RWANDA: La Fondation Lantos finance un film sur Rusesabagina

L’opposant politique Paul Rusesabagina assiste à une audience au tribunal à Kigali, au Rwanda, le 26 février 2021. La Chambre spéciale chargée de juger les crimes internationaux et transnationaux au sein de la Haute Cour du Rwanda a décidé qu’elle était compétente pour le juger.

Par Erasme Rugemintwaza

La Fondation Lantos, qui est une prestigieuse organisation américaine pour la défense des droits humains et la justice, multiplie les actions en faveur de Rusesabagina, héros du Film « Hôtel Rwanda » et activiste  des Droits de l’homme de renommée internationale, tourné en terroriste par Kagame. Hier c’étaient des lettres aux superpuissances, les Etats-Unis, et le Royaume-Uni, pour l’application de Magnitski contre le Rwanda et certaines personnalités. Aujourd’hui c’est le financement de « Man of Year », un film documentaire sur Rusesagabina. Une voix, une détermination, une compassion indéfectibles! Qu’en est-il?

La Fondation Lantos

La Fondation Lantos est une prestigieuse organisation américaine pour la défense des droits humains et la justice, elle a été créée en 2008 pour perpétuer l’héritage du membre du Congres Américain Tom Lantos, le seul survivant de l’Holocauste jamais élu au Congres Américain, et un grand champion des droits humains. La Fondation travaille avec une gamme de partenaires et souvent en coopération avec le Gouvernement Américain sur des questions qui s’étendent sur le globe. Les principaux domaines d’interventions de la Fondation comprennent les questions des droits de l’homme liées à la liberté religieuse, à l’état de droit, à la liberté d’Internet  et au militantisme. La Fondation administre également le programme Lantos Congressional Fellows, soutient les défenseurs des droits humains, les activistes et les artistes dans ce domaine des droits humains, par le biais de son programme de subventions Front Line Fund, et décerne le prix Lantos Human Rights Prize, pour honorer et attirer l’attention sur les héros du mouvement des droits humains. Parmi les lauréats du prix figurent entre autres, Sa Sainteté le Dalaï-Lama, le Professeur Elie Wiesel, le président Israélien Shimon Peres, le parlementaire irakien Vian Dakhil, le héros de « Hotel Rwanda » Paul Rusesabagina et le militant de Hong Kong pour la démocratie Joshua Wong, et Bill Browder, la force motrice derrière le mouvement Magnitski mondial. Actuellement la Fondation est sous la présidence de Katrina Lantos Swett, la fille de Tom Lantos. Mais la figure d’Annette Lantos, épouse de feu Tom Lantos, qui a éteint sa 90eme bougie le 27 juin 2021, elle aussi survivante de l’Holocauste, est toujours présente. Dans sa lettre a l’anniversaire de ses 90 ans, Annettte Lantos a rappelé ces mots de sagesse de Feu Honorable Tom Lantos ; « Le vernis de la civilisation est mince comme du papier. Nous sommes ses gardiens et nous ne pourrons jamais nous reposer». « Avec votre soutien continu, l’héritage de Tom sera en sécurité et la Fondation ne se reposera jamais dans sa mission de protéger les droits humains et la justice dans le monde », écrit Annette Lantos, à son anniversaire de 90 ans!

La Fondation Lantos : une voix infatigable pour la justice mondiale et la compassion pour  Rusesabagina

