LA DÉLOCALISATION DE LA XÉNOPHOBIE VERS LE RWANDA 

Par Jean Uwizeye

La charité low-cost en phase de se généraliser en occident découle-t-il de l’héritage judéo-chrétien ? Cette question est légitime face à la politique immorale en cours à l’égard des personnes irréguliers en Europe. Le renvoi des immigrés illégaux vers le Rwanda moyennant quelques pièces sonnantes en violation des droits fondamentaux des ayant-droit présage un futur sombre pour l’humanité. Le semblent d’état de droit de l’homme universel qui régnait perd son masque. Les propos trompeurs et atypiques du Premier ministre britannique sur le Rwanda pour induire en erreur l’opinion nationale et internationale constituent une intention caractérisée de nuire aux réfugiés et à la population rwandaise victimes de la complicité du peuple britannique avec la tyrannie qui règne dans les mille collines du Rwanda où les lions Inkotanyi rugissent.

Ces manœuvres politiciennes donnent un sens en partie au voyage du chef d’état rwandais à la Jamaïque et à la Barbade où beaucoup des gens de ces îles se retrouvent souvent en situation irrégulière au Royaume-Uni à la fin de leur visa de séjour dont le renouvellement est souvent refusé. Le rapprochement entre les descendants des esclaves du Caraïbe d’une part et les descendants des négriers tutsi d’autre part suffira-t-il à dissiper le malaise autour du commerce des êtres humains que se livrer le Rwanda.

Depuis quelques années, les effets de la propagande des médias dominants en faveur du régime génocidaire tutsi rwandais ont fait naître dans les cœurs de beaucoup de monde un rêve rwandais. Évidemment, certaines personnes en Afrique sous l’emprise de l’empire du mensonge ont manifesté leur vœu pieux de vivre sous le règne de Paul KAGAME et les siens. Avec les derniers développements des accords entre le Royaume-Uni et le Rwanda sur la délocalisation du traitement des réfugiés et immigrés illégaux au pays de Boris Johnson vers Kigali ; on est en droit de dire que ces rêveurs vont être servis. Leur volonté va être exaucée. La cause n’est autre que, en Europe le rejet de l’immigration musulmans, la théorie du remplacement et la peur d’être confronté au terrorisme au quotidien sont la recette de la nouvelle formule xénophobe assumée peu à peu en Europe. L’actualité le prouve à qui doute encore ; en Suède, on brûle le Coran, on caricature le prophète au Danemark et ailleurs, on cherche à déshabiller les musulmanes et à convertir les musulmans à la théologie du genre (LGBT)… Comment on en est là ? Tout s’explique par la politique de la lutte contre tout genre de discrimination qui a conféré une concentration de pouvoir entre les mains de la communauté juifs et LGBT en occident en conflit ouvert avec les musulmans. Il en résulte une insécurité, un rejet de la classe politique, la contestation de l’autorité, le communautarisme… Ce qui est naturellement pris comment un échec d’intégration. Par conséquent, la lutte contre l’immigration est devenue le signe de la virilité du leadership politique en occident. Dans cette optique, le renvoi vers le Rwanda n’a rien d’un hasard ; depuis la prise du pouvoir par les suprémacistes tutsi à Kigali, le 4 juillet 1994, le Royaume-Uni a dès lors subventionné à coup de centaines de millions de livres Sterling annuellement la politique Raciste et génocidaire de Paul KAGAME et les siens et c’est peut-être le moment de rendre la pareille back. Ce juteux Business tombe à point, actuellement, le Rwanda est enrôlé dans la croisade contre l’islam qui nécessite un grand besoin de financement. Il a reçu la bénédiction de l’islamophobe Narendra Maudits en personne sur le sol indien. Il est en cherche des fonds auprès de l’Union européenne avec la facilitation d’Emmanuel MACRON. À l’heure où nous sommes, on compte en nombre les victimes de l’islamophobie de la pareille d’état des lions Inkotanyi pour justifier le bien-fondé et le sérieux de la guerre contre les musulmans.

Pour les malheureux candidats qui n’ont pas vocation à rester sur l’île de sa majesté bienvenue dans la tanière des lions Inkotanyi où vous êtes sûr d’être dévorés comme les réfugiés congolais de Kiziba.

