Théo Englebert contre les Rwandais de Rouen et pour tenter de sauver l’image du régime dictatorial de Paul Kagame.

Théophile MPOZEMBIZI

Nous reproduisons ci-dessous un article qui date du 11 décembre 2019. Le journal « Le Poulpe » a refusé de le publier, nous refusant ainsi notre droit de réponse, et sans motif valable et explicite. En effet, notre demande était conforme à la réglementation telle qu’elle est indiquée en ligne (ici).

 Par ce refus du 7/01/2020, le journal « Le Poulpe » se met en position de complice et de co-auteur des idées malveillantes et diffamatoires envers la communauté rwandaise de Rouen et sa région.
Il mène une enquête à charge sans vraies charges, juste pour calomnier, s’en prendre à une communauté dans le but de lui nuire.

Théo Englebert contre les Rwandais de Rouen et pour tenter de sauver l’image du régime dictatorial de Paul Kagame.

Le 3 décembre 2019 Théo Englebert a publié dans le journal « Le Poulpe » un article intitulé « ROUEN ET LA SEINE-MARITIME, DISCRÈTES BASES ARRIÈRE DES EXTRÉMISTES RWANDAIS CES VINGT DERNIÈRES ANNÉES ». Dans cet article, soi-disant une enquête, monsieur Englebert s’en prend vaille que vaille à des dizaines de Rwandais résidant à Rouen en France et dans sa région. Il les rend coupables sans vraiment dire de quoi, leur attribue des intentions sans réellement les étayer, et finit par les mettre tous en réseau dans une relation de dominants/dominés.

Qui veut noyer son chien l’accuse de rage.

À lire ce pamphlet, tout le monde parmi les Rwandais de Rouen et sa région est coupable, et ce de rien. Théo Englebert considère que la communauté rwandaise de Rouen est constituée indistinctement de « Hutus au passé trouble », mais il n’explique pas en quoi cela consiste. Qualifier ainsi toute une communauté relève de la haine d’autrui. Sous d’autres cieux ou en d’autres circonstances, cela s’appelle du racisme.  Monsieur Englebert est dans cette logique. De plus, il ajoute que Rouen acquiert « rapidement une réputation de bastion des extrémistes », sans démontrer ce qui caractérise cette mauvaise réputation pour la ville ni en quoi les Hutus de Rouen sont des extrémistes. Visiblement monsieur Théo Englebert est mu par de mauvaises intentions de salir toute une communauté. Il reprend sur son compte le discours du FPR (Front patriotique Rwandais) au pouvoir à Kigali. Allez savoir pourquoi et à quel prix ?

Au lieu de s’en prendre à toute une communauté, Théo Englebert aurait dû informer ses lecteurs sur pourquoi autant des réfugiés Rwandais sont arrivés en France dans les années 2000 et jusqu’à ce jour. Les lecteurs ne pourront jamais deviner que le FPR, au pouvoir à Kigali, a commis des crimes de masse, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité au Rwanda et en RDC. L’état des droits de l’homme au Rwanda est alarmant, en attestent les rapports d’Amnesty International ou de HRW.

Rendre coupable les gestes de la vie courante, faire de l’injure et de la diffamation.

Pour Monsieur Englebert, qu’une rwandaise obtienne un travail dans les services de France Terre d’Asile (FTDA) semble coupable.  Et qui plus est, cela revient à phagocyter le service, ce qui est aussi coupable. Il devient coupable d’ouvrir une boutique, de s’associer à un autre Rwandais, de changer le nom de son association.

Pour lui, il est même simplement coupable d’avoir exercé le métier de militaire au Rwanda. Quelle haine !! Il est même coupable d’être la femme ou le frère d’un ancien soldat. Vu sous cet angle des relations, monsieur Englebert serait-il coupable d’être le fils de son père ?

En voulant forcer le trait et attaquer sur tous les détails, monsieur Englebert se décrédibilise. Il tombe dans l’injure et la diffamation envers certaines personnes attaquées.

Les liaisons avec l’Afrique

La communauté rwandaise de Rouen est bel et bien composée de personnes d’origine rwandaise. Il serait tout à fait irréaliste de vouloir exiger que celles-ci soient coupées de leurs origines.