D’aucuns puissent se demander pourquoi la Fondation Lantos s’acharne beaucoup sur le cas de Rusasabagina, tout en croyant que la Fondation s’en prend au petit pays le Rwanda en le maudissant de tous les mots et penser que peut être, cet acharnement serait biaisé d’autant plus que Paul Rusesabagina est le lauréat de  cette organisation de droits humains. Loin s’en faut, car si on jette les yeux sur le palmarès de cette organisation, on y trouve des déclarations contre les grandes puissances comme la Russie, la Chine  et même des sociétés privées dans des situations d’abus des droits de l’homme. Nous pouvons illustrer la noble mission de La Fondation Lantos avec des exemples quelques fois ignorés du grand public. L’exemple un peu simpliste mais qui illustre la détermination de la Fondation à décrier toute forme de violation des droits de l’homme est la lettre ouverte du  11 septembre 2020, adressée à  Monsieur Robert Chapek, PDG de The Walt Disney Company, pour avoir remercier les autorités de la Province de Xiangjing en Chine dont les abus de droits humains sont notoires, dans le cadre de l’histoire dans laquelle la société a utilisé le personnage de Mulan dans la province. Ceci semble un peu anodin, mais montre que l’abus n’est jamais mineur! Les cas du Pasteur Bob Fu, la voix des communautés religieuses persécutées, pour les menaces qu’il a reçues par internet, le cas de la disparition silencieuse et momentanée de Jack Ma la veille de Noel 2020, ces deux cas concernent la Chine, l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny, l’assassinat de Jamali Ahmad Khashoggi, sont des cas que La Fondation Lantos, a dénoncés avec la dernière énergie.

Le cas de Rusesabagina est alors parmi les milliers d’autres. Depuis son « enlèvement » jusqu’à cette date où nous écrivons, la Fondation Lantos n’a jamais cessé de faire la plaidoirie pour Rusesabagina auprès des Etats Unis et du Royaume-Uni, de faire la pression sur Kigali, mais il semble que le monde entier soit envoûté ou hypnotisé par Paul Kagame.

Le combat de la Fondation Lantos commença, le 1 septembre 2020 quand une note  de la présidente, Katrina Lantos Swett, est sortie écrite en majuscule comme pour lui donner le poids : « C’est un travestissement qu’un champion des droits de l’homme comme Paul Rusesabagina doit être capturé et détenu de la manière qu’il est détenu…cela devrait soulever beaucoup de profondes inquiétudes et de scepticisme au nom de plusieurs gens. » En fait, Paul Rusesabagina dont l’image est d’un international humanitaire et héros réel qui inspira le film « Hotel Rwanda », venait d’être « enlevé » par le gouvernement rwandais sur la base d’accusations « inventées » dont le plus retentissant est le terrorisme. Mais à vrai dire, Rusesabagina, Oscar d’Hollywood, honoré de plusieurs autres prix, avait osé critiquer le gouvernement autoritaire de Kagame. D’ailleurs Kagame, lui-même l’a bien dit que on n’enviait rien, au héros du film, de quel  renom soit-il, mais que les choses se sont envenimées quand il est arrivé dans la politique.

Le 10 septembre vient un communiqué conjoint libellé: « Déclaration commune sur l’arrestation et la détention extraordinaires de Paul Rusesabagina » dont la teneur est la suivante : «  La Fondation Lantos pour les droits humains et la justice et le Comite Exécutif de l’Université de Michigan Wallenberg se sont réunis en réponse à la nouvelle alarmante selon laquelle Paul Rusesabagina, le héros réel  et l’inspiration du film « Hotel Rwanda » a été emmené au Rwanda contre son gré –et au mépris des normes et standards internationaux en matière des droits humains- et est maintenant détenu à Kigali sur la base d’accusations inventées de toutes pièces. Nous partageons une profonde estime pour cet homme décent et modeste et pour sa bravoure face au génocide, son dévouement à sauver ses concitoyens du massacre et son engagement continu à faire du Rwanda un pays juste et démocratique.». Pourtant Rusesabagina n’était pas seul dans la critique du régime de Kigali car le rapport du Département d’Etat américain sur les droits de l’homme au Rwanda a cité «  les problèmes importants en matières de droits de l’homme », y compris «  des assassinats commis par les forces de sécurité de l’Etat ; disparition forcée par les forces de sécurité de l’Etat…prisonniers politiques… les pires formes de restrictions à la liberté d’expression, à la presse et à Internet, y compris les menaces de violence contre les journalistes » et bien d’autres.  Le dernier Examen Périodique Universel (EPU) des droits de l’homme classait le Rwanda à la 153eme  place en matière des droits de l’homme.

