souffert de l’ennemi de l’intérieur qu’il faut impérativement extirper de notre société. Je précise que cet ennemi n’est pas une quelconque communauté ou tribu mais des individus qui doivent être sélectionnés en tant que tels sur base des critères objectifs pour mettre fin à une contradiction/confusion identitaire. D’après tout chacun est libre de choisir sa patrie entre le pays d’origine et le pays d’adoption. Soit,on est rwandais, soit on est congolais ! Il faut mettre fin à cette duplicité qui affectent gravement aux intérêts du Congo.
N.B: J’espère que cette prise de position ne sera pas mal interprétée par les uns pour me coller les accusations de «haine» mais aussi elle ne servira pas d’alibi aux autres pour distiller la haine ethnique. J’ai été clair et explicite dans ma rédaction.
Sé Marcelin CIKWANINE
17 avril 2020
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