Le Rwanda a déjà accueilli des réfugiés afghans en attente d’un pays d’accueil en occident. Le temps que le service de renseignement s’assure de leur véritable identité et loyauté à la cause de l’occident. Le deal est alléchant pour plus d’une raison du côté rwandais ; pour ce pays pauvre en panne des idées, où la main du pouvoir est seulement habile à faire le mal, l’affaire est une nouvelle source de revenu, son image publique maquillé va rayonner dans le monde entier pour faire oublier son véritable visage sanguinaire. C’est en effet, une suite logique de la politique de façade entreprise depuis des années par le pays de mille collines ensanglantées qui a su mettre au service de l’ONU et des pays tiers son contingent azov (nazi) à travers le monde ce qui a engendré une popularité et une diplomatie efficace pour vaincre toutes les sortes de critiques politiques. De l’autre côté, le Royaume-Uni croit avoir trouvé un moyen de continuer à financer un régime à son image et à justifier son rôle de bailleur de fonds. Ce n’est pas tout ; en juin prochain, la nouvelle colonie anglophone va accueillir le sommet du Commonwealth. Pour rassurer les invités, le Premier ministre britannique est obligé de balayer d’un revers de la main le casier judiciaire en matière de droit l’homme d’une colonie acquise au prix des génocides conformément à la tradition, pratique et normes politique anglo-saxons qui ont fait leurs preuves dans le passé. Ironie du sort, l’Église catholique est accusé régulièrement d’avoir commis un génocide culturel par les mêmes qui ont cherché à faire disparaître la langue française et la culture qu’elle véhicule dans les institutions et la société rwandaise.

La délocalisation de la xénophobie vers le Rwanda n’est qu’une reprise de la traite d’un autre genre où le business prend le dessus sur le malheur des pauvres gens. Loin de décourager les candidats à la traversée de la Manche ; cette politique n’est qu’une étape supplémentaire pour atteindre la destination finale. À moins de délocaliser les activités économiques et les salaires qui vont avec dans les pays d’origine des immigrés tout en cessant d’y soutenir les tyrans et des guerres destructrices du tissu économique et socio-culturel. La rapacité des multinationales, les échanges inégaux toujours en faveur des pays riches et le gaspillage produisent la misère à la périphérie du monde riche. Tant que cette situation durera, le flux des personnes en recherche d’une vie meilleure le restera.

Pour la mémoire ; il y a quelques mois, le Royaume-Uni a mis en place dans sa législation des visas de travail temporaire pour palier à la pénurie de la main d’œuvre suite au Brexit et au Covid-19. https://fr.euronews.com/2021/09/29/penurie-de-main-d-oeuvre-au-royaume-uni-de-multiples-secteurs-touches. La somme d’argent allouée à cette politique prédatrice aurait pu servir au financement des centres de formation continue dans des secteurs d’activités où le manque de la manœuvre qualifiée est criant tout en absorbant ses travailleurs irréguliers via ce biais. Ici dessous par exemple les secteurs prioritaires identifiables sur le site du ministère en charge de la gestion des visas : {Visas temporaires pour les travailleurs de la volaille, tous les visas temporaires pour les travailleurs de la volaille ont expiré le 31 décembre 2021. Visas temporaires pour les charcutiers, les visas temporaires pour les charcutiers expireront 6 mois à compter de la date de délivrance. Visas temporaires pour chauffeurs poids lourds alimentaires. Tous les visas temporaires pour les chauffeurs routiers de poids lourds expireront le 28 février 2022}.

C’est la preuve que le marché de l’emploi au Royaume-Uni peut absorber ces immigrés illégaux moyennant des formations de courte durée. En outre, refouler ces réfugiés vers un pays tiers au lieu et à la place de leur propre pays d’origine n’est-il pas une preuve suffisante du bien-fondé de leur demande d’asile politique ?

Faut-il rappeler que l’esclavage, la colonisation sont de nos jours considérés comme des crimes contre l’humanité ? Les tentatives de les embellir sont également révolues. Lorsque qu’il s’agit du Rwanda ; on nous sort le fameux article du 23 février 2005 sur le rôle positif de la colonisation pour justifier le soutien politique inconditionnel à l’égard d’un régime notoirement génocidaire.