Le 3 mars 2021, un document dont le titre est « La Fondation Lantos : Rétablir le leadership des Etats-Unis en matière de droits de l’homme », parle de plusieurs cas d’abus des droits de l’homme que les Etats-Unis ont défailli à redresser, parmi ces cas il y a Paul Rusesabagina en ces termes : «  Paul Rusesabagina, le héros de ‘Hotel Rwanda’ et récipiendaire de la Médaille présidentielle de la liberté fait actuellement face à un procès-spectacle à Kigali, avec peu d’espoir de retourner un jour chez lui au Texas. L’administration Biden pourrait user des son influence pour aider à libérer Rusesabagina de l’emprise autoritaire du président rwandais Paul Kagame » .Le document tire vers la conclusion en disant : «  Nous exhortons le président Biden à saisir les opportunités qui s’offrent à lui et espérons que, se faisant, il restaurera l’Amérique en tant que lueur d’espoir et enverra un message puissant aux pays et aux dirigeants qui violeraient les droits de l’homme.»

Le 7 juin 2021, La Fondation Lantos a fait appel à des sanctions Magnitski dans l’affaire Paul Rusesabagina. Ce jour, on lit : « La Fondation Lantos pour les droits de l’homme et la justice annonce aujourd’hui qu’elle a déposé une demande officielle auprès du Département d’Etat Américain et du Trésor Américain recommandant des sanctions mondiales Magnitski contre le Ministre de la  Justice rwandais Johnston Busingye et le chef du Bureau Rwandais d’Investigation (RIB), Colonel Jeannot Ruhunga pour leur rôle dans les violations des droits humains commises contre Paul Rusesabagina, à savoir sa restitution extraordinaire et son enlèvement en août 2020.. Pendant trop longtemps, les actions épouvantables du Gouvernement de Paul Kagame sont restées sans conséquences.». La Fondation a continué en disant que dans ce cas précis de Rusesabagina, il n’y a pas de doute car il existe des preuves sans équivoque que le Ministre Johnston Busingye et le Colonel Jeannot Ruhunga ont violé les droits humains fondamentaux d’un héros humanitaire. Une réaction ferme des Etats-Unis, serait à maints égards justifiée mais ne rien faire serait plutôt encourager le Gouvernement rwandais à poursuivre ses abus.

Inlassablement, le 10 juin 2021, La Fondation Lantos, adresse un autre document à l’administration Biden. Le titre est évocateur : « Le temps de la timidité américaine est révolue : le Rwanda doit faire face aux Magnitski ». Le silence assourdissant des Etats-Unis alors que l’indignation est totale parmi les groupes de défense des droits de l’homme aux Etats-Unis et en Europe, a  noyé le chœur des voix appelant à l’action. Et qu’est ce que ce silence a permis? Et plus encore l’abus et l’emprisonnement d’un citoyen belge et d’un résident permanent des Etats-Unis, comme Rusesabagina? Ce silence et cet emprisonnement ont créé un modèle pour d’autres dictateurs et leur ont apparemment donné carte blanche pour utiliser des méthodes de plus en plus audacieuses pour capturer et arrêter leurs opposants les plus virulents. Cette conclusion s’est concrétisée en Biélorussie où, le 23 mai 2021, le président Alexandre Loukachenko a utilisé des avions militaires pour détourner -ou mieux faire la piraterie de l’air-, un vol transportant le jeune journaliste dissident Roman Proasevich, 26 ans, pour l’arrêter et le jeter en prison. Quelques jours après seulement, le président russe Vladimir Poutine a décidé d’essayer son propre « stratagème d’avion » pour arrêter le chef d’opposition Andrey Pivovarov. 

