Par prudence, les banques privées de Goma avaient veillé à ne pas détenir dans leurs coffres trop de liquidités et comptaient sur la Banque centrale pour assurer leur approvisionnement. Les rebelles ne s’y sont pas trompés : dès dimanche, ils ont donné l’assaut à l’établissement. Mais dans un premier temps, ils n’ont pas réussi à forcer des coffres dont ils ignoraient les codes d’accès. Selon un témoin oculaire, les assaillants se sont alors acharnés, faisant venir de Kampala (Ouganda) du matériel plus puissant ainsi que des spécialistes qui se sont dotés de groupes électrogènes pour pouvoir opérer de nuit également. D’après le ministre de l’information Lambert Mende, la tentative de « fric frac » est restée infructueuse jusque mardi soir, mais au cours de la journée de mercredi, elle a réussi. Selon un banquier de la place, les coffres ont été éventrés et vidés, leur contenu, placé dans des caisses, a été placé dans des véhicules qui ont pris la route du Nord Kivu.
Alors qu’elles pensaient rouvrir leurs portes, les banques privées, par manque de liquidités, sont demeuré fermées mercredi.
Par ailleurs, des civils, sympathisants du M23, ont été placés dans les administrations publiques, entre autres aux Finances.
Le carnet de Colette Braeckman