Certains parmi eux ont encore des membres de famille au Rwanda qui ont survécu aux tueries à grande échelle du FPR ou déclenchées par ce dernier ; d’autres ont des proches-parents qui sont réfugiés au Congo et ailleurs dans le monde. De quel droit monsieur Englebert considère-t-il que tout contact avec la famille serait un délit ? Plus ahurissant encore, en quoi soutenir Madame Victoire Ingabire serait-il répréhensible ?

Madame Victoire Ingabire est à la tête d’un parti politique qu’elle veut faire enregistrer au Rwanda selon les procédures légales. Le gouvernement lui oppose indûment toutes sortes d’entraves, allant jusqu’à l’emprisonnement. Cependant, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples lui a donné, en dernier recours, gain de cause et a ordonné au gouvernement rwandais de lui verser des indemnités pour préjudice morale et physique.Pourquoi Monsieur Englebert ignore-t-il la décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples pour se placer du côté du gouvernement qui a piétiné les droits de Madame Victoire Ingabire ?

Pour information à Monsieur Englebert, un pays comme l’Espagne vient d’honorer Madame Victoire Ingabire via  l’Association des droits de l’homme de l’Espagne (APDHE) par le Prix des Droits de l’Homme 2019. Qu’y aurait-il d’étrange à soutenir cette  personnalité ? Quant à d’autres insinuations vers les FDLR Monsieur Englebert ne démontre pas l’existence de ces soutiens et ne fait qu’asséner des affirmations d’un propagandiste.

Peut-on parler d’une vraie enquête ?

La réponse est non. Monsieur Englebert a collectionné des ragots des individus qui veulent du mal à toute une communauté, il charge tout le monde, globalise sans fournir des preuves. Cette globalisation visant toute une communauté, même pour des faits non répréhensibles, est en soi une haine. Nous ne sommes pas en présence d’une enquête digne de ce nom, c’est une chasse à l’homme qui laisse penser à un ordre de l’axe du mal moyennant sûrement rémunération.

Monsieur Englebert  est-il mu par la haine ou par l’argent ?

Monsieur Englebert s’inscrit dans la mouvance des soutiens du FPR regroupés au sein d’une association des délateurs qui a ses branches partout à travers le monde. Ces soutiens considèrent que tout rwandais Hutu  qui a eu la chance d’échapper aux escadrons de la mort du régime répressif de Paul Kagame est coupable. Englebert accuse tout le monde, même pour de simples gestes du quotidien. Il est furieux de voir que certains puissent trouver un emploi. Il va jusqu’à contacter les employeurs dans le but de nuire aux employés rwandais.

A force de voir le mal partout, il perd toute crédibilité. Il semble être en mission commandée dont le grand bénéficiaire ne peut être autre que le gouvernement du Rwanda dirigé par le FPR (Front Patriotique Rwandais) et son président Paul Kagame.

Il est à rappeler que le gouvernement poursuit les rwandais réfugiés à l’étranger soit pour les assassiner, soit pour les rapatrier de force, soit pour nuire à leur tranquillité par l’usage des procédures judiciaires sans fondement (plusieurs cas aboutissent à un non-lieu) ou par l’usage des écrits haineux visant à salir leur image. Monsieur Englebert participe ainsi à cette propagande et ne le fait pas dans la demi-mesure.

Monsieur Englebert serait-il payé ou agit-il par simple haine envers les rwandais Hutus ?

Le timing de la soi-disant enquête de Monsieur Englebert interpelle et participe à la stratégie de diversion d’une dictature rwandaise prise dans ses multiples conflits.

Il est intéressant de constater que le moment choisi pour  publier ce pamphlet n’est pas pris au hasard :

*L’on sait, en effet, qu’actuellement le régime rwandais n’est en odeur de sainteté avec aucun de ses voisins et Kigali est et reste l’épicentre des problèmes de sécurité régionale depuis près de 30 ans. Actuellement, en effet, Kigali a maille à partir avec le Burundi, les frontières avec l’Ougandais restent fermées depuis près d’un an, l’insécurisation et le pillage organisé de l’Est du Congo perdurent, la Tanzanie n’a pas encore oublié les menaces et provocations proférées par Kagame à l’ancien président Kikwete.

*L’on sait également que dans beaucoup de pays (Australie, République Sud-Africaine, Canada, Belgique, Royaume Uni, …) des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer les indécentes activités des escadrons de la mort rwandais financés (encore une dépense indécente !) par le régime de Kigali.