Mais dans moins d’une semaine, les Etats-Unis avaient surenchéri son avis jusqu’à d’interdiction de voyager en Biélorussie, et  avaient annoncé des sanctions à venir contre les autorités biélorusses impliquées dans l’incident. Toutes ces actions étaient bien justifiées. Et tout cela s’est fait au nom d’un ressortissant biélorusse, mais Rusesabagina, résident permanent américain croupit en prison pendant plus d’un an sans aucune action significative de la part des pays qu’il appelle chez lui.

Ce document insiste sur le fait que « Le silence des Etats-Unis dans le cas de Paul Rusesagabina et leur réticence à demander des comptes au Rwanda pour ses violations des droits de l’homme ont sans aucun doute à voir avec le statut du président Kagame en tant que le soi-disant ‘tyran chéri’. Certains osent le présenter comme un modèle du leadership démocratique, malgré une liste sans cesse croissante d’opposants portés disparus, emprisonnés ou tués. Mais le temps de la timidité est révolu- nous avons vu ses fruits en Biélorussie et en Russie- et les Etats-Unis ne peuvent plus se permettre de fermer les yeux sur les crimes du Rwanda »

Au début du mois de septembre 2021, Paul Kagame a fait un mini remaniement ministériel, le seul ministre concerné fut le Ministre de  Justice Johnston Busingye. L’homme normalement connu comme fort intelligent attendait son sort, car il  a contredit, sans le savoir, son chef Paul Kagame, en acceptant en direct sur Al Jazeera, que le gouvernement rwandais a bel et bien ourdi le kidnapping de Rusesabagina. Il fut nommé Chancelier auprès de la chancellerie rwandaise de Londres au Royaume-Uni. La Fondation Lantos, va saisir l’occasion et appelle le Ministère britannique des Affaires Etrangères à rejeter les pouvoirs du chancelier Johnson Busingye, mais plutôt de le soumettre au régime de Magnitski. Ceci est le 9 septembre 2021 : «  La Fondation Lantos, pour les droits de l’homme et de la justice a appelé aujourd’hui, le Ministère britannique des affaires étrangères à rejeter les lettres de créance du nouvel ambassadeur du Rwanda au Royaume-Uni, Johnston Busingye, et à enquêter soigneusement sur les violations des droits de l’homme, commises par lui, ce qui pourrait entrainer l’imposition des sanctions a la Magnitski. »

La présidente de la Fondation Lantos, Dr Katrina Lantos Swett, a écrit directement au Ministre britanniques des Affaires Etrangères Dominic Raab, l’encourageant à rejeter les pouvoirs de M. Johnston Busingye sur la base de preuves qu’il a joué un rôle clé dans l’arrestation extraordinaire et l’enlèvement de Paul Rusesabagina., le vrai-héros de la vie représenté dans le film ‘Hotel Rwanda‘, fin août 2020. Au moment de l’enlèvement et de l’arrestation de M. Rusesabagina, M. Busingye était ministre de la Justice au Rwanda, institution qui a surveillé la capture,. L’emprisonnement et le procès simulé de Rusessabagina. Le Ministre Busingye a admis, lors d’une interview télévisée sur Al Jazeera, en février 2021, que le Gouvernement a  payé l’avion qui transporte M. Rusesabagina, contre son gré et à son insu, à Kigali. Les déclarations propres de M. Busingye montrent clairement sa complicité dans l’enlèvement de M. Rusesabagina.

Le « Man of the Year »

La Fondation Lantos soutient le documentaire « Man of the Year » Littéralement et désormais « Homme de l’année », révélant la sombre vérité derrière la propagande du président rwandais Paul Kagame

C’est une annonce émanant du document publié ce lundi le 04 Octobre, 2021 et qui  vient dans le sillage d’une lutte acharnée que la Fondation mène contre les abus du régime de Kigali dont le record en matière des droits de l’homme est horriblement terrifiant. Le film est dédié à Paul Rusesabagina, qui a été pourchassé, kidnappé et puis jeté en prison pour 25 ans par le régime dictatorial de Kigali, qu’il ne cessait pas, -comme d’ailleurs n’importe qui  qui puisse l’oser- de révéler les abus. C’est la  continuité d’un combat de longue haleine que la Fondation Lantos mène depuis l’arrestation de ce héros-réel qui a pu sauver plus 1200 Tutsi du génocide.

