Année 2019 – Une dure leçon pour l’opposition politique rwandaise

Il semble que l’opposition rwandaise ne puisse apprendre une leçon qu’à la dure: sans une supériorité diplomatique et médiatique solide, une guerre militaire ne peut pas être gagnée. L’année 2019 vient de le prouver.

L’opposition rwandaise a appelé de jeunes hommes et femmes rwandais à rejoindre la rébellion et à prendre les armes pour lutter contre le FPR de Paul Kagame. Les plus courageux ont répondu et ont été enrôlés dans les FLN, FDLR, CNRD, RUD, … principalement basés en RDC. Comme vous le savez tous, cela semble avoir été une aventure coûteuse car la plupart des chefs de cette multitude de groupes désunis ont été capturés ou tués par des unités de l’APR intégrées aux FARDC, et cela se poursuit.

Cette catastrophe a été rendue possible par une décision diplomatique que Paul Kagame a remportée sur la nouvelle administration congolaise de Felix A. Tshisekedi.

J’espère que l’opposition politique rwandaise comprend maintenant que faire preuve de douceur diplomatique à l’égard de Paul Kagame tout en planifiant une rébellion contre lui n’est pas une option.

Le peuple rwandais souffre. Ils ne sont plus patients avec vos alternatives douces, c’est-à-dire appeler simplement Kagame un dictateur, demander des pourparlers, demander un espace politique ou la liberté d’expression, etc.

Comme l’année 2019 a prouvé qu’une campagne diplomatique et médiatique forte est aussi cruciale que toute aventure militaire, il est désormais incontestable que dénoncer les crimes de guerre et le crime de génocide de Paul Kagame est un impératif pour toute aventure contre lui.

Il est temps que vous cessiez de fermer les yeux sur le crime de génocide de Paul Kagame contre nos sœurs, frères, parents et enfants. Il est grand temps que vous fassiez de la dénonciation et de la reconnaissance de ce crime une partie intégrante de votre stratégie diplomatique et médiatique.