*L’on sait également que, sous le couvert d’une malicieuse entente avec le nouveau président congolais Felix Tshisekedi, les forces spéciales de l’armée mono-ethnique de Kigali sont entrain de pourchasser et massacrer les rescapés de réfugiés hutu à l’Est de la RDC. C’est une sorte d’actions finales sur les actes relevés par le « Mapping report » en 2010. Tout ceci se déroule au vu et au su de ce qui est appelé ‘la communauté internationale’, comme si l’épisode 1996- 2003 n’avait pas laissé de leçon.

*L’on sait, enfin, que des dossiers juridiques gênants pour Kigali sont relancés. C’est ainsi que l’on reparle du dossier de l’attentat contre l’avion de l’ancien président Habyarimana, acte déclencheur du génocide et clé de l’accession au pouvoir absolu de Paul Kagame, en évitant le partage qui était prévu dans les accords de paix d’Arusha.

Ces derniers temps, on reparle également du «Mapping report»  (qui relate avec rigueur les crimes commis par les troupes de Kagame en RDC), rapport sur lequel un panel de spécialistes viennent de se pencher (à l’Assemblée Nationale française) afin d’examiner les voies et moyens de le faire sortir des tiroirs onusiens, pour que justice soit faite.

Il faut aussi relever que la situation de violation des droits de l’homme est régulièrement caractérisée par des assassinats et disparitions d’opposants réels ou supposés au Rwanda.

Tout ce package d’évènements est évidemment gênant pour le régime de Kigali, bâti essentiellement sur des mensonges et des manipulations colportés par des individus comme Théo Englebert. Kigali a aussi à cœur d’accueillir l’an prochain, le sommet du Commonwealth, et souhaite faire tout pour que l’opinion publique regarde ailleurs. C’est ainsi que le régime du président Kagame cherche à tout prix à faire croire qu’elle a une bonne image et de bonnes valeurs pour détourner l’attention des problèmes immenses qu’il cause au peuple rwandais et à la région.

Une chose est sûre : le temps pour le régime de Kigali de devoir rendre des comptes a sonné. Rendre des comptes sur qui et pourquoi Paul Kagame a décidé d’abattre l’avion présidentiel de Habyarimana alors que tous les rwandais plaçaient tous les espoirs dans l’application des accords de paix d’Arusha. Rendre compte ensuite sur les massacres de Hutu au Rwanda et en RDC, sur les disparitions et assassinats  politiques au Rwanda et l’étranger. Rendre compte des opérations de déstabilisation et pillages des pays voisins. D’où cette stratégie de distraction à laquelle participe l’article de Monsieur Englebert.

Fait à Rouen, le 11 décembre 2019
Théophile MPOZEMBIZI
Commissaire FDU-INKINGI chargé de l’Information et de la Communication
[email protected]; [email protected]

1 COMMENT

  1. Il est dit que la France est un Etat de droit. Dans un Etat de droit, nul ne peut dire n’importe quoi contre qui ce ce, le tout sous peine de s’exposer aux conséquences prévues par la loi française en l’espèce.
    Il s’ensuit que si les divagations de cet imposteur sont constitutifs de diffamation à l’endroit des pesonnes nommément désignées, il est alors judicieux de l’actionner pour diffamation.
    Les individus de ce genre sont frappés d’un dysfonctionnement intellectuel qui a gravement altéré leur sens d’honnêteté et de rigueur intellectuelle les plus élémentaires. Ce sont des malhonnêtes impénitents.
    Seuls les juges français, gardiens du respect des droits fondamentaux de toute personne résidant sur le territoire français, sont mieux à même de le sommer à ne plus se livrer aux divagations contre paisibles rwandais résidant en France.
    Les charlatans sont nombreux dans ce pays. Ils pensent œuvrer malhonnêtement au bénéfice de qu’ils appellent Abatutsi, au surplus considérés par eux et certains juges français comme une race sui generis dans notre pays, le tout alors qu’au contraire, ils leur rendent un service dont les conséquences pour ces derniers seront d’une extrême gravité.
    Plus les personnes citées par l’auteur du méfait agissent judiciairement à son endroit, plus elles seront comprises. Parler c’est donc bon mais agir c’est encore mieux.

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