« La Fondation Lantos pour les droits de l’homme et la justice a annoncé aujourd’hui son soutien financier à un prochain documentaire en début de production – ‘Homme de l’année’, un film unique en son genre qui jettera un regard profond et sans filtre sur la vérité derrière les mensonges de la dictature brutale du Rwanda. »

« Pendant plus de deux décennies depuis le génocide tragique du Rwanda, le président Paul Kagame a manipulé et plié les personnes et les organisations les plus puissantes du monde à sa volonté, les amenant avec succès à adopter son faux récit et à fermer les yeux sur sa répression impitoyable. ‘L’Homme de l’année’ suit des survivants du génocide et des militants qui risquent courageusement leur vie pour dénoncer les rouages ​​meurtriers du régime rwandais et la campagne de désinformation orchestrée par Kagame et son Front patriotique rwandais (FPR). Paul Kagame est un personnage complexe qui a eu des réalisations notables, mais sa descente dans une dictature brutale a été ignorée pendant trop longtemps », a déclaré le Dr Katrina Lantos Swett, présidente de la Fondation Lantos. 

Pour la Fondation Lantos, le moment est venu d’exposer le côté obscur du ‘dictateur chéri’, et « L’homme de l’année» promet de le faire. « Je suis très heureuse que la Fondation Lantos puisse jouer un rôle dans le soutien de ce projet louable, car je crois vraiment qu’il a le potentiel de percer la machine de propagande de Kagame et d’empêcher le monde de continuer à ignorer les violations des droits humains de son régime. ‘L’Homme de l’année’ est sur le point d’être un tour de force, combinant les meilleurs éléments du journalisme d’investigation et de la réalisation de films documentaires. Avec des images inédites de l’intérieur du Rwanda, y compris des militants rwandais des droits de l’homme peu de temps avant leur arrestation, et un accès exclusif aux anciens responsables du FPR au pouvoir et aux documents des Nations Unies, les cinéastes exposent la machine qui a transformé un récit unilatéral en dogme officiel. Ils montrent comment des journalistes, des universitaires et des philanthropes mondiaux bien intentionnés sont devenus des propagandistes accidentels du régime de Kagame, et ils montrent les conséquences dévastatrices pour ceux qui ont osé s’exprimer – et ont été réduits au silence.»

« L’Homme de l’année »  est réalisé par Benedict Moran et produit par Anjan Sundaram. Moran est un cinéaste primé qui a réalisé, rapporté et produit pour de grands diffuseurs mondiaux et des publications dans des dizaines de pays. Sundaram est l’auteur de « Bad News », un livre sur la destruction de la presse libre au Rwanda, et l’un des commentateurs traditionnels les plus incisifs sur la dictature du Rwanda.

Conclusion 

Pour conclure, il faut tout simplement dire que le monde est amoureux des histoires simples : les méchants et les gentils, et le héros en émerge. En  kinyarwanda on dit « Akamasa kazaca inka, kazivukamo » littéralement  « Le veau maudit qui augure l’extermination des vaches, naît dans le troupeau ». Adulé, soit-il, Paul Kagame semble à tous les égards à ce petit veau, il  dirige le Rwanda vers un abime sans fond. Mais du moment où tout le monde va découvrir ses manipulations pernicieusement égocentriques, ce sera la volte-face. Cette graine que « L’Homme de l’année » va semer, va de plus en plus déchirer la désinformation qui assujettie et le silence complice, et on va parler comme l’a fait Paul Rusesabagina. Il y aura d’autres qui risqueront leur vie comme Paul Rusesabagina. Et la Fondation Lantos aura fait son alchimie : éveiller les consciences hypnotisées sous le joug du régime de Kagame.